Au début,
c’était une décision cultivée par la volonté nourrie d’une intuition
spirituelle sincère. L’intention en était la clé. Lentement, les bénédictions
se déplacèrent de la volonté vers le cœur - car la bénédiction est avant tout une
énergie du cœur.
Au réveil,
bénissez votre journée, car elle déborde déjà d’une abondance de biens que vos
bénédictions font apparaître. Car bénir signifie reconnaître le bien infini qui
fait partie intégrante de la trame même de l’univers. Il n’attend qu’un signe
de nous pour se manifester.
A l’instant
même où quelqu’un exprime la moindre agressivité, colère ou manque de bonté à
votre égard, répondez avec une bénédiction silencieuse. Bénissez-les
totalement, sincèrement, joyeusement, car de telles bénédictions sont un bouclier
qui les protège de l’ignorance de leurs méfaits et détourne la flèche qui vous
est adressée.
Bénir signifie
désirer et vouloir inconditionnellement, totalement et sans réserve aucune le
bien illimité - pour les autres et les évènements de la vie - en puisant aux
sources les plus profondes de votre être. Cela signifie révérer et considérer
avec un émerveillement total ce qui est toujours un don du Créateur - et cela
quelles que soient les apparences.
Il est
impossible de bénir et de juger en même temps.
Tâchez
systématiquement de remplacer chaque pensée de jugement par une pensée de
bénédiction.
Un jeune
animateur paysan de la région de Mopti au Mali, Mahmoudou […] m’écrivait :
« J’ai
discuté de ton texte avec les anciens du village, et ces sages l’ont tous approuvé,
me disant que celui qui vient se protéger de la flèche de son ennemie doit
avoir le courage de lui faire face et de lui faire du bien avec un sourire sur
le visage et dans le cœur. De cette façon, la flèche se détournera de lui et
tombera sur le sol aride. »
…en fin de
compte la vraie bonté triomphe toujours de la haine, de l’obscurité et de la
violence, non parce qu’il existe une vertu morale spéciale à faire le bien, à
être bon, mais parce que l’amour inconditionnel s’exprimant sous la forme de la
bonté constitue la structure ultime de la réalité et de l’univers.
A mesure que
nous apprenons à ouvrir notre conscience, le bien se manifeste de plus en plus
dans notre vie. L’univers est un endroit d’une abondance infinie pour tous à
tout moment - quoique cette abondance soit souvent d’une nature non matérielle…
…un amour
inconditionnel, incapable de punir parce que, comme le dit le prophète Habakuk,
« ses yeux sont trop purs pour voir le mal ». L’amour infini, qui est
lumière, ne peut voir l’obscurité car en sa présence l’obscurité disparaît dans
son néant originel.
Comme l’a écrit
Saint Exupéry , « On aime parce qu’on aime. Il n’y a pas de raison
d’aimer. » Si le fond de notre être est amour, alors aimer est simplement
l’expression la plus authentique, la plus naturelle de notre identité profonde.
Seul l’amour
permet à une personne qui se sent en faute ou, au contraire qui est totalement
persuadée du bien-fondé de sa position, de la modifier. Quand on est sur la
défensive, il est très difficile de modifier son point de vue, car on ne pense
qu’à la survie que ce soit celle du petit ego ou d’un privilège matériel à
défendre.
A la limite,
aucune personne, aucun évènement extérieur ne peut nous faire de mal à moins
que, quelque part, nous ne leur concédions ce pouvoir […] absolument tout ce
qui nous arrive dans la vie doit passer par le filtre de notre conscience, de
notre perception […] D’une certaine façon, chacun de nous crée sa propre
réalité, chaque jour, à chaque instant par sa façon de percevoir et de définir
les choses.
Nous savons
sans doute que nous sommes citoyen ou citoyenne de tel ou tel pays. De la même
façon, si nous comprenions que le fond de notre être le plus authentique est
totalement amour, alors nous saurions aimer et bénir de la même façon que les
fleurs donnent leur beauté - sans effort, le plus naturellement du monde.
« L’amour qui m’a crée est ce que je suis. » Peut-il y avoir de
réalisation plus puissante et libératrice au monde ?
… développer une pensée qui reste en état de bénédiction permanence - c’est-à-dire de
reconnaissance du divin en chacun…
« Il est évident que la vision - le sens qui nous met, pensons-nous, le plus directement en contact avec la réalité - est apprise plutôt qu’innée. Nous voyons avec notre esprit, non pas avec nos yeux et nous sommes soumis à tous les préjugés et erreurs de perception produits par l’éducation qui nous apprend à voir. » (Martin & Inge Goldstein «How we know, an exploration of the scientific process » 1978)
"Ne jugez pas : qu’arrive-t-il à ceux qui prennent ceci au pied de la lettre ? Ils se passent d’une série de plaisirs empoisonnés : arrogance, méchanceté, mépris. De telles personnes n'entretiennent pas cette dichotomie du "nous" opposé à "eux" (lui ou elle). Ceux qui se passent de la critique ne jettent pas de boue à la face de l'humanité. Ils n'écrivent pas de vilains petits graffitis sur les murs de la pensée. En retour, ils reçoivent la clé de tout le drame humain. Peu de silences valent leur pesant d'or comme le leur." (Neil Miller, "Christian Science Monitor")
"Ce doux et éternel sourire sur la face de la nature ! (…) qui nous dit avec l'amour le plus tendre : Tout est bien, l'a toujours été et le sera pour toujours (…) profondément enfoui dans l'âme, en-dessous de la douleur et de toutes les destructions de la vie se trouve un immense et vase silence - un océan infini de calme, que rien ne peut déranger, la paix infinie de la nature, qui "dépasse toute compréhension".(Richard M. Burke, "Cosmic Consciousness", 1969)
… la gratitude, l'arme imparable pour désamorcer le découragement (…) il semble difficile, voir impossible, de sentir une gratitude profonde et en même temps d'entretenir le moindre sentiment négatif. La reconnaissance est le plus grand nettoyeur de l'âme" (…) essayez d'être en colère, ou déprimé, ou vous apitoyer sur vous ou être jaloux - et en même temps reconnaissant. Cela ne marche simplement pas ! C'est l'un ou l'autre. Et la pratique persévérante de la bénédiction est un des outils les plus efficaces qui soient pour développer une attitude de reconnaissance face à la vie.
On demandait à Einstein quelle était la question la plus importante que l'on pouvait poser concernant l'avenir de la race humaine. Einstein répondit simplement : "Is the universe friendly ?"
"Celui qui veut faire quelque chose trouve un moyen, celui qui ne veut rien faire trouve une excuse", dit un proverbe arabe. Chaque bénédiction que vous "envoyez" dans l'univers est comme une étoile qui s'allume quelque part. Chaque bénédiction est un geste de vie qui vibre jusqu'au fin fond de l'univers.
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