Ainsi, même si nous nous sentons parfois seuls, démunis et même défaitistes, notre nombre est sans doute beaucoup plus grand que ne veulent l'imaginer la plupart de ces hommes politiques dont toute la carrière est bâtie sur la déconstruction des valeurs traditionnelles, sur la destruction de la solidarité entre êtres humains et sur la peur exercée sur l'esprit de ceux qui oseraient s'écarter du chemin tordu du politiquement correct. Le potentiel de changement est là - mais il faut craindre qu'il ne se manifeste qu'une fois le système politique et social actuel entièrement discrédité par sa chute économique et un état de guerre civile latente.
S'opposer, et ne serait-ce que sur un seul point, à la naïveté ou, bien souvent, à l'hypocrisie qui domine ce discours, signifie donc facilement être rejeté dans la totalité de sa personne et se retrouver rapidement en marge de la société.
(…) des formes de pensée aussi diverses et dangereuses que l'ultra-libéralisme, le langage politiquement correct, le gender mainstreaming, le masochisme culturel, l'idéalisation aveugle des minorités en tous genres, l'esprit de la mondialisation à tout prix, le court-termisme, l'esthétique de la laideur, le multiculturalisme abusif, la pensée technocratique, etc.
Aujourd'hui, l'État, c'est surtout cet organisme de plus en plus orwellien qui nous espionne jour et nuit, dont les forces de l'ordre interdisent nos manifestations, dont les organes «politiques» stigmatisent tous leurs opposants comme ennemis de l'humanité, dont les rentrées financières - nos impôts ! - servent à nourrir les pauvres de ce monde et à renflouer les banques, mais pas à arrêter la paupérisation de nos propres citoyens, dont les écoles gâchent nos enfants, dont les représentants abandonnent joyeusement tous les jours un peu plus des droits qui leur sont restés au profit d'opaques institutions internationales, dont les élites nous vantent les bienfaits de toutes les autres cultures tout en nous inculquant la mauvaise conscience pour les «crimes» de notre propre passé, et dont les politiciens et les juristes se plaisent à ridiculiser le passé chrétien tout en plaçant sous délit d'islamophobie toute critique de la religion de nos nouveaux concitoyens.
D'un ensemble socialement et culturellement largement homogène, l'Europe se transforme en une somme d'innombrables groupements religieux et ethniques souvent antagonistes, et, au lieu de s'opposer à ce morcellement, nos institutions, sous couvert de la protection des minorités et de la subsidiarité, l'avantagent au maximum afin de couper court à toute résistance généralisée de la part d'une citoyenneté dépossédée de ses propres institutions.
Entourez-vous de gens qui pensent comme vous et essayez d'agrandir peu à peu le cercle de ceux que vous jugez comme fiables et fidèles. Dans la société de demain, peu importe désormais qui est riche ou pauvre, influent ou impuissant ; tout ce qui comptera, comme en temps de guerre, sera le degré de confiance que nous pourrons avoir en notre prochain.
Car le véritable problème réside non dans l'adaptation ou non de la société humaine à son environnement naturel, mais au contraire dans la nécessité de l'humain de se sentir chez lui dans la nature et de réaliser qu'il en fait partie et qu'il a besoin du contact régulier avec la vie et ses composantes simples afin de renouer avec la véritable condition humaine.
(…) nous sommes loin des temps du Moyen Âge ou du Grand Siècle où même les objets les plus anodins de la vie de tous les jours étaient conçus dans un souci d’esthétique…
Car il y a aussi ceux qui, en parlant de la «criminalité» de l'ornementation comme Loos, de la «beauté» des lignes pures d'acier et de béton comme Sullivan, ou de la nécessité à transformer son habitation en une «machine» inhumaine et bien huilée comme Le Corbusier, ont profondément mis en péril la qualité esthétique de notre vie. En dénigrant le besoin inné en chaque humain de vivre dans un environnement reflétant de manière idéale ses propres proportions, ils ont durablement déstabilisé la conception classique de l'art, décriée, jusqu'à aujourd'hui, comme atavisme arriéré et réservé, dans le meilleur cas, à des cercles élitistes, dans le pire, petit-bourgeois.
(…) la réalité vécue de l'émancipation a provoqué, d'un côté, la masculinisation de la femme, et d'un autre côté, la genèse d'un idéal androgyne s'imposant de plus en plus aux deux sexes. Masculinisation, car la femme moderne est désormais soumise aux mêmes règles impitoyables des «marchés» et de la compétitivité et donc obligée de s'aligner sur un mode de fonctionnement développé par et pour des hommes.
(…) Restez fidèle aux idéaux chevaleresques qui ont fait la grandeur et la richesse de notre civilisation, et soyez fiers de l'importance de la femme dans l'histoire occidentale, où, depuis le Moyen Âge avec son roman courtois et sa vénération de la Vierge, elle a toujours occupé une place des plus importantes et de plus en plus émancipée, sans pour autant que l'on ait nié la nature complémentaire et non identique des deux sexes qui constitue justement toute la richesse de notre société.
Si vous faites quelque chose, faites-le entièrement, et ne pensez pas au résultat futur de votre action, mais simplement à ce que l'action soit bien faite afin de pouvoir être fier de votre acte - une fierté non pas basée sur l'importance ou la difficulté de ce que vous venez d'accomplir, mais plutôt sur la manière dont vous ne faites qu'un avec votre travail.
(…) il ne faut pas oublier que chaque nouveau million d'étrangers représente un million de voix de plus en soutien aux partis politiques qui s'érigent en défenseurs de la prétendue «tolérance», et que l'atomisation de la société européenne traditionnelle joue le jeu des grandes entreprises qui ont de moins en moins à craindre des structures d'opposition et de solidarité traditionnelles ...
Comme l'avait prédit Gramsci, le combat politique n'est pas décidé par celui qui a les meilleurs arguments, mais par celui qui réussit à imposer sa sémantique politique à l'entièreté de la société.
Car l'Europe n'est nullement la «patrie» de la liberté, de la démocratie, de l'égalité, du droit ou de la fraternité, puisque toutes ces valeurs ont aussi, à un moment ou un autre de l'histoire, marqué des phases bien spécifiques dans l'évolution des autres grandes cultures humaines avant de disparaître à nouveau, comme l'ont montré Spengler et Toynbee.
C'est donc un curieux symptôme de l'eurocentrisme et de l'occidentalisme voilé de nos élites d'usurper la paternité exclusive de ces valeurs pour l'Europe tout en avilissant coûte que coûte l'histoire-même de notre continent (…) l’identité européenne ne peut être réduite à ces valeurs uniquement, et il faudra insister sur le fait qu'elle est également constituée d'une foule d'autres éléments essentiels comme l'histoire partagée, la proximité des langues, les traditions, l'esthétique de l'art européen, l'amour d'un certain terroir, l'élan spirituel issu du christianisme, etc. D'ailleurs, la réalité avec laquelle ces valeurs universalistes sont vécues au quotidien est également tout sauf véritablement universelle, car plus important encore que les mots est l'esprit qui les anime et qui, lui, ne pourra jamais être exporté d'un bout du monde à l'autre sans changer graduellement de signification. Ainsi, les institutions politiques du Japon ou de l'Inde, pourtant «démocratiques», sont construites sur une base émotionnelle, spirituelle et culturelle radicalement différente de celle des États-Unis ou de l'Allemagne, pour ne citer que quelques exemples, et vanter des valeurs abstraites, tout en niant la spécificité des esprits qui les anime, est d'une naïveté affligeante.
De même, qui peut croire réellement qu'en faisant le copier-coller du système éducatif finlandais, tant vanté pour le moment, en France, en Italie ou en Grèce, sans pour autant adopter tout le style de vie, la mentalité, le passé et même le climat des Finlandais, on arriverait aux mêmes résultats qu'en Finlande ? Dès lors, qu'on cesse de parler et de légiférer sur des «valeurs», et qu'on accepte enfin qu'une culture soit beaucoup plus que l'ensemble de ses lois, et que ce qui l'anime réellement sont des facteurs beaucoup plus complexes.
Tout d'abord, au 19è siècle, quand furent jetées les bases du parlementarisme moderne, les distinctions politiques entre ces deux directions étaient beaucoup moins évidentes, car outre des partis défendant essentiellement deux visions économiques du monde, existait aussi une série de partis politiques représentant plutôt des confessions, des systèmes politiques et même des orientations dynastiques. La synthèse artificielle en une mouvance de «gauche» et une autre de «droite» avec, comme fourre-tout confortable pour les autres partis, la catégorie des «extrémistes», est donc relativement récente dans l’histoire.
(…) renvoyez ces mots à ceux qui vous les adressent, en demandant ce qu'ils veulent dire.
Néanmoins, sachez que bon nombre des partis extrémistes font partie du problème, non de sa solution, et que, une fois atteint le fond de notre déclin collectif, la renaissance ou au moins la défense de ce qui restera de l'Europe ne viendra pas de ceux qui parlent de frontières, de nations et d'expulsions, mais de ceux qui défendront les valeurs historiques de notre civilisation au niveau européen : la véritable frontière qu'il s'agit de défendre coûte que coûte afin de sauver le citoyen européen du désastre n'est ni celle située sur le Rhin et séparant la France et l'Allemagne, ni celle sur les Alpes et séparant le «sud» du «nord» de l'Europe, mais bien celle qui se trouve aux portes du Bosphore et qui sépare l'Occident du monde musulman.
(…) dès qu'un État tente de se libérer du carcan de l'idéologie universaliste et de la toute-puissance de l'ultralibéralisme, il est ostracisé par ses voisins et étranglé politiquement et économiquement jusqu'à ce qu'il rentre dans les rangs, comme nous l'avons vu en Autriche et en Grèce et comme nous le voyons actuellement en Hongrie, en Pologne et au Royaume-Uni (…) la conclusion erronée et néfaste qu'un rejet de l'Union européenne implique automatiquement le rejet du projet européen en tant que tel.
Car la culpabilité a cessé d'être un véritable sentiment et est devenue une arme : arme pour maintenir un demi-milliard de personnes dans la docilité aveugle face à une caste de prophètes auto-proclamés de la probité morale et politique…
Le résultat de cette démarche est inévitable : la réécriture de l'histoire européenne comme longue série de crimes ; l'endoctrinement de notre jeunesse dans le sens d'une aliénation totale des valeurs de notre passé ; l'abandon de soi et l'idéalisation de l’autre ; et finalement, la dissolution de l'identité européenne dans le melting-pot d'une société mondialisée, où une élite politique et financière gouverne des masses divisées en de multiples ethnies et sectes s'affrontant continuellement et manquant de tout sentiment de solidarité face à leurs exploiteurs.
Depuis lors, les inégalités sociales, la paralysie politique générale, le chômage, la pression idéologique de la pensée unique, la délocalisation, la dictature des «marchés», l'abandon de structures démocratiques au profit d'opaques institutions internationales et le remplacement d'une démographie vacillante par l'importation systématique d'êtres humains venant d'autres espaces culturels - tout cela n'a cessé de croître, tout comme la grogne populaire, et nous avons déjà dépassé le point de non-retour depuis longtemps et ne pouvons que nous attendre à un effondrement généralisé.
(…) le seul vrai bonheur réside dans la totale adéquation entre l'être et le vouloir…
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