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dimanche 20 novembre 2022

« Les mouvements intérieurs de l’âme - Passions et vertus selon saint François d’Assise » de Suzanne Giuseppi Testut (2011)

À la lumière de la Révélation, le salut n'a rien de juridique, il signifie comme pour saint François : sauvetage, délivrance d'une maladie et, enfin, de la mort.


(…) il souligne la grandeur de l'homme qui, s’ouvrant à la pauvreté de l’être, s’exerce à la restitution de tout à Dieu. «

« Autant l'homme vaut devant Dieu, autant autant vaut-il, rien de plus. » (saint François d’Assise, « Admonition XIX »)


(…) l’orgueil et la volonté propres, ces deux passions redoutables qui datent des origines et nous font croire que nous sommes capables, comme Dieu, de discerner le bien du mal sans référence extérieure.


(…) les facultés spirituelles, véritables puissances de l'âme que Dieu a déposées en l'homme dès sa création. En effet, nous ne savons plus en faire usage selon Dieu.


L'homme (…), ce qui le rapproche le plus de Dieu, ce qui lui confère une ressemblance plus étroite avec lui, c'est son désir d'aimer et l'usage qu'il fait de sa capacité de vouloir librement le bien.


Si nous ne sommes pas conscients de ce qui a été déposé en nous par Dieu et à quelle fin, nous risquons de faire alors un mauvais usage des puissances de l'âme. Les orientons vers les réalités mondaines et, emportés par les passions, nous nous remplissons d’inutile et ressentons alors un vide insondable. Pour parvenir à la connaissance de lui-même et retourner vers son « origine », il s'agit pour l'homme de réinvestir tout ce potentiel en Dieu en laissant librement ses « facultés » s’ouvrir à la grâce. De cela dépend de sa vie. 


Nous sommes faits pour aimer « passionnément » mais, pour notre malheur, le « passionnément » s'est transformé en « passionnellement ».


« Bienheureux le serviteur qui thésaurise dans le ciel les biens que lui montre le Seigneur et qui ne désire pas les manifester aux hommes sous prétexte d'une rétribution ; car le Très-Haut lui-même manifestera ses œuvres à ceux auxquels il lui plaira. » (« Admonition XXVIII »)


« L'homme est une créature qui a reçu le commandement de devenir Dieu », affirme saint Basile le Grand.


En hébreu, « écouter » - shama - signifie aussi obéir, répondre (…) ce qui fait d'un peuple le peuple de Dieu, c'est en premier lieu son ouverture à Dieu et le temps consacré à l'écoute de ce que dit la voie de Dieu, ici et maintenant.


Le cœur (…) est le point d'origine, le lieu de la rencontre avec Dieu (…) Selon les Pères, il est l'espace, la force intérieure, en un mot, le centre de l'être humain, qui unifie et intègre toutes ses autres parties : corps, âme, esprit.


« Le bien agir doit suivre la science. L’Apôtre dit : La lettre tue, mais l’esprit vivifie. Ils en sont morts, de la lettre, ce qui ne désire que savoir les seuls mots pour être tenus comme plus sages parmi les autres et pouvoir acquérir de grandes richesses à donner à leurs parents et amis (…) Et ils sont vivifiés par l’esprit de la divine Ecriture, ceux qui (…) par la parole et par l'exemple, la rendent au très haut Seigneur Dieu à qui est tout bien. » (« Admonition VII »)


Nous pouvons dire avec saint François et les Pères que les vertus sont la santé de l'âme et les passions, ses maladies.


(…) quelle est la tâche essentielle de notre vie et de toute l'humanité ? C'est de rendre « transparente » l'Image cachée en nous - qui est bien plus originelle que le péché - en revenant sur notre éloignement, en empruntant le chemin inverse.


« L'arbre il fait bon à manger et séduisant à voir », le fruit est « désirable ». La convoitise sensuelle est préférée à l'approfondissement spirituel de la communion avec Dieu. Là est l’essentiel de la chute.


Trois puissances de l'âme sont alors détournées. 

Liée aux passions du corps, la puissance du désir ou puissance désirante a pour cible le monde des plaisirs et de l'amour. 

Liées aux passions de l’âme, la puissance de l'ardeur ou puissance irascible a pour cible le monde de l'énergie et de la colère. 

La puissance de la raison ou puissance raisonnable a pour cible la compréhension c'est-à-dire l’intellect. Pervertie par la veine gloire et l’orgueil, elles empêchent l'émergence de l'intelligence vraie, celle du cœur.


« En organisant la nature humaine, Dieu doua son esprit d’une puissance de plaisir qui le rendait capable de jouir ineffablement de Lui. » (Saint Maxime le Confesseur)


À tout désir est lié un plaisir. La jouissance infinie que l'homme retire de sa participation à la vie divine est ce que Jésus appelle « la joie parfaite »…


(…) l’homme qui reconnaît tout comme un don de Dieu et qui ne s'approprie rien est capable de rencontrer les autres hommes avec une authentique humilité, car il n'a d'exigence à l'égard de personne. Francois apparaît surtout comme un pacificateur, un homme de paix. Il utilise toujours, lors de ses rencontres ou prédications, deux formules bibliques de salutation : « Paix à cette maison » et « Que le seigneur te donne la paix ». En voyage, il saluait de cette façon les hommes et les femmes qui travaillaient dans le champ.


Quel est le détournement de la puissance irascible ? 

Il y a détournement de cette faculté lorsqu'elle se met au service des désirs sensibles qui animent l'homme et qu'elle se consacre à la conservation du plaisir qui s'y rattache. Elle se transforme alors en agressivité.


Jean Damascène dit : « La seule cause de notre perdition est toujours notre volonté propre. »

Et il ajoute, répondant à la question : pourquoi cette perdition ? « Parce que Dieu ne peut pas se révéler à celui qui n’est pas prêt à accomplir sa volonté. Celui qui ne veut pas mourir à ses volontés propres, reste dans les ténèbres. »


Pourquoi la force irascible est-elle donnée à l’homme ? Elle est donnée comme une force de détermination, de rassemblement de l’énergie à appliquer en un seul point, Dieu, afin de lutter pour lui et avec lui (…) Quand le cri « ça suffit ! » jaillit au plus profond de nous et qu’alors nous invoquons le Nom de Jésus, nous faisons usage de la « sainte colère » (…) sans colère, il n’y aurait aucune pureté en l’homme s’il ne s’irritait pas contre tout ce que l'ennemi sème en lui . »(Abba Isaïe)


Quelle doit être la réponse de l'homme en vue de son accomplissement ? Le renoncement. Nous devons renoncer à nos propres pulsions, à notre volonté propre (…) ainsi, lorsque nous abandonnons nos filets pour suivre le Christ, nous sommes déjà dans le Royaume puisque nous marchons avec lui, mais pas encore en plénitude, car il y a encore un chemin d'accomplissement à faire. Nous devons reconnaître nos limites et accepter notre temps de marche. Sur ce chemin, nous passons de l'amour de soi à l'amour de Dieu. Dès lors, la puissance irascible n'est pas passion mais vertu de courage (…)

C'est en luttant contre toutes les formes du mal que l'homme redonne à la puissance irascible de son âme l’usage qui lui correspond et qui conditionne sa santé. Si elle nous a été donnée par Dieu comme une arme, c'est pour combattre les passions, y compris celle de la colère qui en est son usage pervers, contre nature (…) La puissance irascible bien utilisée se change en force (…) Par elle, les biens spirituels reçus de Dieu ne sont point ravis par l'ennemi (…) Sans la puissance irascible, la raison demeure impuissante.


« Jamais nous ne devons désirer être au-dessus des autres, mais nous devons plutôt être des serviteurs et soumis à toute créature humaine à cause de Dieu. » (« Lettre aux fidèles II »)


La liberté consiste pour chacun à faire constamment le choix du bien, à toujours opter pour Dieu.


(…) le seul désir de Francois est de parvenir à une union plus profonde avec son Seigneur.


Quelle est la fin naturelle de la puissance de la raison ?

C'est la connaissance. Laisser l'Esprit Saint envahir notre vie et apprendre à cultiver nos vertus par la libre ouverture de notre vouloir à la grâce. L’intelligence alors illuminée devient réceptive à ce qui nous est signifié.


Allons-nous faire des puissances de l'homme un feu qui brûle, qui détruit et dévore ? Un feu qui ensevelit ou bien un feu qui rayonne, qui réchauffe et qui aime, un feu lumière qui élève ? Tout dépend de notre choix. La vraie question est la suivante : est-ce que je vais faire du Christ le Maître de ma vie ?


« Nous sommes époux quand, par l'Esprit saint, l'âme fidèle est unie à Jésus-Christ. Nous sommes frères que nous faisons la volonté de notre Père qui est dans le ciel ; mères quand nous le portons dans notre cœur et dans notre corps, par amour et par une conscience pure et sincère, quand nous l’enfantons par un saint ouvrage qui doit luire en exemple pour les autres. » (« Lettre aux fidèles II »)


Saint Grégoire Palamas explique que la thérapeutique « ne consiste pas à faire mourir la partie passionnée, mais à la transférer du mal vers le bien, à la diriger (…) vers les choses divines, après l'avoir complètement détournée du mal et tournée vers le bien ».


(…) la patience de frère Genièvre, qui parvint à un parfait état de patience, grâce a la parfaite vérité de sa propre bassesse, qu'il avait constamment sous les yeux, et à son désir suprême d'imiter le Christ par la voie de la croix… (« Miroir de perfection majeur »)


Si « je » ne suis pas la passion qui me gouverne, alors « l'autre » n'est pas non plus la passion qui l’anime. Ne tombons pas dans la volonté propre, ne faisons pas la guerre à notre frère mais aux passions qui l’habitent. 


« Ce serviteur de Dieu qui ne se met pas en colère ni ne se trouble pour personne mène une vie droite, sans rien en propre. Et bienheureux est-il, car il ne retient rien pour lui, rendant à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » (« Admonition XI »)


La notion de désir, de plaisir ou de joie, pour Francois, s’entend désormais en Dieu, avec Dieu et pour Dieu. Selon ses biographes, du début de sa conversion jusqu'au jour de sa mort, il a toujours été très rude avec son corps. Et son principal souci est de toujours conserver l'esprit de joie car la joie spirituelle dispose et prépare l'esprit et le corps à faire volontiers le bien.


La gourmandise peut être définie comme le désir de manger en vue du plaisir (…) Cette passion recouvre aussi l'avidité et l'esprit de consommation (…)

La maladie est (…) d'être dans la dépendance du désir, d'être habitée par la pensée du besoin. Derrière cette dépendance, il y a en fait une fuite dans la compensation (…)

« Je veux et je vous demande que chacun, conformément à notre pauvreté, accorde à son corps ce qui lui est nécessaire. » (Compilation d’Assise) (…)

La tempérance nous aide à acquérir la maîtrise de soi. Il appartient à chacun de nous de déterminer le strict nécessaire en recherchant l'utile avant l'agréable (…) Ce n'est pas le plaisir qui est mauvais, mais c'est l'attachement au plaisir qui constitue la passion.


« Parmi les nombreuses passions qui assiègent le cœur humain, il n'y en a aucune qui ait contre nous une force comparable à celle de la frénésie de la volupté. » (Saint Grégoire de Nysse, in « Vie de Moïse »)

Nous ne pouvons pas vaincre cette cette passion en mettant notre confiance seulement dans notre propre force mais il nous faut l'aide du Seigneur (…)

Ainsi, le principe de chasteté est dans l'âme, principalement dans l'intégrité du cœur, dans sa rigueur et son honnêteté, dans sa façon de voir avec les yeux de la foi et de l'esprit (…) 

Quand l'esprit vagabonde, se décentre, il suscite la dispersion des pensées et s’oppose au silence du cœur et au recueillement (…)

« Et de même qu’eux, par le regard de leur chair, voyaient seulement sa chair, mais, contemplant avec les yeux de l'esprit, croyaient qu'il est Dieu, de même nous aussi, voyant du pain et du vin avec les yeux du corps, voyons et croyons fermement qu'ils sont son très sain corps et son sang vivant et vrai. » (« Admonition I »)


L’avarice a trois causes : le plaisir, la vaine gloire, le manque de foi. Le manque de foi est plus grave que les deux autres (…)

« Rien autant que la pauvreté volontaire ne rend l'esprit serein. » (saint Isaac le Syrien, in « Discours ascétiques ») (…)

Reconnaître que tous les biens sont à Dieu (…) 

« Et sachons fermement que rien ne nous appartient, sinon vices et péchés. » (« Règle non bullata ») (…) 

« Un petit feu suffit pour brûler beaucoup de bois ; et à l'aide d'une seule vertu, on échappe à toutes les passions que nous venons de dire. Cette vertu se nomme le détachement ; elle est engendrée par l'expérience et le goût de Dieu ». (Saint Jean Climaque)

« Il n’y a que l’aumône et la miséricorde qui nous rendent semblables à Dieu ». (Saint Jean Chrysostome, « Homélie sur 2 Timothée »)


François accorde donc une grande importance à l’âme et à son état, car l’âme est pour lui, au sens biblique, le lieu de la vie (…) 

Ensuite, dans sa lettre à un ministre, Francois répond à la requête de démission présentée par celui-ci. En fait, le désir de ce ministre de se retirer en ermitage pour échapper à « ces pêcheurs de frères » (…) : « A frère N., ministre (…) Ce qui t'empêche d'aimer le Seigneur Dieu, et quiconque serait pour toi un empêchement, des frères ou d'autres, même s'ils te rouaient de coups, tu dois tout tenir pour une grâce. Et tu dois vouloir ainsi et pas autre chose (…) Et aime ceux qui te font ces choses. Et ne veuille rien d'autre que ce que le Seigneur te donnera. Et aime-les en cela et ne veuille pas qu'ils soient meilleurs chrétiens (…) Et s'il ne demandait pas miséricorde, toi, demande-lui s'il veut la miséricorde. Et si après cela ils péchait mille fois devant tes yeux,  aime-le plus que moi pour le tirer au Seigneur ; et sois toujours miséricordieux pour de tels frères. »

« Les anges nous suggèrent le plaisir spirituel et la béatitude qui le suit, pour nous exhorter à tourner notre irascibilité contre les démons. » (Evagre, « Traité pratique »)

« Il ne convient pas qu'un serviteur de Dieu se montre aux hommes triste et tourmenté (ou dans la tribulation) (…) Ce qui t'a blessé, examine-le dans ta chambre et, en présence de ton Dieu, répand tes larmes et tes gémissements. » (« Vita Secunda », de Thomas Celano) (…)

« Le démon n'a pas entre les mains d'armes plus redoutable que le désespoir ; aussi lui faisons-nous moins plaisir en péchant qu’en désespérant. » (Jean Chrysostome, Homélie sur la pénitence)

(…)

Francois d’Assise louait le Seigneur à toutes les heures du jour et de la nuit. Commentant les « Laudes du Dieu Très Haut », Paul Sabatier écrit : « Francois se réfugie en Dieu comme l'enfant va se jeter dans le sein de sa mère… » (…)

Affligeons-nous d'être séparés ou éloignés de Dieu par nos passions, et privés des biens spirituels.

Entrons dans la douceur de la tristesse et des pleurs du repentir et là, comme le dit l'apôtre : « Votre tristesse se transformera en joie. » (Jean 16, 20) (…)

« (…) celui qui est vraiment pauvre en esprit se hait lui-même est aime ceux qui le frappent sur la joue. » (Admonition XIV : De la pauvreté d’esprit) (…)

Les Anciens affirment que les manifestations de cette passion atteignent leur intensité maximale aux alentours de midi : « Le démon de l'acédie qui est appelé aussi « démon de midi », attaque le moine vers la quatrième heure (10 h) et assiège son âme jusqu'à la huitième heure (14 h). »


Vivre l'instant présent peut aussi signifier : « vivre chaque jour comme s'il était le dernier », ne pas gaspiller le temps précieux qui nous est donné pour notre salut et ainsi, vivre chaque moment avec le maximum d'intensité spirituelle.


La colère exprime fréquemment une volonté de réaffirmation, de rehaussement, de réassurance du moi. Dans cette passion se manifestent toutes les formes de l'agressivité (…) Pour l'apôtre, aucun motif de colère n’est légitime lorsqu'il prend pour cible le prochain. Combattons la passion mais pas celui en qui elle demeure ; haïssons la maladie et non le malade (…) « Si l'Esprit Saint est nommé la paix de l’âme, et l’est en effet, et si la colère est appelée le trouble du cœur, et l’est aussi, rien ne s'oppose autant à la venue en nous du premier que la colère. » (saint Jean Climaque, L’Echelle sainte) (…)

« Au serviteur de Dieu, rien ne doit déplaire, excepté le péché. Et de quelque manière qu'une personne pécherait, si, à cause de cela, le serviteur de Dieu se troublait et se mettait en colère - non par charité - il thésaurise pour lui une faute. Ce serviteur de Dieu qui ne se met pas en colère ni ne se trouble pour personne mène une vie droite, sans rien en propre. Et bienheureux est-il, car il ne retient rien pour lui, rendons à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » (Admonition XI : Que personne ne se laisse corrompre par le mal d’autrui) (…)

L'hostilité, l'animosité, l'inimitié, en un mot la méchanceté, l'impatience, la mauvaise humeur, l'indignation, les moqueries, la volonté ouverte de nuire ou de se réjouir du malheur de l'autre, etc. , tout cela relève de la colère (…) La colère est profondément liée à l’attrait des plaisirs, c'est pourquoi les Pères conseillent vivement de s’attaquer en premier lieu à la gourmandise, à la luxure et à l'avarice en pratiquant les vertus correspondantes (…)

« Ils sont donc nos amis, tout ceux qui nous infligent justement des tribulations et des angoisses, des hontes et des injures, des douleurs et des tourments, le martyr et la mort. Nous devons les aimer beaucoup, car, par ce qu'il nous inflige, nous avons la vie éternelle. » (Règle non bullata) (…)

« La douceur, c'est, quand nous sommes tourmentés par le prochain, de prier pour lui sans être sensibles à ses procédés et sincèrement (…) C'est la marque de la suprême douceur que de garder un cœur plein de sérénité et de charité à l’égard de celui qui nous a offensés, en sa présence même. » (saint Jean Climaque)

Nous devons d'abord renoncer à vouloir nous défendre. Le commencement de la victoire sur la colère est le silence des lèvres quand notre cœur est agité.


(…) Il faut être un saint et un bienheureux pour passer sans dommage à travers les louanges (…)

« L'esprit de la chair, en effet, veut et s'applique beaucoup à détenir des paroles, mais peu à l’action ; et il ne cherche pas la religion intérieure et la sainteté de l'esprit, mais il veut et désire une religion une sainteté apparaissant extérieurement aux hommes. Et ce sont ceux-là dont le Seigneur dit : « En vérité je vous le dis, ils ont reçu leur rétribution ». » (Règle non bullata) (…) 

Si, dans la vaine gloire, l'homme attend des louanges des autres, l'orgueilleux n'hésite pas à se les attribuer lui-même (…)

« Si cette seule passion, sans le concours d'aucune autre, a pu faire tomber du ciel, nous pouvons nous demander s'il ne serait pas possible de monter au ciel par l’humilité seule, sans l'aide d’aucune autre vertu. » (saint Jean Climaque) 

« (…) autant vaut l’homme devant Dieu, autant il vaut et pas plus. » (Admonition XIX : De l'humble serviteur de Dieu.) (…)

L'idéal franciscain privilégie le service (laver les pieds) et l’humble enfouissement de soi (sous les pieds des autres) (…)

« L'orgueil est une extrême pauvreté de l'âme qui s'imagine être riche, et prend ses ténèbres pour la lumière. Cette passion impure, non seulement entrave tout progrès, mais encore nous précipite des hauteurs (de la vertu). » (saint Jean Climaque) (…)

« Là où l'humilité n'est pas, Dieu n'est pas non plus. 

Aucune vertu ne peut véritablement s’acquérir sans elle.

Aucune vertu ne peut non plus subsister sans elle. » (Saint Macaire le Grand, Apophtegmes) (…)

Au lieu de dénoncer les défauts des autres, il doit apprendre à rechercher leurs qualités, à voir ce qu'il y a de beau en l’autre (…)

L'humilité est l’art de se tenir à sa juste place, elle s'oppose à la démesure (…)

Par l'humilité (…) nous savons que nous ne pouvons rien sans Dieu et que c'est de Dieu seul que nous attendons tout bien (…) L'humilité est indissociable de la prière, elle pousse l'homme à prier et la prière le rend humble. Rien n'est plus puissant que l'humilité.

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