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mardi 21 septembre 2021

« Pensées pour une saison - Été » de Gabriel Bittar (2021)

Hommage à Valéry, penseur et visionnaire :
Patience, patience,
Patience dans l'azur !
Chaque atome de silence
Est la chance d'un fruit mûr ! 
(…) « Palme », (…)  in Charmes (…)

Adulte vieillissant, je me suis trouvé plus proche de l'enfant que j'avais été… que de l'adolescent ou du jeune adulte (…) Tant d'efforts… pour devenir ce que l'on était dès le départ.


Dès l'incipit de la première symphonie de Ludwig van Beethoven [1770-1827], on note une caractéristique, qui se répètera dans toutes les œuvres du maître : une tonalité d'attente… La force est retenue, la tension s'accroît…


Où que l’on aille, désormais, on entend au loin, ou soudain tout près, surgissant du ciel, le bruit des humains - sur une Terre de moins en moins peuplée d’animaux. Il est fini, le temps du silence prégnant de la nature, empli de craquements ténus, de froissements, de glissements et de moult bruissements subtils…


Seul le chercheur de vérité qui sait son instabilité intrinsèque et son insignifiance personnelle a la moindre chance de percevoir, parfois, des bribes de la vérité des choses. 


On associe spontanément la paranoïa à l'intelligence, car les paranoïaques intelligents sont les plus intéressants… en plus d'être potentiellement les plus dangereux. Par là ils méritent doublement une attention particulière…

Néanmoins, la très grande majorité des cas de paranoïa sont, en fait, associés à l'opacité mentale : des gens qui ne comprennent rien à rien… et qui ne sont pas bienveillants par nature. Dès lors, à tous ceux-là qu'ils côtoient, auxquels ils n'entendent goutte, ils prêtent forcément des intentions mauvaises et tortueuses.


Dans la nature, si l'on y regarde de plus près, tout ce qui se trouve lié à la reproduction est plus souvent occasion de désagréments, physiques ou moraux, que d'autre chose. Elle se révèle rarement une source d'agréments ; quand elle l'est, ses aspects plaisants sont étroitement circonscrits dans le temps et dans l’espace.


La surveillance généralisée est le mode de fonctionnement pénal de l'État post-moderne, en lieu et place de la punition et la neutralisation des délinquants et des criminels. Au fond… les dirigeants trouvent les méchants très utiles puisqu'ils leur fournissent les prétextes nécessaires pour un contrôle rapproché de tout le monde.


J'aime les animaux, tous m'intéressent, mais par goût, et cela aussi loin que remontent mes souvenirs d'enfance, je me trouve attiré par les espèces dont les mères vivent seules avec leurs petits, éventuellement deux générations de ceux-ci, mais pas plus ; ou par celles dont les individus évoluent en couple, accompagnés de leur dernière portée. Pas les espèces où se forment des clans et des meutes…


L'exaltation varie quant à son objet ; mais dans ce bruit permanent et dans cette démesure assénée sans la moindre pause, il n'y a aucune place pour la finesse et la douceur que requiert une cohabitation harmonieuse, librement partagée.


En effet, les éruptions solaires induisent une recrudescence subite des petits tremblements de terre. Des petites tensions volcaniques et géologiques sont alors évacuées par leur biais, tranquillement si l'on peut dire. 


Pour que je sois en mesure d'apprécier une pièce de musique, sa vitesse de pulsation ne doit pas être plus rapide que du vivace (…) C'est également de ma part une protestation cognitive : on n'a pas le temps de distinguer quoi que ce soit dans une course éperdue ! Alors que j'aime discerner, reconnaître.


Au réveil d’un sommeil léger de stade 2, très chargé de rêves à l’instar du sommeil profond paradoxal (celui du stade 5)…


Ainsi, depuis des décennies on peut lire des bilans sanguins où HDL et LDL sont additionnés ensemble, sous le nom de “ cholestérol total ”. Alors que ces deux grandes molécules de lipoprotéines ont dans l'organisme des rôles biochimiques bien définis et tout à fait discernables, l'une transportant au loin les lipides dont le cholestérol, l'autre les ramenant (…) le HDL serait “ le bon cholestérol ”, le LDL “ le mauvais cholestérol ” ! 


En Suisse, les missives officielles ont un ton clairement impératif. En Angleterre et en Australie, il est sournoisement menaçant… Mentalité militaire d'un côté, d'avocats de l'autre.

À la longue et à tout prendre, j'ai réalisé que je préférais le ton militaire.


J'exècre les rires canailles, vulgaires ou cruels. Ces rires véhiculent le mensonge, la laideur et la méchanceté. Ils s'avèrent des vecteurs très infectieux de corruption psychologique et sociale – telle est la puissance du rire.


“ You may not promote violence against, threaten, or harass other people on the basis of race, ethnicity, national origin, caste, sexual orientation, gender, gender identity, religious affiliation, age, disability, or serious disease. ” (…) Instruction de Twitter (…) 2020.12.13.

Son corollaire : il vous est permis de promouvoir la violence contre, menacer ou harceler d'autres personnes, tant que ce n'est pas sur ces bases-là (…) plutôt qu'une approche fondée sur l'éthique et la décence, les médias et les dominants préfèrent un fonctionnement par le tabou, plus simple à gérer et à manipuler… 


Or, on note une variabilité équivalente dans la répartition quantitative des enzymes de digestion au sein d'une population : aussi, rien d'étonnant statistiquement à ce que certains peuples, certaines ethnies digèrent mieux le lait, d'autres, mieux la graisse, d'autres, mieux les fruits, ou les céréales, etc.


(…) ce qui est couramment, commercialement présenté au grand public comme moyen, ou mode principal, de créativité immédiate s'avère, en définitive, une incitation à faire comme tout le monde, à pratiquer le conformisme – selon des formes d'exhibitionnisme bien codifiées


Il y a trois types principaux de régimes politiques, faciles à distinguer par leur mot d'ordre général, implicite en général… mais parfois très explicite.

Le régime totalitaire ou dictatorial : “ Tu dois dire cela ! ” (“ Say Uncle ! ”). Le régime autoritaire : “ Tais-toi ! ” (“ Shut up ! ”). Le régime démocratique, à l'occidentale, sauce moderne ou post-moderne : “ Cause toujours… ” (“ Keep talking… ”).


6 janvier 2008, été austral. Dans un parc national de Kangaroo Island, focalisé sur le rendement touristique et financier ainsi que sur la propagande se clamant “ écologiste ”, anti-ceci, anti-cela, nous remarquons un bébé lion de mer se tenant caché derrière un buisson de la grande plage au sable blanc ; il a l'air au plus mal, il geint de détresse. Quand nous le signalons aux gardiens, ils nous disent qu'ils savent, le petit est en train de mourir de faim et de soif car sa mère n'est pas revenue de sa dernière expédition de chasse, au cours de laquelle elle a dû périr.

Pourquoi ne le nourrissent-ils pas et, surtout, ne lui donnent-ils pas à boire, car il semble assoiffé, manqueraient-ils de personnel ? – “ Non, nous laissons faire la nature ! ”

Je leur fais observer que les animaux, dans la nature, nourrissent souvent des petits abandonnés d'espèces différentes… Ils pourraient les imiter : “ You could do the same. ” – “ No way ! ”  (…)

Je l'avais déjà remarqué en Suisse, ceux qui se donnent le nom de Grünen ou de Greens ne sont pas exactement animés par l'amour : il n'y a pas de place pour la compassion dans leur vision de la vie. Une vision religieuse et fanatique, où la Nature est adorée comme une déesse cannibale et cruelle.


En fait, ce que je crains, ce n'est pas tant de mourir, encore moins la mort, c'est de ne pas vivre… et la sentence, implacable sur le lit de mort, de n'avoir pas vécu.


Il convient de voir que les oreilles, le nez, la gorge et la base arrière du crâne sont des radiateurs de refroidissement, permettant d'évacuer le trop-plein de chaleur que produit un organisme d'une masse aussi importante que le corps humain – le danger est réel, car le cerveau est vite détruit si sa température augmente un peu trop (…) On comprendra ainsi pourquoi il s'avère impossible de s'endormir si l'on a trop chaud aux mains, aux pieds ou à la tête (…) 

Voir qu'on ne peut pas bien transpirer dans un environnement trop humide, dont l'air est surchargé en molécules d'H2O gazeux : à peine des molécules de l'eau transpirée se sont-elles évaporées de la surface du corps… qu'elles sont remplacées en nombre par d'autres molécules d'H2O, en provenance de l'atmosphère celles-ci, molécules qui, en se déposant à leur tour sur la peau, occupant la place, interdisent toute nouvelle transpiration. 


(…) une température plus élevée, pour n'importe quel corps, signifie que ses molécules sont plus agitées, car elles se trouvent alors chargées d'une énergie thermique accrue. 


(…) toute surface de réflexion, aussi réfléchissante soit-elle, se met à chauffer et à rayonner dans l'infra-rouge… des deux côtés. Il suffit de toucher une plaque d'aluminium, même du côté opposé au soleil, pour s'en convaincre. Une surface très réfléchissante ne suffit donc pas pour se protéger des rayons du soleil, il faut en plus une couche isolante derrière. On cuit à l'étouffée dans un hangar au toit zingué s'il n'est pas doté d'un plafond thermiquement isolant.


D'abord, quels objectifs doit-on viser en aérant ? Il y en a quatre.

Premièrement, diminuer la vapeur d'eau domestique (molécule d'H2O gazeux) présente à l'intérieur des locaux, vapeur d'eau que les humains émettent par transpiration et respiration, ainsi que par leurs occupations de cuisine et de lavage. L'objectif est crucial en termes d'hygiène, car l'humidité est propice, entre autres, à la multiplication d'animaux parasites microscopiques (acariens par exemple, des moquettes aux matelas), ou plus grands, tels que cafards ou punaises (dans tous les recoins sombres possibles).

Deuxièmement, diminuer le gaz carbonique (dioxyde de carbone CO2) produit par la respiration, mais aussi par certaines activités de combustion (…)

(…) plus la température de l'air est basse, plus sa teneur absolue en vapeur d'eau se révèle basse également. 


Après le départ de notre chère nounou dragon (dont l'air délibérément féroce et la peau très foncée de Nubienne lui faisaient visiblement peur), une monitrice en confisqua la moitié (…) Aussi, deux jours plus tard, à la visite suivante, je dis à Yoya, en arabe bien sûr (la seule langue qu'elle parlât… et notre code secret entre mon frère et moi) de ne donner ostensiblement que quelques friandises… le reste étant destiné à passer habilement de sa poche à la mienne. Elle se prêta au subterfuge avec une expression de ravissement amusé (…)

Pour ce deuxième exil, la question vespérale de mon frère cadet était : « Quand maman reviendra-t-elle ? ». Je repris ma réponse, éprouvée, de l'an passé : « Après-demain». J'eus le sentiment qu'il n'était pas dupe… mais qu'il était satisfait de ma réponse ! Ce petit jeu verbal et affectif créait un lien très particulier entre nous.


Il suffit de penser à la réfraction, un phénomène de physique optique : lorsqu'un rayon lumineux passe d'un milieu non vide mais plutôt transparent à un autre également transparent mais d'une plus grande densité, la vitesse de propagation et de diffusion de l'onde électromagnétique diminue d'un coup. Ce ralentissement subit a des conséquences optiques notables telles qu'une direction déviée du rayon, ou encore un effet de loupe.

Ce phénomène est courant dans le quotidien et ses effets peuvent être curieux ; ainsi, lorsqu'on observe un bâton émergeant d'une eau claire, il semble se tordre à l'interface entre l'eau et l’air (…) Le cerveau estimera leur distance, pour la partie située sous la surface de celle-ci, à seulement 3/4 (=75%) de ce qu'il en est réellement… Par exemple, il estimera des cailloux au fond de l'eau comme étant situés à 30 cm sous la surface alors que, de fait, ils sont à 40 cm au-dessous de celle-ci. 

(…) dans le ciel terrestre, la lune, toute proche en termes astronomiques, et le soleil, situé beaucoup plus loin, forment deux disques de même diamètre apparent (il s'agit de la pleine lune, bien entendu (…) En effet, très curieusement, au fur et à mesure qu'ils montent dans le ciel, ils apparaissent de plus en plus petits à l'observateur humain, jusqu'à une impression de diamètre réduit d'un tiers lorsqu'ils atteignent le zénith (…) lorsqu’ils se trouvent tout là-haut, au-dessus de la tête, il n'y a pas grand-chose à voir dans leur environnement visuel immédiat, ils semblent alors un peu perdus, bien seuls et en définitive… plutôt petits. Par contre, lorsqu'on les observe dans l'espace situé devant soi, on distingue en plus, dans ce champ visuel horizontal, jusqu'à la lointaine ligne d'horizon, des arbres, des oiseaux, une rivière qui serpente au loin (…) lorsque l'astre est à son périgée (c'est-à-dire au plus près dans son orbite terrestre) (…) Il ne faut donc pas confondre le phénomène perceptif quotidien que nous évoquons ici, lorsque la lune apparaît moitié plus grande à l'horizon par rapport à ce qu'elle paraît au zénith (…) avec celui de la pleine lune de périgée, dont le diamètre est effectivement 14% plus grand (…) Nous nous intéressons à une diminution quotidienne et de 33%, pas mensuelle et de 12% (…)

L'horizon terrestre se situe à environ cinq kilomètres des yeux d'un homme debout (…) c'est principalement dans sa dimension horizontale que l'environnement est perceptible et perçu (…) l'arc visuel horizontal est de moitié plus étendu que l'arc vertical…

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