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dimanche 16 octobre 2022

« Arsène Lupin contre Herlock Sholmès » de Maurice Leblanc (1908)

Il s’approcha et lui dit à voix basse :
-Bresson s’est tué hier soir.
Elle répéta, sans avoir l’air de comprendre :
- Bresson s’est tué hier…
En vérité aucune contraction n’altéra son visage, rien qui révélât l’effort du mensonge (…)
Soudain, elle éclata de rire :
- Ça y est !Je comprends ! Je suis la complice du vol ! (…)
Malgré tout, Sholmès douta. On peut feindre, de manière à donner le change, la terreur, la joie, l’inquiétude, tous les sentiments, mais non point l’indifférence, non point le rire heureux et insouciant.

Sholmès ne pouvait s’empêcher de sourire et d’admirer. Quel débordement de vie. Quelle allégresse jeune et spontanée. Et comme il paraissait se divertir ! On eût dit que la sensation du péril lui causait une joie physique, et que l’existence n’avait pas d’autre but pour cet homme extraordinaire que la recherche de dangers qu’il s’amusait ensuite à conjurer.

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