La CIA s’adresse au Stanford
Research Institute (…) pour recruter
un commando de voyants (…) Puthoff, en 1974, publie un rapport détaillé
sur l’action de la pensée à distance dans la prestigieuse revue scientifique
Nature (…) Ingo Swann lui ayant affirmé que tout le monde est capable de voir à
distance…
Le programme d’espionnage
médiumnique. Etalé sur plus de vingt ans, il changera de nom périodiquement (…)
pour finir sous l’appellation Star Gate.
(…) Dans une émission de Chanel
Four, en 296, après la déclassification du programme, le général Thompson
expliquera : « Les gens les
plus doués pour la vision à distance sont les artistes, les chefs d’entreprise
et les casse-cou. Ces derniers, chez nous, ça ne manque pas. »
Joe Mc Moneagle, officier des
Services secrets, recevra la distinction militaire suprême, l’ordre du Mérite,
pour avoir « réussi plus de deux
cents missions d’espionnage médiumnique ».
L’aventure s’achève brutalement
en 1995…
Le Dr Carl Simonton : « Puisque les malades qui ont été guéri
sont des guerriers persuadés qu’ils vont s’en sortir, mon travail sera donc de
transformer mes patients en guerriers. »
… à l’initiative du biologiste
Benjamin Wiesner en 1942, pour désigner les phénomènes d’apparence paranormale.
Un sujet psi est donc une personne susceptible de subir ou de provoquer une
action psychique significative (précognition, télépathie, influence sur la
matière, psychokinèse…). Tout le monde peut-il devenir un sujet psi ?
D’aucuns soutiennent que chaque individu l’est pas nature, à des degrés
différent, souvent à son insu, parfois contre son gré, voir à l’opposé de ses
convictions.
Nos facultés paranormales
éventuelles seraient liées à notre manière de les envisager.
Tout ce qu’on peut conclure,
c’est que la graisse du cops, en se liquéfiant, a servi de combustible. C’est
ce qu’on appelle l’effet chandelle. Des cas de ce genre, on en dénombre dans le
monde une cinquantaine par an. A défaut d’explication, on leur a trouvé un
nom : combustion humaine spontanée (…) Quand les statisticiens définissent
le profil type de la victime de CHS, il s’agit d’une fumeuse alcoolique
déprimée sujette aux flatulences. Les femmes sont en effet majoritaires, la
cigarette est le déclencheur idéal de ce genre d’incendie, l’ivresse profonde
empêche de réagir pour éteindre les flammes, le suicide psychologique par
autosuggestion pourrait concentrer l’oxygène dans les tissus jusqu’à les rendre
inflammables, et le méthane dégagé par les pets un gaz explosif…
Le français Jean-Pierre Girard,
parapsychologue à réputation variable, s’est fait connaître dans les années
1970 en tordant des métaux sur les plateaux de télévision (…) son action
psychique sur la matière fut démontrée en laboratoire dans le cadre de la
société Péchiney, de la fondation Odier ou du Centre technique de l’aluminium.
Son palmarès, souvent soumis à des contrôles d’huissier, laisse songeur :
fusion d’acier à travers des tubes scellés, lévitation d’objets, déviation de
faisceaux de particules, destruction à distance de bactéries dans des
éprouvettes…
En 1869, Jules Verne publie son
roman De la Terre à la Lune. Il y raconte comment un « boulet
capsule » du nom de Colombiad,
tiré par un énorme canon situé en Floride, atteint la Lune en 73 heures 13
minutes. Sur quoi peut-il fonder son calcul ? Le voyage d’Apollo 11, cent
ans plus tard, durera précisément 73 heures, 10 minutes.
L’amour nous embellit. Qu’on soit
aimé ou qu’on aime, cela se voit. Les gens haineux sont les premiers à le
remarquer – l’envie rend observateur.
Si la pensée peut exercer une
influence sur les molécules d’eau, est-elle capable d’agir à distance sur
l’organisme humain ? Lequel, ce n’est un secret pour personne, est
constitué d’eau à 65 % (…) on a pu constater en outre que la prière des
croyants comme les simples « bonnes ondes » envoyée par les athées
semblaient avoir un effet comparable (…) L’essentiel est de vouloir du bien,
quels que soient le vecteur, les convictions ou les méthodes employées.
Le projet HAARP – High Frequency
Active Auroral Research Program – recherches sur les hautes fréquences
appliquées aux aurores boréales est destiné officiellement à étudier les
perturbations de la ionosphère …) A Gakona, en Alaska, 180 antennes gênâtes se
dressent sur 20 hectares (…) réglées sur des fréquences appropriées, elles
seraient également susceptibles d’influencer les conditions météo (…) un
rapport du parlement russe, accusant HAARP d’être une « technologie capable de perturber gravement la santé mentale de populations
entières » (…) une arme
pschotronique utilisant des ondes ELF (Extrêmement basse fréquence) de forte
puissance, capables de nous manipuler mentalement à notre insu. C’est-à-dire de
provoquer à n’importe quelle distance, par un bombardement ciblé, peur, colère,
violence, dépression, confusion mentale…
C.C raconte comment il a décidé
de se sauver par l’humour, l‘incrédulité totale dans le traitement des
mauvaises nouvelles, la lecture pour « s’occuper l’esprit » et la
prière (« Pas pour moi : pour les autres »).
La maladie de Brocq étant une
anomalie génétique, le patient sous hypnose, guidé par son thérapeute, n’a pas
seulement agi sur les cellules de son système immunitaire, mais bien au niveau
de la programmation de son ADN. Une simple action mentale aurait donc le
pouvoir de corriger un mauvais agencement des gènes ?
Achterberg mit en évidence que la santé d’un
individu dépend étroitement de l’idée qu’il s’en fait (…) les retardés mentaux,
incapables d’associer la notion de mort au cancer, y étaient beaucoup moins
exposés que les autres : seulement 4% de décès dus à cette pathologie,
contre 18% de moyenne sur l’ensemble de l’Etat du Texas.
Le physicien David Bohm proposait
d’ailleurs de remplacer le mot psychosomatique (impliquant une responsabilité
morale du patient dans sa maladie) par le terme soma-signifiant, lequel incite
au décryptage au lieu de générer une forme de culpabilité.
Chaque année, ce morceau d’étoffe
attire 20 millions de personnes dans une basilique de Mexico (…) Lorsqu’on la
contemple, à la basilique de Guadalupe où elle est exposée depuis cinq siècles,
on se dit qu’il s’agit d’une simple peinture en couleurs. Sauf que, depuis 1936, on sait que les pigments
qui la composent, examinés par le prix Nobel de chimie Richard Kuhn, ne sont
pas de nature minérale, ni végétale, ni animale. Autrement dit, come l’a
confirmé lors de sa contre-expertise en 1979 Philip S. Callahan, biophysicien
de l’université de Floride et expert en peinture, « l’origine de ces pigments est inconnue ».
Comme si elle voulait encore
raréfier les miracles, l’Eglise ajoute ses propres critères à ceux de la
médecine (…) Ainsi, l’une des guérisons les plus remarquables de ces
dernières années a-t-elle été écartée par l’évêque du lieu, parce que la
personne miraculée était divorcée (…) Il y a de moins en moins de miracles à
Lourdes, triomphent les incrédules. Une enquête sur place suffit à prouver le
contraire. Simplement, déplus en plus de miraculés potentiels s’esquivent, sans
même déclarer leur guérison au Bureau médical. « Pas envie qu’on m’emmerde », m’a précisé l’un d’eux,
qui venait de perdre sa surdité grâce à un Coton-Tige trempé dans l’eau de la
source, et tenait à garder l’anonymat.
C’est le Pr Jean-Martin Charcot,
le grand mandarin de la Salpêtrière, qui l’imposa au début du XXè siècle (…)
Devant son habituel auditoire de médecins, d’étudiants et de personnalités du
Tout-Paris, il fait amener dans son amphithéâtre une femme diagnostiquée
« hystérique paralytique » et lui ordonne sous hypnose de guérir
sur-le-champ. Elle se lève, et elle marche. Même la « guérison » ne
dure que quels jours, les athées triomphent. Lourdes est démythifiée les
miraculés ne souffrent que d’affections psychosomatiques, le plus souvent
causées par la frustration sexuelle.
Oui, sauf que cette hypothèse ne
tient guère lorsque les miraculés sont des enfants. A deux ans, Justin Bouhirt
(numéro 5, infirme avec défaut de croissance) se met à marcher et grandir sitôt
que sa m ère l’a baigné dans la source, moribond, en juillet 1858 –il
mourra octogénaire, après avoir assisté en pleine forme à la canonisation de
Bernadette Soubirous. Francis Pascal (numéro 45, cécité due à une méningite)
recouvre subitement la vue à trois ans en 1938. Delizia Cirolli (numéro 65,
tumeur maligne au genou nécessitant l’amputation) se retrouve inexplicablement
guérie à deux ans – cette fillette à l’article de la mort en 1076 est
aujourd’hui maman de trois enfants.
Et l’hypothèse initiée par
Charcot, cette « foi qui guérit le
problème psychosomatique par autosuggestion », semble encore moins
recevable quand la personne, au moment où disparaît sa maladie, se trouve dans
le coma, telle Jeanne Fretel (numéro 52).
La régénération spontanée, c’est
une chose qui existe dans la nature : le têtard ou le lézard, par exemple,
ont le pouvoir de faire repousser un membre amputé. Mais quand la fonction se
rétablit avant l’organe, là, on est
vraiment dans le domaine de l’impossible.
Et pourtant. Le 3 août 1908,
Marie Biré (miraculée numéro 37) affirme avoir recouvré la vue instantanément
dans la grotte de Lourdes. Sauf que les examens ophtalmologiques effectués,
quelques heures plus tard, ne font que confirmer sa cécité : atrophie
papillaire double. Il n’empêche que la patiente, malgré des papilles absolument
blanches, lit le journal à voix haute, déchiffrant sans peine les plus petits
caractères sous les yeux des médecins, éberlués. Un mois plus tard, nouvel
examen : « Les traces
d’atrophie papillaire ont disparu. Les lésions n’existent plus et la guérison
est complète. »
(…) au cours d’une messe célébrée
par Padre Pio (…) une fillette de sept ans née sans pupilles, Anna Gemma Di
Giogi, avait soudain cessé d’être aveugle à son contact – sa vie durant, elle
continua à voir sans pupilles.
Ce jeune chasseur alpin souffrait
d’un sarcome, un terrible cancer des os qui avait détruit sa hanche (…) A peine
plongé dans la piscine de Lourdes, lui qui avait perdu tout appétit sous les
souffrances et la morphine, ressent une faim gigantesque. Il sait qu’il est guéri.
(…) un neurone unique s’active, à
chaque visage sélectionné. Ainsi Marilyn Monroe a-t-elle son fan, Bill Clinton
le sien, Abraham Lincoln, Michael Jackson et Tony Parker le leur (…) résultat
époustouflant auprès de tous les sujets : chaque fois qu’ils reverront l’image
de Marylin, par exemple, ou que son nom sera évoqué en leur présence, c’est le neurone qui l’a choisie qui
s’activera.
Le myxomycète (…) ressemble à une
morve qui s’étire. Cette amibe (…) possède des caractéristiques propres aux
champignons, comme la reproduction par spores, et d’autres spécifiques aux
animaux, comme la capacité de se mouvoir. C’est le Japonais Toshiyuki Nakagaki,
biologiste à l’université d’Hokkaido, qui a eu l’idée en 2000 de faire
effectuer à cette créature hybride le test du labyrinthe. Réussite immédiate,
reproductible, infaillible. Simplement, il convient de fournir une motivation à
cet être unicellulaire (…) « D’ordinaire,
on assimile l’intelligence à la présence d’un cerveau, rappelle
l’ethnologue Jeremy Narby (…) Mais dans
ce cas, une seule cellule se conduit comme si elle avait un cerveau. » (…)
Nakagaki a donc disposé un myxomycète au cœur d’un labyrinthe, et placé à la
sortie une ration de flocons d’avoine (…) le comité de lecture de Nature a bel et bien publié l’article
avec le mot « intelligence » associé à un champignon.
60 millions de personnes dans la
monde sont concernées par les NDE (Near Death Experience) (…) Comment un
cerveau hors service (arrêt cardiaque, absence de circulation sanguine,
électroencéphalogramme plat) pourrait-il traiter des observations extérieures
et des sentiments, ou même fabrique des hallucinations ? Un tel cerveau,
comme l’écrit le Dr Pim van Lommel, « est
dans la même situation qu’un ordinateur débranché, avec des circuits enlevés.
Il ne peut pas halluciner ; il ne peut rien faire du tout. » (…)
Sous casque à électrodes, une
différence de fréquence émise dans chaque oreille peut créer le même effet, en
synchronisant les deux hémisphères du cerveau. Suivant le cocktail sonore qu’on
lui compose, le sujet accède à un état d’expansion de conscience, de vision
extracorporelle, voire de médiumnité. C’est pratiqué couramment à l’Institut
Monroe, un lieu de séminaire en Virginie où des milliers de personnes viennent
réduire leur stress, augmenter leur créativité et résoudre leurs problèmes
émotionnels grâce à cette technologie brevetée sous le nom de Hemi-Sync.
Le DSM requalifia le syndrome des
personnalités multiples en « trouble
dissociatif de l’identité. » (…) les personnes souffrant de ce trouble
sont en majorité des femmes. C’est un traumatisme au cours de la prime enfance
– viol, inceste, accident, prise d’otage, coma… - qui, le plus souvent, est à
l’origine de cette dissociation de l’ego, comme il faut dire à présent :
cette arborescence d’identités qui, parfois, transforme l’inconscient en
véritable colonie contrôlée par des dominants successifs. Michael Talbot
précise : « Outre qu’elles
présentent des structures d’ondes cérébrales différentes, les
sous-personnalités d’un multiple sont psychologiquement distinctes l’une de
l’autre de manière tranchée. Respectivement dotées d’un nom, d’un âge,
d’aptitudes spécifiques, il n’est pas
rare qu’elles aient leur propre écriture, leur sexe déclaré, leur
contexte racial et culturel, leurs dons artistiques, leur langue étrangère
parlée couramment et leur propre QI. »
Plus étonnantes encore sont les
modifications biologiques survenant lorsqu’un multiple passe d’une personnalité
à l’autre. On voit ainsi des diabétiques faire soudain mentir analyses et
diagnostics, des épileptiques cesser de l’être pour le redevenir au gré de
leurs identités successives – leurs « alters », comme on dit. La voix
se transforme (…) L’acuité visuelle peut elle aussi changer, obligeant certains
multiples, alternativement hypermétropes ou presbytes, à porter en permanence
sur eux plusieurs paires de lunettes (…)
La guérison totale est rarissime,
mais certains patients, après des années de thérapie (…) apprennent à contrôler
l’alternance de leurs personnalités.
Au journaliste Giovanni Gigliozzi
qui lui demandait : « Pourquoi
le mal est-il dans le monde ? », le capucin des Pouilles fit
cette réponse saisissante : « Imaginons
une mère en train de broder. Son petit enfant, assis sur un tabouret bas, la
regarde travailler, mais par-dessous, à l’envers. Il voit les nœuds de la
broderie, l’enchevêtrement des fils… Et il dit : « Maman, ton travail
est tout embrouillé. » Alors sa mère abaisse le tissu et lui montre le bon
côté de la broderie. Chaque couleur est à sa place, et la variété des fils se
fond dans l’harmonie du dessin. Nous, nous voyons l’envers de la broderie. Nous
sommes assis sur le petit tabouret… »
Qu’est-ce qu’un bon médium. Un
médium bon.
… une simple action mentale en
direction du passé peut influencer un résultat qui « dort » dans une
machine (…) un événement aléatoire qui n’a pas été observé par un être vivant
reste en partie influençable.
… la notion d’information des cellules, quelle qu’en
soit la source. Parfois, chez l’être humain, une simple bonne nouvelle suffit. Ainsi la tuberculose, au XIXè siècle,
fit-elle de terribles ravages jusqu’à une date précise : 1882. L’année où
le DR Koch découvrit le bacille responsable de la pathologie. Pourtant,
l’élaboration d’un vaccin réellement efficace demanda encore un demi-siècle.
Mais dès que l’origine de cette maladie, jusqu’alors inconnue, fut révélée au
grand public, cela dissipa « son aura de profond mystère », et
l’espoir d’une guérison possible fit
aussitôt chuter le taux de mortalité de 6 à 2%.
Ainsi sont mis en évidence, par exemple,
«IN NECEM IBIS (« Tu iras à la mort »). Ou les lettres grecques
formant les mots « Nazarénien » et « Jésus » (…) la
première émission « officielle » d’un rayon laser a été obtenue par
le physicien américain Theodore Haimann en 1960. Or, comme l’a mis en évidence
l’Institut d’optique d’Orsay, « l’effet laser » imprimant le Linceul
de Turin est parfaitement visible sur les photographies prises par Giuseppe
Enrie en … 1931 (…)
Rappelons que le Linceul est
toujours qualifié officiellement par le Vatican d’icône et non de relique –
c’est-à-dire que l’Eglise n’y voit qu’une « représentation
édifiante » de la Passion, et non une preuve technique de la
crucifixion et de la résurrection décrites dans les Evangiles (…)
Pour obtenir un effet laser, il
faut un milieu actif et une source d’énergie. Le crucifié du Linceul aurait
donc fourni lui-même ces éléments durant sa désintégration laissant en
post-scriptum, par le même procédé d’impression sur toile, sa silhouette et
quelques mots – à titre de certificat d’authenticité, en somme. Puisque In Necem ibis (…) était « l’une des sentences romaines »…
Santana (…) lance la première
balle en l’air, et reste figé, raquette en suspens. La balle a disparu. Le ciel
est clair, il n’y a pas de vent, et aucun arbre au-dessus du court. Tandis que
son adversaire et lui, bouche bée, scrutent les airs en attendant vainement que
la balle retombe, Santana entend une voix dans sa tête : « Je veux que tu enregistres cette
chanson avec Julio. En plus, tu donneras tout l’argent que tu en retireras aux
enfants de Tijuana, tu n’en as pas besoin. » Or le chanteur vient de
lire « Dialogues avec l’ange » (…) Santana rappelle Iglesias. Ils
enregistrent le disque, et les bénéfices iront aux milliers de Mexicains
sinistrés par les inondations de Tijuana (…)
Je le sentais à la fois
passionné, paisible et un peu détaché, comme tous les croyants intelligents que
leur foi protège de l’absurde, sinon du doute.
La plus grande épidémie de
miracles en série eut lieu à Paris au début du XVIIIè siècle. Ces prodiges
accomplis en public sur fond de supplices eurent pour acteurs, auteurs ou
victimes (…) les jansénistes (…) ces catholiques accusés d’hérésie s’étaient
attiré les foudres du pape, lequel avait exigé du roi Louis XV qu’ils soient
assimilés aux protestant, et persécutés comme tels (…) le plus vénéré des
jansénistes, le diacre François de Pâris, mourut, le 1er mai 1727.
Du jour au lendemain, la réalité bascule (…) une véritable avalanche de
prodiges et des phénomènes inexpliqués s’abat sur la tombe du janséniste. Les
fidèles qui, désormais, campent au cimetière Saint-Médard (…)
(…) une certaine Jeanne Maulet,
vingt ans, qui s’adosse à un mur en exigeant qu’on lui administre cent coups
dans l’estomac au moyen d’une masse de 25 kilos. C’est un colosse de
l’assistance qui se porte volontaire. Au 25ème impact, le mur d’appui
s’écroule. La jeune fille martelée, elle, ne présente aucun signe de douleur ni
de contusion.
Le même jour, non loin de là, une
autre janséniste, allongée sur des pieux acérés, met en scène son martyre en
faisant hisser un bloc de pierre « le
plus haut possible au bout d’une corde », afin d’être lâché sur son
ventre. Seule réaction à ce traitement répété dix fois en pure perte :
elle ne cesse de crier : « Plus
fort, plus fort ! » Lorsqu’elle se remet debout, son ventre et
son dos sont exempts de toute marque.
Certains cas de lévitation furent
également constatés, comme de lui de l’abbé de Bescherand, originaire de
Montpellier « si violemment soulevé
en l’air qu’il était impossible pour ceux qui l’entouraient de le retenir au
sol. »
Au collège, quand l’éducation
sexuelle devint une matière au programme (…) notre prof de musique (…) attaqua
le sujet en ces termes étonnants : « Si
vous voulez comprendre quelque chose au plaisir féminin, messieurs, commencez
par écouter Wagner. » Et elle nous passa un enregistrement de la Mort
d’Isolde (…) Tous les rescapés du « tunnel de lumière » qui écoutent
cet air, disait le Pr Michel Bounias, reconnaissent et revivent les sensations
qu’ils ont tant de mal à exprimer avec un vocabulaire classique.
(…) de telles foules se réunirent
dans une banlieue du Caire presque tous les jours, à partir du 2 avril 1968 (…)
à Zeitoun, sur les lieux mêmes où, dit-on, la Vierge fit halte lors de la Fuite
en Egypte (…) cela dura trois ans et 58 jours (…) il régnait dans ces
rassemblements une intense ferveur mêlée d’émerveillement et de gratitude,
toutes religions confondues (…) Les premiers témoins (tous musulmans) ont cru
au départ qu’il s’agissait d’une projection. Des experts ont parlé
d’hologramme. On a cherché les projecteurs. On a tronçonné les arbres
alentours, on a inspecté les façades, fouillé les immeubles voisins, évacué les
véhicules. On a même coupé le courant électrique dans tout le quartier. Rien.
L’hologramme sans projecteur continuait d’évoluer au-dessus des coupoles, mais
parfois aussi à l’intérieur de l’église. On l’a même vu jaillir d’un des
vitraux. Et le spectacle offrait de nombreuses variantes. Marie apparaissait
tantôt voilée, tantôt les cheveux au vent, avec ou sans Enfant Jésus dans les
bras ; parfois elle se présentait sous la forme d’une fillette, parfois
elle amenait du monde, reconstituant le tableau complet de la Sainte Famille
durant la Fuite en Egypte…
(…) ces images ne s’imprimaient
pas sur toutes les pellicules. Loin
de là. Des milliers de personnes voyaient au même moment un phénomène qui
n’apparaissait que sur quelques-unes des photos qu’ils prenaient. (…) La
Vierge, en fait, semblait avoir accordé une quasi-exclusivité au reporter Wagih
Matta (…) Paralysé du bras gauche suite à un accident de voiture (os broyés,
ligaments arrachés), il fut opéré le 27 juin 1967 par un gynécologue. En effet,
on était au lendemain de la guerre des Six-Jours (…) L’opération fut un échec
total. On le réopéra. Même résultat. (…) « J’ai
été tellement fasciné par l’apparition et préoccupé par l’aspect technique que
je ne m’étais même pas rendu compte que c’était avec mon bras gauche que j’avais saisi l’appareil photo (…)
J’étais guéri, complètement guéri ! » (…) Alors que les
rédacteurs en chef de toute la planète se cassent la voix en engueulant leurs
reporters, qui ont pris des centaines de photos de la Vierge sans que rien apparaisse au développement, les
clichés de Wagih sont parfaitement réussis. Ils feront le tour du monde :
jamais il ne refusera le droit de les reproduire ni n’acceptera d’argent (…)
(…) il ne fut pas le seul
miraculé de Zeitoun, loin s’en faut. Chrétiens de toutes obédiences, musulmans,
juifs se retrouvèrent unis par des guérisons inexpliquées dont ils bénéficiaient
sans distinction de religion ni de nationalité.
(…) les apparitions cessèrent
brusquement, semble-t-il, quand la police décida de faire payer un droit d’entrée
dans le périmètre de l’église copte. Deux livres égyptiennes pour voir la
Vierge.
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