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lundi 2 août 2021

« Confessions d’un repenti de Greenpeace » de Patrick Moore (2020)

Dans le tumulte de la politique contemporaine, le mieux que nous puissions faire et de rechercher le juste milieu. Certains y verront un renoncement, mais seuls les irréfléchis ont cette rigidité d'opinion. Le fondement du progrès, ce sont les gens réfléchis et curieux qui échangent leurs idées et opinions et apprennent à faire du neuf avec du vieux.

Ce n'est pas parce qu’une ressource est renouvelable qu'elle est propre (…) Le fait qu'une ressource est renouvelable ne signifie pas qu'elle soit durable (…) Par exemple, les panneaux photovoltaïques utilisent le rayonnement solaire, qui est en soi hautement durable. Pourtant, à plus de dix fois le prix des productions d'électricité conventionnelles, il est peu probable que les panneaux solaires puissent être économiquement durables, particulièrement dans les pays en voie de développement (…) certaines ressources non renouvelables sont, elles, hautement durables. Le minerai de fer qui sert à la fabrication de l'acier en est un exemple classique. Le fer n'est pas renouvelable, mais il y en a tellement dans la croûte terrestre et il est recyclé avec tant d'efficacité qu'il y en a suffisamment pour les dizaines de milliers d'années au moins, peut-être des millions (…) Les éoliennes nécessitent beaucoup d'acier et de béton pour leurs mâts (environ cinq fois plus par unité d'énergie produite que pour une centrale nucléaire).


Les activistes mettent généralement les agences gouvernementales au défi de prouver que tel ou tel élément chimique ou produit n'est pas dangereux. Cela semble à la plupart des gens une requête raisonnable, alors qu'elle est précisément impossible à satisfaire par la méthode scientifique (…) Même si vous faites un million de tests et ne voyez toujours pas de preuve qu'il n'est pas dangereux, il se peut toujours que vous ayez manqué quelque chose, ou que le test n'ait pas été suffisamment bien conçu.


(…) le mouvement écologiste (…) Il s'agit pour une part d'un mouvement politique (…) pour une autre part d’un mouvement religieux, au sens où nombre de ses principes se fondent sur des croyances plutôt que sur des faits scientifiques (…) Dans une large mesure, l’écologisme est un mouvement populiste qui défie les autorités établies et attire les désenchantés, les révolutionnaires sociaux et les idéalistes (…) le « pop écologisme » tend au superficiel et au sensationnel, passant d’une mode à l'autre. Les pop écologistes sont généralement sûrs d’eux-mêmes et de leurs croyances (…) L’écologisme doit se tenir exempt de politique et de religion (…) Au fond, l'écologisme devrait consister à apprendre comment extraire la nourriture, l'énergie et les matériaux dont nous avons besoin pour survivre tout en réduisant notre impact environnemental négatif.


Un principe est quelque chose que vous suivez comme une règle, quelque chose que vous n'êtes pas supposé transgresser (…) Greenpeace a été un promoteur majeur du principe de précaution, et a réussi à le faire inscrire dans le nombre de réglementation nationale ou internationale (…) Quel degré « d'incertitude » est requis avant que le principe de précaution s'applique ? Comment mesure-t-on le « degré d'incertitude » ? Quelles sont les bénéfices attendus de faire quelque chose comparé au risque de ne pas le faire ? (…) Aussi récemment qu’en 1991, une sérieuse épidémie de choléra au Pérou rendit malade 250 000 personnes et en tua 1600. Les causes en furent l'absence d'assainissement est une chloration insuffisante de l’eau. Greenpeace a une politique de bannissement du chlore dans le monde entier. C'est une position irresponsable.


(…) l'écologie a déraillé, pour devenir une religion apocalyptique contre-productive et démoralisante.


Le 15 septembre 1971, nous quittâmes Vancouver pour aller affronter la bombe H. Onze activistes, plus le capitaine Cormack pour une opération Greenpeace, terme inventé par Bill Darnell. Ce fut un voyage épique, avec de terribles tempêtes et de grosses pannes mécaniques.


En revenant d’Alaska, Bob et moi eûmes une une réflexion approfondie. Je me rappelle cette conversation comme si elle s'était déroulée hier : « Pat, prédisait-il, c'est le début de quelque chose de vraiment important et fort. Mais il y a de très gros risques que cela se transforme en une sorte d'écofascisme. Tout le monde ne peut pas avoir un doctorat en écologie. La seule façon de changer le comportement des masses est donc de créer une mythologie populaire, une religion de l'environnement où les gens auront simplement fois en des gourous. » Je frissonne aujourd'hui devant la justesse de son intuition.


Les cachalots fournissaient aussi l’ambre gris, une substance semblable à la cire, provenant de leurs intestins et enrobant notamment les indigestes becs des calamars géants qui constituent une grande part de leur régime alimentaire. L’ambre gris était utilisé en parfumerie pour améliorer la longévité des fragrances. En raison de sa rareté, l’ambre gris était, et est toujours, une substance de très grande valeur.


Il n'existe pas de façon de tuer une baleine avec humanité. La pointe du harpon est une grenade qui explose, de préférence dans l'épine dorsale, blessant gravement et immobilisant l’animal. Sur les dizaines que nous avons vu être harponnées au fil des années, la plupart sont mortes lentement, crachant du sang et haletant désespérément.


Par onze voix contre une (la sienne), Paul Watson fut banni du conseil d'administration de la fondation Greenpeace en mai 1977. Aujourd'hui, il prétend qu'il a démissionné, mais c'est faux : nous avons dû le virer. Paul lança peu après sa propre organisation, la Sea Shepherd Conservation Society, et gagna une réputation de cogneur et de chasseur de baleiniers.


(…) cette guerre consiste essentiellement à communiquer aux masses des idées et des images.


(…) la Greenpeace Foundation déposa plainte en juin 1979 contre Greenpeace San Francisco pour utilisation abusive de marque déposée et de copyright.


À la différence de WWF et des Amis de la Terre, qui sont des fédérations libres de groupes nationaux avec un nom commun, Greenpeace International est une entité unique. Lorsque le Conseil international se réunit, tout l'argent et la politique sont sur la même table. Cela s'est avéré être une formule politique très puissante, qui a permis des actions coordonnées autour du globe.


En l’été 1981, nous avons créé Greenpeace Allemagne à Hambourg. C'était une avancée calculée, car David MacTaggart avait pris conscience du potentiel du mouvement écologiste dans les pays de langue allemande : Allemagne, Autriche et Suisse. Pour certaines raisons, ceux-ci sont plus enclins que d'autres cultures à une vue romantique de la nature et à une approche radicale du militantisme. Il ne fallut pas longtemps avant que Greenpeace Allemagne acquière une influence prépondérante dans l'organisation, principalement en raison de sa faculté à lever des fonds auprès d'un public prospère et favorable.


L'Australie possède environ le tiers des réserves mondiales répertoriées d'uranium. Ayant choisi de ne pas construire de centrales nucléaires sur son sol, elle fournit une proportion considérable d’uranium au 436 centrales nucléaires de par le monde.


Leur espérance de vie en captivité [les orques] est de six ans, soit le cinquième environ de ce qu'elle est en liberté (…) Les aquariums ont appris à faire se reproduire des orques en captivité, et elles vivent maintenant plus longtemps qu'auparavant. Des 42 cétacés actuellement en captivité, 29 sont nés sur place (…) Finalement il semble que les captures ont cessé…


Greenpeace Hawaï fit des recherches et trouva où était la flotte avec filets dérivants - deux grands navires remorquant des filets de 50 km de long et de 30 m de haut (…) Nous avons ensuite présenté le problème directement à l’ONU, où une résolution pour l'interdiction fut ensuite adoptée en 1989. Encore une fois, Greenpeace faisait la démonstration que l'action directe non-violente consistant à se rendre sur place et à fournir des preuves visibles par tous pouvait faire la différence.


(…) contrairement à la plupart des poissons océanique, les saumons se reproduisent en eau douce, retournant dans leur lieu de naissance pour frayer, où les jeunes alevins éclosent et croissent avant de retourner à la mer.


Agissant en médiateur, le secrétaire général des Nations Unies, Javier Perez de Cuellar, obtint pour Greenpeace un règlement de 8 millions de dollars pour la perte du Rainbow Warrior. Pas mal, si l'on se souvient qu'il avait été acheté environ 47 000 $ en 1978.


En fait, il ne fallut pas longtemps pour que la campagne papetière se transforme en une campagne beaucoup plus large pour une interdiction globale du chlore dans tous les processus industriels, y compris le polychlorure de vinyle (PVC, souvent appeler vinyle). Ce fut là que Greenpeace me perdit vraiment. En tant qu'étudiant avancé en biochimie, je savais que le chlore est l’un des 98 éléments du tableau périodique et qu'il est essentiel à la vie (…) Ce fut la première fois que je remarquai vraiment qu'aucun de mes collègues directeurs, il comprit le président David MacTaggart, n'avait de formation scientifique universitaire. On pouvait les décrire de différentes façons : activistes politiques et sociaux, entrepreneurs environnementaux cherchant à faire carrière dans le mouvement écologiste devenu très populaire (…) Je leur rappelai que l'ajout de chlore dans l'eau potable représentait le plus grand progrès de l'histoire de la santé publique, qui sauvait des centaines de millions de gens du choléra, de la typhoïde et d'autres maladies contagieuses provenant de l'eau. J’expliquai que plus de 75% de nos produits pharmaceutiques, y compris les antibiotiques, sont fondés sur la chimie du chlore. J'ajoutai pour enfoncer le clou que « le meilleur moyen de distribuer l'eau potable légèrement chlorée au public était dans un tuyau de PVC ». Les autres directeurs de Greenpeace jugèrent qu'il s’agissait d'exceptions secondaires à la règle générale selon laquelle le chlore devait être banni dans le monde entier.

Je devais donc partir. La science avait fait de moi un marginal de Greenpeace.


Pour moi, ce fut le moment où ce qui avait été une politique fondée sur la science est devenue une sorte de religion fondée sur la croyance et non sur les faits et les preuves, comme Bob Hunter l'avait prédit des années auparavant. Greenpeace appelle maintenant le chlore « l’élément diabolique » et le PVC « le plastique poison » alors qu'il n'y a aucune preuve qu'il soit toxique. Et il convient également de prendre en considération que :

– Le sel de table est du chlorure de sodium (NaCl), avec environ deux tiers de chlore. C'est un aliment essentiel pour les plantes et les animaux, raison pour laquelle les fermiers mettent du sel à lécher pour le bétail

– (…) Le chlore et le 11e élément le plus présent dans la croûte terrestre ;

– Le PVC est le plastique le plus utilisé dans la construction. On le trouve dans les canalisations d'eau et d’égoûts, les lignes électriques, l'isolation des câbles, les revêtements, toitures, pompes, parquets et revêtements de mur. Il est particulièrement important dans les établissements hospitaliers où on l'utilise pour les poches de sang, les intraveineuses, gants, bonnets, parquets et revêtements des murs, facilitant le contrôle des infections nosocomiales et microbiennes.


Tout toxicologue sait que « la dose fait le poison », et non la substance elle-même (…) Rien de cela n’importe aux « chimiophobes », ceux qui ont peur de la chimie en général (…) Le fait est que nous avons besoin de substances toxiques pour survivre (…) 

Enfin, naturellement, il y a aussi les méchantes multinationales produisant le chlore et bien entendu déterminées à assujettir l'humanité. C'est dans ce marigot que Greenpeace et l’essentiel du mouvement environnemental ont perdu la tête (…) Elles ont progressivement dérapé vers le sensationnalisme et les mensonges éhontés afin d'obtenir l'appui du public.


(…) le tonnage de morues adultes en Atlantique Nord n'est plus que de 4 % de ce qu'il était en 1852. Cela signifie que la ressource s’est réduit de 96 %. Le seul moyen réaliste d'accroître la production de produits de la mer et de réduire la pression sur le stock de poissons sauvages est l'aquaculture, qui produit actuellement presque la moitié des produits de la mer dans le monde et dépassera bientôt 50 % (…)

Les graisses oméga 3 des produits de la mer, particulièrement des poissons gras comme le saumon et le thon, réduisent le risque d’attaques cardiaques de plus de 50 %. Dans plusieurs études, il a été démontré que ces graisses peuvent réduire le risque de maladie d'Alzheimer de plus de 50 %. Beaucoup d’études montrent que les oméga 3 réduisent le stress (…)

Les activistes anti-aquaculture de Greenpeace, de la David Suzuki Foundation, de la Costal Alliance for Aquaculture Reform, et d'autres groupes de pressions ne partagent pas ce point de vue.


Alors que les porcs et les volailles sont sous antibiotiques durant plus de la moitié de leur existence, les saumons reçoivent des médicaments durant seulement 3 % de leur vie. Beaucoup de fermes de saumons sont dorénavant totalement sans antibiotiques, certaines accèdent même au statut de fermes bio.


Il est vrai que des produits, d'origine naturelle, appelés « carotinoïdes » sont ajoutés aux nutriments du saumon et lui donnent cette couleur distinctive. Ce sont, en fait, les mêmes carotinoïdes qui donnent la couleur rose au saumon sauvage (…) il s'agit d'additifs sûrs, et même bénéfiques dans beaucoup de cas. C'est tout à fait similaire au fait d’ajouter de la vitamine C au jus de fruit comme supplément diététique - et, oui, la vitamine C (acide ascorbique) est un produit de synthèse, qui ne diffère pas de la vitamine C « naturelle » des citrons.


Oui, les saumon d’élevage contiennent des traces infimes (de l'ordre de quelques parties par millions) de PCB et de dioxines. Il se trouve que c'est aussi le cas du lait, du fromage, du beurre, du bœuf, du poulet et du porc. Les niveaux de ces produits dans ces aliments sont tellement en dessous de ce qui est considéré comme risque sanitaire que ce n'est même pas la peine d'en parler. C'est en revanche excellent pour faire peur et monter une campagne, faire la une des médias, obtenir de grosses subventions et des dons importants.


Le 3 septembre 2003, Netscape News proclama que le saumon d’élevage était « contaminé par de hauts niveaux de produits cancérigènes », alors même que les PCB n’ont jamais été désignés comme tel, même à des niveaux des milliers de fois plus élevés que ceux trouvés dans les saumons et autres aliments.


Nulle part dans l'article de Science ni dans quelque littérature antiaquaculture que ce soit il n'est fait mention que le consommateurs nord-américain moyen ingère environ huit fois plus de PCB dans le bœuf et environ trois fois plus dans le lait qu’en mangeant du saumon d’élevage. Toutes les mises en garde portent sur le saumon. Les faits sont ignorés. Le célèbre activiste canadien David Suzuki a dit à reporter du Toronto Star : « Je ne donnerai jamais à un enfant du saumon d’élevage, c'est un poison. » Il devrait se rétracter s'il veut qu'on se souvienne de lui comme tenant des propos crédibles.


Qu'on se le dise : à chaque fois que vous mangez un saumon d’élevage, vous épargnez un saumon sauvage (…) il coûte moins cher d'élever un saumon que d’en attraper un sauvage.


C'est un très bon exemple des campagnes « environnementales » d'aujourd'hui, qui dissimulent conflits commerciaux, luttes pour des parts de marché, et projets anti-mondialisation. Il se trouve simplement que l'élevage du saumon est un des sujets en ligne de mire. Pour l'élevage du saumon, il s'agit des intérêts américains (la pêche au saumon d’Alaska) face aux importations croissantes du saumon d’élevage du Chili et de Colombie-Britannique qui se trouve être à la fois moins cher, nettement plus frais, disponible toute l'année et riche en graisse oméga 3.


Le plus gros obstacle à la gestion durable de beaucoup de pêcheries est la classique « tragédie des biens communs » (…) Il est facile de mettre ça sur le compte de « la cupidité des entreprises » et autres boucs émissaires, mais c'est en réalité l'absence de tout cadre institutionnel pour une gestion efficace qui est à incriminer.


Il s’avéra que Vicky fut l'une des très rares activistes de l'environnement dans tout le Canada à participer aux tables rondes en 1990. Sa réticence à participer était due en partie aux pressions de ses collègues pour qu'elle refuse l'invitation. Pas un seul représentant de Greenpeace ne se joignit jamais à l'effort, bien que beaucoup aient été sollicités. Cela confirma mes conclusions qui étaient que les activistes du mouvement environnemental étaient devenus si bornés qu'ils préféraient boycotter tout processus qui pourrait porter leurs idées auprès du grand public. Ils ne voulaient pas parler de durabilité ou de consensus. Ils voulaient continuer leur guerre à travers les médias, cette guerre où ils étaient les bons et leurs cibles les méchants ennemis de la Terre.


Les gens qui viennent avec des intentions cachées ou des motifs hypocrites sont rapidement découverts, car le processus de table ronde est rigoureux et minutieux. C'est pourquoi les « politiques » n'aiment pas le processus. Leur approche idéologique du monde fait qu'ils savent déjà ce qui il est vrai et ce qui est faux. Ne sont pas là pour apprendre d'autres points de vue, mais seulement pour pousser leur propre programme étriqué. En fait, ils sont à ce moment (…) Nous réalisions que les différences politiques étaient en partie due aux différences de classe et au contexte de nos vies quotidiennes. Lorsque nous étions forcés de nous asseoir l'un en face de l'autre et à expérimenter personnellement le point de vue de l'autre, nous développions une empathie qui n'existait pas auparavant. Dieu merci, nous nous comprenions mieux les uns les autres (…) Nous y établissions clairement que l'énergie de biomasse ne pouvait être traitée comme celle des fossiles, et que c'était les transports de personnes et de biens qui étaient responsables des émissions les plus importantes.


La sylviculture fournit l'exemple le plus parfait du politiquement correct hypocrite, qui prêche contre l'utilisation de la ressource renouvelable la plus abondante tout en disant aux gens d'utiliser plus de ressources renouvelables (…) Rétrospectivement, la campagne antisylviculture se révéla le début d'une tendance dans le mouvement environnemental à s'en prendre à tous ceux qui produisent matériaux, nourriture, énergie… C'est caractéristique de tous ces citadins qui s'opposent à ceux qui travaillent pourtant dur pour fournir à tous les éléments essentiels à une vie civilisé. Ces urbains qui réclament nourriture, énergie et matériaux accusent leurs fournisseurs de violer la terre, en une version moderne de la fable d’Ésope, « Le Rat des villes et le Rat des champs ». La différence, c'est que de nos jours les rats des villes sont majoritaires et contrôlent les principaux réseaux médiatiques, ce qui leur permet de noyer les protestations des bûcherons, fermiers, mineurs, producteurs d'énergie et pêcheurs. Ils mordent la main qui les nourrit.


En 1995, presque dix ans après avoir quitté Greenpeace, un événement me confirma encore plus clairement que j'avais fait le bon choix. La compagnie Shell Oil avait obtenu la permission du ministère britannique de l'environnement de couler sa plate-forme de stockage en mer du Nord, Brent Spar, en eau profonde dans l'Atlantique Nord. Greenpeace accusa immédiatement Shell de se servir de la mer comme d’une poubelle. Ses militants affirmaient qu'il restait des centaines de tonnes de déchets pétroliers à bord du Brent Spar, et qu'une partie était radioactive. Ils organisèrent un boycott des consommateurs. Des stations-service de la compagnie furent victimes de bombes incendiaires en Allemagne. Le boycot causa des millions de pertes à la compagnie. Le chancelier allemand Helmut Kohl condamna la décision du gouvernement britannique d'avoir permis la décharge. Complètement prise au dépourvu, Shell ordonna au remorqueur qui emmenait la plate-forme de faire demi-tour. La compagnie annonça renoncer à son projet (…) 

Une enquête indépendante révéla pourtant par la suite que la plate-forme avait été correctement nettoyée, et qu’elle ne contenait pas de déchets toxiques ou radioactifs, contrairement à ce que prétendait Greenpeace. Greenpeace écrivit à Shell pour s'excuser de cette erreur factuelle, mais ne changea pas sa position sur les décharges en mer profonde - alors même qu'une décharge sur terre aurait un impact environnemental bien plus important. 

Durant toute la campagne dirigée contre Shell qui avait osé vouloir couler un gros morceau d'acier de béton, personne ne fit remarquer que Greenpeace avait elle aussi déjà coulé volontairement son propre navire au large de la Nouvelle-Zélande, en 1986. En effet, après que le gouvernement français eut coulé le Rainbow Warrior dans le port d’Auckland en 1985, le navire fut par la suite renfloué, calfaté, nettoyé et remorqué vers un parc marin où il fut coulé en eau peu profonde pour servir de site de plongée. On disait alors que le navire constituerait un récif artificiel qui contribuerait à la vie marine (…) La seule différence, c'est que les chargés de relations publiques de Shell n'ont pas été aussi astucieux que ceux de Greenpeace (…) 

Shell annonça qu'elle abandonnait tout projet de décharge en eau profonde, et fit une proposition de réutilisation de la plate-forme comme pylône dans un projet d'extension de docks en Norvège. Une somme considérable et un temps précieux ont ainsi été gaspillés pour un problème qui n'avait rien à voir avec l'environnement, et tout à voir avec la désinformation, des objectifs mal pensés, et bien sûr une grosse collecte de fonds (…) 

Mais Greenpeace ne cherche pas de solutions, seulement les conflits avec ceux qu'elle désigne comme les méchants.


Nous savons réaliser des modifications génétiques et produire de l'énergie nucléaire, mais pas recréer la photosynthèse…


Si vous observez les habitations des peuples vivant en Afrique et autres régions tropicales, vous verrez qu'ils gardent la végétation éloignée de leurs huttes. Deux millions d'années d'expérience avec les serpents, les scorpions et les lions ont fait que les abords des villages sont maintenus en terre nue.


Au cours du XVIIIe et XIXe siècles, les forêts des pays européens industrialisés furent décimées, et le bois vint à manquer. C'est alors que nous avons appris comment cultiver les arbres (…) Jusqu'à il y a 250 ans, les forêts n’avaient guère été exploitées, et la terre était soit utilisée pour cultiver, soit laissée en friche, souvent avec des arbres moins majestueux ou moins utiles que ceux qui les avaient précédés (…) Durant les deux cents dernières années, la proportion des surfaces forestières en Europe est passé de 10 à 30 %, grâce essentiellement au passage de l'exploitation pure à la gestion (…) Lors des vingt dernières années, la Chine a ajouté plus de forêts nouvelles que tout autres pays…


Les militants antisylviculture sont devenus très doués dans l'emploi d'un vocabulaire qui renforce le sentiment que la sylviculture détruit l'environnement. Les sociétés forestières sont accusées de « viol », de « profanation » et de « pillage » (…) La propagande fait largement appel à l'association de mots et d’idées connectées. Leur attirail verbal est fait pour déclencher des réactions émotionnelles.


Le bois est l'incarnation matérielle de l'énergie solaire. La chlorophylle des feuilles catalyse le mélange de dioxyde de carbone de l'air, de l'eau de la pluie et d'une poignée de minéraux du sol pour fabriquer cette substance miraculeuse. Lorsque nous brûlons du bois pour chauffer nos maisons, nous relâchons simplement l'énergie du soleil que l'arbre a capturée en poussant dans la forêt (…) 

Comme matériau et énergie, le bois et la ressource renouvelable la plus abondante et la plus écologique sur Terre. Environ 75 % de toute notre énergie renouvelable provient du bois…


En l'an 2000, Greenpeace est tranquillement parvenue à convaincre le gouvernement australien que le bois local et le PVC devaient être bannis des Jeux de Sydney. En retour, Greenpeace a accepté de laisser l'Australie qualifier ses jeux de « verts ». Non sans ironie, cela impliquait que les infrastructures soient presque entièrement construites en acier et en béton.


Convenablement construits, les bâtiments à armature bois de cette hauteur résistent mieux aux tremblements de terre que les structures similaires en béton (…) Si le bois est protégé de l'eau et du soleil, il peut durer des centaines d’années.


(…) James Lovelock, le scientifique britannique indépendant qui a développé la théorie Gaïa (…) a sans doute été le premier penseur environnemental important à envisager l'énergie nucléaire comme une solution et non comme une menace.


Aussi longtemps que les matériaux radioactifs sont proprement conditionnés, il n'y a aucun risque d'exposition. Or nous avons très bien fabriquer des conteneurs à longue durée de vie.


En réalité, il n'y a aucune preuve que nous causions des changements climatiques observables. Le climat a varié depuis que la Terre existe, c'est-à-dire des milliards d'années avant que nous nous y installions. N’est-ce pas présomptueux de notre part de penser que nous en serions soudainement la principale cause ?


Un tiers de la population mondiale n'a accès ni à l'électricité ni à aucune source moderne d'énergie (…) Même la plus petite augmentation de l'utilisation d'énergie par les deux tiers les plus pauvres submergerait toute économie que nous pourrions faire dans le monde développé.


Sans l'énergie nucléaire, diviser par deux notre utilisation de fossiles demanderait de multiplier entre 12 et 32 fois le recours aux autres alternatives. C'est tout simplement impossible. Une seule centrale nucléaire de 1000 MW peut fournir l'équivalent de 500 des plus grosses éoliennes, et un coût moindre - tout en produisant de façon continue (…) Pour l'instant, qu’il nous suffise de dire qu'il n'y a plus de 400 réacteurs commerciaux fonctionnant dans 36 pays et que, des trois accidents sérieux ayant eu lieu ces 60 dernières années, un seul, celui de Tchernobyl, a causé des pertes humaines en raison de l'exposition au rayonnement (…) Près de 40 000 personnes meurent chaque année dans des accidents automobiles, et personne n'en déduit qu'il faudrait interdire les voitures.


(…) le mouvement environnemental s’oppose ainsi à 95 % de l'énergie marchande hors fossile actuellement disponible. Bien sûr, il s'oppose également à l'utilisation des fossiles, ce qui signifie qu'il n'approuve que 0,8 % de l'énergie actuellement produite dans le monde. C'est ridicule au plus haut point. Pourtant, ces mouvements parviennent très bien à obtenir du soutien.


Hugh Montefiore (…) est le fondateur de l'antenne britannique des Amis de la Terre dans les années 1970, et en fut le directeur durant des décennies. Lorsqu'il déclara en 2004 : « J'en suis venu maintenant à la conclusion que la solution au réchauffement climatique et de faire plus appel à l'énergie nucléaire », il fut contraint de démissionner. C'est la preuve même de l'extrême intolérance du mouvement vert envers toute opinion divergente sur des problèmes environnementaux clés. Si vous êtes en désaccord avec le dogme, vous êtes viré. Y'a pas de place pour un débat intelligent dans une telle ambiance.


L'énergie de biomasse désigne toute énergie issue des plantes, par exemple celle du bois utilisé pour la cuisine et le chauffage.


L'énergie hydroélectrique (…) Avec le bois, cela représente environ environ 95 % de toute l'énergie renouvelable. L'un des plus grand paradoxes de notre époque et que nombre de écologistes sont contre l’abattage des arbres et se pose fermement aux grands barrages hydro électrique.


L'énergie fossile est, de loin, la part la plus importante de la consommation totale d'énergie. Environ 86 % de notre énergie provient du pétrole, du charbon et du gaz naturel (…) L'essentiel de l'électricité dans le monde est produit par combustion du charbon et du gaz naturel. 


L'énergie nucléaire (…) L’uranium naturel se compose de deux isotopes : 99,3 % est l'uranium 238, (…) 0,7 % est l'uranium 235 (…) C'est ce dernier qui produit la réaction nucléaire dans un réacteur conventionnel. L’uranium est un des éléments les plus rares de la croûte terrestre, et du fait qu'il contient énormément d'énergie, il est susceptible de produire du contenu combustible pour des milliers d'années (…) 1 kg d'uranium 235 contient l’énergie de 1500 tonnes de charbon.


L'énergie éolienne (…) Il y a deux facteurs qui font souffler le vent. Lorsque le soleil chauffe la surface de la terre, celle-ci chauffe à son tour l'air, et celui-ci s’élève. Cela crée une sorte de vide qui aspire l'air environnant et crée ainsi le vent. Le réchauffement variable de la terre et de la mer crée des zones de pression plus ou moins élevées dans l'atmosphère. L'air se déplace des zones de haute pression vers les zones de basse pression. Le second facteur est la rotation de la Terre. L'atmosphère étant un gaz et non un solide, elle ne suit pas exactement la surface de la Terre en rotation. C'est pourquoi y a des vents d'ouest dominants dans les deux hémisphères. La combinaison de la rotation terrestre et de la chaleur du soleil crée les formes de vent et de météo qui changent, selon une complexité infinie (…)

Le côté négatif c'est que là où une centrale éolienne est installée, il est nécessaire de construire une centrale de secours pour prendre le relais lorsque le vent ne souffle pas. Les meilleurs lieux d'implantation d'énergie éolienne produiront environ 20 à 30 % de l'énergie qui serait produite si le vent soufflait tout le temps à la vitesse optimale. Autrement dit, lorsqu'une société annonce qu'elle a installé 1000 MW d'énergie éolienne, elle n'a réellement installé qu'environ 200 à 300 MW.


L’énergie solaire (…) Même aux meilleurs endroits, les panneaux solaires ne produisent d'électricité que 15 à 20 % du temps. C'est le moyen de production d'électricité le plus cher, mais aussi l'un des moins fiables. On peut aussi utiliser le soleil pour chauffer l'eau dans les chauffe-eau solaires, ce qui est beaucoup plus économique que les panneaux photovoltaïques. Dans les climats ensoleillés, c'est un moyen très efficace de production d'eau chaude. La Chine en est le plus gros utilisateur mondial (…) 

« Tranquille » et « propre », l’électricité solaire coûte de 5 à 10 fois plus cher que la plupart des autres technologies (…) 


Énergie de biomasse et biocarburants (…) La Suède produit 32 % de toute son énergie à partir de la biomasse (…) La biomasse, principalement des déchets de bois du bûcheronnage, des scieries et des industries de la pâte et du papier, a maintenant dépassé le pétrole comme source d'énergie dans ce pays (…) Aujourd'hui les États-Unis produisent environ deux fois plus d'éthanol que le Brésil, principalement à partir de maïs, et les deux pays ensemble produisaient en 2010 environ 88 % de la production mondiale (…) En moyenne, il faut l’alimentation de 10 personnes pour faire un mot voir un véhicule.


En 2011, Greenpeace a lancé le Rainbow Warrior III, un navire fait sur mesure de 32 millions de dollars, conçu pour les campagnes autour du globe (…) On est bien loin de notre premier Rainbow Warrior, un navire de recherche halieutique britannique de surplus, acheté pour 40 000 livres et retapé pour quelques milliers de plus.


Est-ce qu'il réalise que ce sont les Chinois qui produisent l'essentiel des panneaux solaires dans le monde, mais qu’ils ne peuvent même pas se permettre de les utiliser eux-mêmes ? (…) En 2008, la Chine a exporté 98% des panneaux solaires qu'elle a fabriqués. La plupart de ces panneaux ont été expédiés en Allemagne, Espagne, États-Unis et Japon, pays riches qui peuvent s'autoriser à dilapider l'argent des contribuables pour subventionner une technologie solaire aussi politiquement correcte scandaleusement onéreuse (…) 

Autrement dit, les panneaux solaires n'ont jamais aucune puissance environ 16 heures sur 24 en moyenne sur l'année, c'est-à-dire les deux tiers du temps – même en l'absence de nuages (…) 

Si vous considérez que l'énergie nucléaire et charbonnière est vendue sur le réseau pour moins de cinq cents américain par kilowatts heure en moyenne aux États-Unis, vous calculerez que l'énergie solaire allemande coûte 14 fois plus cher. La décennie passée, des milliards de dollars ont été investis dans l'énergie solaire, et pourtant elle produit aujourd'hui moins de 1 % de l'électricité allemande, pour un coût plus de 3 milliards de dollars par an (…)


Lorsque vous construisez un parc éolien, vous devez donc également construire une centrale à gaz ou un autre générateur d'égale capacité en secours (…) La seule exception à cela est là où il y a une énergie hydroélectrique abondante. Lorsque le vent ne souffle pas, l'hydro peut être mise en route (…) Lorsque le vent souffle, l'eau derrière le barrage peut être conservé pour plus tard.


L'énergie hydroélectrique est, par bien des aspects, la meilleure source d'électricité. Elle est renouvelable, propre, presque sans émissions, disponible à la demande comme électricité de base et, dans les sites adaptés, elle est la moins chère de toutes les principales technologies électriques. C'est pourquoi les industries gourmandes en énergie telles que les fonderies d'aluminium s’implantent volontiers là où se trouvent de grandes installations hydro qui peuvent répondre à leur demande, même s'il faut pour cela transporter la bauxite sur des milliers de kilomètres (…)

La plupart des groupes environnementaux s’opposent aux grands barrages hydro parce qu’ils noient les vallées. Il est vrai qu'un barrage peut profondément modifier un écosystème, en transformant une vallée en un lac artificiel. Toutefois un lac n'est pas un environnement indésirable (…) Les poissons prospèrent dans les réservoirs hydrauliques, les propriétaires de bateaux et de cottages peuvent profiter de vacances (…) Ce n'est pas non plus comme si nous avions trop de lacs et trop peu de vallées dans ce monde (…)

Ces dernières années, la Chine est devenue le plus gros producteur d'hydroélectricité, dépassant le Canada, le Brésil et les États-Unis. Je pense que c'est une bonne chose. Sans cela, ils auraient construit encore plus de centrales à charbon, et il y en a déjà plus qu’assez. La Chine tire plus de 15 % de son énergie des barrages hydro…


(…) La Suisse, la Suède et la France ont le plus bas taux d’émissions de CO2 par habitant en Europe occidentale - approximativement 6 tonnes par an. C'est moins du tiers des 19 tonnes d'émissions par personne aux États-Unis (…) les émissions de CO2 sont les plus basses pour les pays qui produisent une plus grande proportion de leur électricité à partir de l'hydraulique et du nucléaire, et par conséquent utilisent moins de fossiles. Voilà qui est pourtant rarement reporté par les médias. Cela est dû au fait qu'il y a un préjugé systématique contre le nucléaire et l'hydraulique dans la communauté activiste, mais aussi parmi les journalistes spécialisés dans l’environnement.


(…) c'est principalement la combinaison de technologies de production d’électricité - combustibles fossiles contre renouvelables et énergie nucléaire - qui fait la différence sur le plan des émissions de CO2 par habitant dans les pays à économies comparables.


(…) une pompe à chaleur transfère la chaleur d'un endroit à un autre. Dans le cas de votre réfrigérateur, la chaleur est transférée de l'intérieur dans votre cuisine. Remarquez que lorsque votre frigo tourne, la chaleur sort par l’arrière (…) De même, la climatisation traite toute votre maison comme un frigo, en pompant la chaleur pour l'emmener au dehors.


Même si la terre sous votre maison n'est qu'à 10°C, la pompe à chaleur est capable de la concentrer jusqu'à 55°C, ce qui est suffisant pour produire votre eau chaude domestique est plus que suffisant pour chauffer votre maison jusqu'à un confortable 22°C.

En été, on peut inverser la pompe à chaleur et la faire fonctionner comme une climatisation, faisant passer la chaleur de votre maison dans le sol. C'est plus efficace qu'un climatiseur conventionnel (…) Le tout avec une seule unité de la taille d'une chaudière à gaz. 

Les pompes à chaleur géothermiques peuvent être utilisées dans n'importe quelle construction, absolument n'importe où (…) Les systèmes de pompe à chaleur géothermique les plus avancés utilisent des réservoirs d'eau chaude ou froide pour stocker l'énergie. De toute façon, la pompe à chaleur peut fonctionner de nuit lorsqu'il y a une surproduction de courant sur le réseau, produisant et stockant de l'eau chaude ou froide pour être utilisée pour chauffer ou refroidir le jour suivant (…) la tuyauterie est dans le sol (…) 

Une pompe à chaleur géothermique installée dans une maison neuve coûtera presque deux fois le prix d'une chaudière conventionnelle, un chauffe-eau à gaz et une climatisation. En revanche, la facture d'énergie est nettement inférieure. (…) Il n'y a pas assez de professionnels formés à installer et entretenir l'équipement géothermique (…)

La Suisse en est presque à 75 % de géothermie dans les habitations neuves (…) La France et l'Allemagne, autour de 5 % (…) Votre facture de consommation est réduite d’au moins 30 % (…) environ 50 % de l'énergie pour chauffer et refroidir provient de la terre, et est donc gratuite hormis le coût du pompage de et vers le sol.


L'énergie nucléaire fournit environ 16 % de l'électricité mondiale, un pourcentage similaire à l’hydroélectricité (…) La plupart des réacteurs qui fonctionnent dans le monde aujourd'hui ont été construits dans les années 1960, 1970 et 1980.


D'abord, le nombre de morts directement attribuables à l’accident [Tchernobyl] est de seulement 56, y compris les 34 personnes décédées dans l'explosion ou en combattant le feu. Ensuite, le pire effet de l'accident a été l'évacuation forcée de 350 000 personnes de la zone contaminée vers des blocs d’immeubles de la périphérie de Kiev.


Le Bureau Américain des Statistiques du Travail confirme qu'il est plus sûr de travailler dans une centrale nucléaire que dans n'importe quel service immobilier ou financier. Une étude portant sur 54 000 employés du nucléaire, menée par l'université de Columbia et publié en 2004, a montré que ces employés ont beaucoup moins de cancers et de maladies, et vivent plus longtemps que la moyenne.


[En Allemagne], dix gigawatts supplémentaires de centrales à charbon et à gaz seront nécessaires pour remplacer les centrales nucléaires à stopper en 2022 (…)

Rédacteur environnemental éminent du Guardian, le journal britannique de gauche, Monbiot partage les vues de l'aile ultra-écologique, y compris celle de Greenpeace. Il a maintenant rejoint le camp des pronucléaires et doit supporter les violentes attaques personnelles de la part de ses alliés d'autrefois (…) Monbiot a simplement réalisé l'évidence : Fukushima représentait le pire scénario imaginable, et n’a pourtant causé aucune mort par radiations (…) Son argument sans doute le plus décisif est paru dans un article qui suivait la réunion du protocole de Kyoto à Durban, en 2011 : « Cette année, le mouvement environnemental auquel j'appartiens a causé plus de torts à la vie sur Terre que les négationnistes du climat n’en ont jamais causé. Résultat de l'arrêt de son programme nucléaire à la demande des verts, l'Allemagne produira un surplus de 300 millions de tonnes de dioxyde de carbone d’ici 2020. C'est presque autant que toutes les économies européennes qui doivent découler de la directive sur l'efficacité énergétique. D'autres pays suivent la même voie. Cette décision résulte d'une vision obscurantiste de la science et de la technologie. »


À la seconde où une radiation a été mise, elle est détectée et sa source peut être localisée. Le fait est qu'il n'y a aucun danger sanitaire en rapport avec les radiations dans aucune des centrales nucléaires aujourd'hui dans le monde.


Nombre d'études ont été menées et elles indique clairement qu'il n'y a pas d'augmentation des cancers autour des centrales nucléaires.


Si un terroriste parvenait à percuter le réacteur avec un avion, il ferait passer une sale journée à la centrale, mais il n'ouvrirait pas de brèche dans le confinement, et ne relâcherait pas de radiations dans la nature.


Quelles armes ont causé le plus de morts au combat ces dernières décennies ? (…) Des machettes. Ces gros couteaux ont tué plus d'un million de personnes ces vingt dernières années, principalement en Afrique. C'est quatre fois plus qu'à Hiroshima et Nagasaki réunis. La machette n’en est pas moins l'outil le plus important pour des millions de fermiers dans les pays en développement. Ils l’utilisent pour nettoyer les sols, faire du bois à brûler et moissonner leur récoltes. On se doute que la machette ne sera jamais interdite.


Le combustible qui entre dans un réacteur nucléaire classique est de l'uranium pur. Durant la réaction nucléaire, une partie de cet uranium se casse en deux en délivrant de grosses quantités d'énergie utilisées pour faire de la vapeur d’eau qui entraîne des turbines produisant l’électricité.


Par chance, les produits de fission ayant la vie la plus longue se désintègrent en éléments non radioactifs en environ 300 ans. Cela peut paraître très long, mais en réalité il n'est pas difficile de concevoir des conteneurs et des installations pour les stocker en sécurité pour bien plus longtemps.


(…) seulement à peu près 5 % de l'énergie est extraite du combustible nucléaire lors de son premier passage dans le réacteur. Cela n'a pas de sens d'appeler « déchet » le combustible utilisé, alors que 95 % peuvent être réutilisés. Le combustible nucléaire utilisé est l'une de nos plus importante sources d'énergie futures. De plus, alors que l'uranium d'origine provient de l'étranger, c'est devenu une ressource locale, ce qui réduit par conséquent les problèmes d'indépendance énergétique.


Quand les antinucléaires nous disent que « les déchets nucléaires resteront radioactifs durant des millions d'années », ils parlent de l'uranium, du plutonium et autres éléments lourds. Ce qu'ils ne disent pas, c’est qu'ils peuvent être utilisés comme combustible, et donc convertis en produits de fission avec des vies beaucoup plus courtes. Et ce n'est que l'un des avantages du recyclage du combustible utilisé. Un autre est que l’uranium qui avait été extrait en premier lieu peut être recyclé de nombreuses fois, pour produire 100 fois plus d'énergie si tout l’uranium 238 est consommé. Non seulement cela donne des produits de fission de vie beaucoup plus courte que l’uranium et le plutonium, mais il y a beaucoup moins de déchets à stocker car la plupart du combustible utilisé a été recyclé.


Au lieu de n'utiliser que 0,7 % de l'uranium naturel, nous pouvons en exploiter 100 %, multipliant le potentiel énergétique par plus de 100. Autrement dit, 100 ans de production d'énergie nucléaire pourraient se transformer en plus de 10 000. C'est en cela que le nucléaire doit être décrit comme une énergie durable.


La France est à la tête de cette technologie, avec une grande installation de recyclage à La Hague en Normandie, capable de recycler 1700 tonnes par an. Sur les 59 réacteurs nucléaires français, 22 ont été modifiés pour utiliser du combustible retraité.


Alors que les États-Unis sont les plus gros producteurs d'énergie nucléaire avec 104 des plus de  400 centrales nucléaires du monde, il ne recyclent pour l'instant pas leur combustible utilisé.


En réalité, le combustible nucléaire utilisé a la forme de boulettes solides, qui ne sont pas du tout corrosives et sont solidement contenues dans ds fûts d’acier et de béton construits pour durer des centaines d’années. le combustible nucléaire utilisé, qui est bien stocké en sécurité dans les centrales du monde entier, finira certainement par être retraité. L’une des raison pour lesquelles il n’est actuellement que partiellement retraité est que l’uranium frais est moins cher que le combustible retraité (…) 

Au bout de cinq à dix ans, le combustible a suffisamment refroidi et peut être retiré de la piscine. On peut alors le mettre dans des fûts secs (…) conçus pour résister aux impact les plus violents de trains, avions et gros poids lourds (…)

La France ne retraite pas le sien en totalité (en partie à cause du coût plus élevé), mais suffisamment tout de même pour disposer d’une industrie viable. Les premières années, il y a eu des émissions de radiations significatives dans l’environnement en provenance de ces usines de retraitement. Grâce à des améliorations continues, cela a été réduit à des niveaux sans importance du point de vue environnemental ou sanitaire.


Des réacteurs rapides fonctionnement actuellement en France, au Japon, en Russie et en Inde (…) les Etats-Unis sont à la remorque d’autres pays qui utilisent cette technologie. Un surgénérateur est un réacteur à neutrons rapides qui produit plus de combustible qu’il n’en consomme. Avec cette technologie il est possible de brûler tout l’uranium 238, extrayant ainsi le maximum d’énergie du combustible nucléaire.


L’Afrique du Sud est ainsi devenue le premier (et le seul) Etat ayant possédé la bombe et à y avoir volontairement renoncé.


Un des isotopes médicaux les plus importants, le technétium 99m, est obtenu en bombardant l’uranium enrichi avec les neutrons d’une réacteur nucléaire (…) Le technétium sert à diagnostiquer plus de 20 millions de cas médicaux chaque année, et fournit les meilleurs images possible du cerveau, des reins, du foie des poumons, du squelette, du sang et des tumeurs. 85% de toute l’imagerie nucléaire est réalisée à l’aide de cet isotope.


A partir du premier traité Salt de limitation des armes stratégiques signé par les Etats-Unis et l’Union soviétique, le nombre de têtes nucléaires déployées dans le monde été réduit de 65 000 à 20 000. Seulement 8000 d’entre elles sont encore actives. En mars 2010, les Etats-Unis et la Russie ont passé un accord pour réduire le nombre de leurs têtes nucléaires à 1550 chacun. Bien que ce soit encore plus que suffisant pour détruire notre civilisation, cela va à l’évidence dans la bonne direction.


(…) 50% de l’énergie nucléaire américaine provient de l’uranium des têtes nucléaires russes démantelées. Oui, 10% de toute l’électricité américaine vient de bombes désactivées en vertu des accords de désarmement !


(…) il y a assez de combustible nucléaire pour des milliers d’années.


Le nombre de réacteurs en fonctionnement pourrait bien doubler dans les trente ou quarante prochaines années. Il s’agit véritablement d’une renaissance nucléaire, de proportion mondiale. Nous ne sommes pas revenus trente ans en arrière, où il y eut 10 000 puissantes manifestations contre les projets de centrales nucléaires. Seule une poignée d’activistes irréductibles s’opposent vigoureusement à l’engagement renouvelé envers cette énergie.


Le gaz naturel est le combustible fossile dont la combustion est la plus propre en termes de pollution atmosphérique et d’émission de gaz à effet de serre. Bien que le gaz que l’on extrait contienne de impuretés telles que le souffre et le monoxyde de carbone, celles-ci sont retirées dans les raffineries proches du puits avant que la gaz soit mis sur le marché.


Dans le documentaire, Gasland, le producteur Josh Fox prétend que le gaz d’un puits de fracturation peut être enflammé depuis un robinet d’eau d’une maison particulière. En réalité, il ne fait que tirer parti de ce qu’en maints endroits dans le monde se produisent des infiltrations naturelles de gaz vers la surface, et que celui-ci peut effectivement  atteindre les nappes et les puits. Un documentaire plus récent, FreakNation, produit par Phelim McAleer et Ann Mc Elhinney, montre de façon parfaitement claie que Josh Fox ne recherche que le sensationnel, sans le moindre égard pour la vérité sur la fracturation. Plus de 35 000 puits de gaz et de pétrole ont été fracturés ces quarante dernières années, et il n’y a aucune preuve de contamination des réserves d’eau.


Le pétrole fournit presque 35% de l’énergie dans le monde (…) Les progrès de rendement des moteurs à combustion interne et l’utilisation de pots catalytiques ont réduit la pollution atmosphérique de nos voitures de plus de 90% ces trente dernières années. En revanche, le nombre de voitures a considérablement augmenté…


(…) le charbon est, de loin, le combustible fossile le plus abondant. Alors que la gaz naturel et le pétrole proviennent principalement de sédiments marins, le charbon s’est formé dans de grandes forêts marécageuses (…) 

Le charbon n’en demeure pas moins le pire des polluants (…) 

Le charbon fournit 50% de l’électricité aux Etats-Unis. La Chine en tire 78%, l’Inde 69%. Les cas les plus extrêmes sont ceux de l’Afrique du Sud et de la Pologne, qui dépendent du charbon pour 93% de leur électricité.


Le maïs sucré que nous apprécions en été ne se trouve nulle part dans la nature, c’est un pur produit de l’ingénierie humaine (…) 

Toutes les variétés de bétail d’aujourd’hui sont issues d’ancêtres sauvages appelés « aurochs » (…) Au fil des ans, les descendants des aurochs ont été croisés avec des espèces de yaks et de bisons pour former des hybrides aujourd’hui entièrement distincts de leurs géniteurs (…) Les poulets (…) descendent tous d’un oiseau sauvage, Gallus gallus, dont on pense qu’il est originaire du nord de la Thaïlande.


Nous voulions que le monde sache qu’une des meilleures façons de protéger la nature est d’employer les pratiques de l’agriculture intensive moderne ; celles-ci incluent l’utilisation des engrais, des pesticides, des systèmes GPS et de la science génétique (…) Plus nous pouvons produire sur une surface donnée, moins de forêt primaire doit être détruite pour la production. Une plus grande productivité augmente le rendement économique, mais offre aussi le bénéfice environnemental d’une réduction de la surface des terres converties. Au cours des cent dernières années, grâce au progrès technologique, à la chimie et à la génétique, nous avons appris à produire environ cinq fois plus sur une même surface. Imaginez que nous revenions aux pratiques d’il y a cent ans : il serait strictement impossible de produit autant de nourriture qu’aujourd’hui parce qu’il n’y a pas cinq fois plus de surfaces cultivables potentiellement disponibles.


Les premiers engrais industriels étaient des fientes d’oiseaux de mer appelées « guano ». Ils étaient extraits de mines sur des îles des régions tropicales qui en contenaient d’immenses dépôts. Les plus grands d’entre eux furent trouvés sur des îles au large du Pérou et du Chili, où les cormorans de Guanay et d’autres oiseaux perchaient depuis des centaines de milliers d’années (…) Le guano devient une marchandise commerciale majeure pendant le XIXè siècle, mais déclina en importance quand d’autres sources d’azote et de phosphore apparurent.


Ainsi, bien que les agriculteurs biologiques revendiquent d’éviter les produits chimiques synthétiques, la liste de ceux qu’ils peuvent utiliser est bien plus longue que celle des produits interdits. Ils semblent décider arbitrairement quelles substances synthétiques sont acceptables bien qu’ils refusent par principe, les substances synthétiques.


En 1909, le chimiste allemand Fritz Haber parvint à combiner l’azote de l’air avec l’hydrogène pour former l’ammoniac (…) En 1913, on fabriquait de l’ammoniac en quantités commerciales pour l’utiliser comme engrais (…) Aujourd’hui, plus de 80% des quelque 136 millions de tonnes d’ammoniac produit annuellement sont utilisés pour fabriquer de l’engrais (…) Les fixateurs d’azote tels que la luzerne, les pois, les lentilles et les haricots sont souvent utilisés comme cultures de rotation, en partie parce qu’ils reconstituent l’azote dans le sol (…) En d’autres termes, sans l’azote que nous récoltons à partir de l’air, il y aurait seulement assez d’azote pour nourrir environ deux milliards de personnes.


C’est ce qui ressort clairement d’une étude indépendant de 2009, financée par la London School of Hygiene and Tropical Medicine. Sa conclusion : « Il n’y a actuellement aucune preuve de la supériorité des produits biologiques sur les aliments produits de manière conventionnelle au regard de critères nutritionnels. »


Les pesticides sont utilisés pour tuer des êtres vivants que nous jugeons nocifs. Des termes plus spécifiques pour les pesticides sont : « fongicide », herbicide », insecticide » (…) Lorsque des pesticides synthétiques sont utilisés sur des cultures, il faut respecter une période de temps après la dernière application avant que la culture puisse être récoltée et consommée. Pendant ce temps, le pesticide se biodégrade (…) Tel n’est pas le cas pour les pesticides naturels, les plantes continuant à produire ces produits chimiques défensifs jusqu’à ce qu’elle soient récoltées. Le Dr Ames a estimé que lorsque la nourriture provenant des cultures est consommée, elle contient environ 10 000 fois plus de pesticides que de résidus de pesticides synthétiques. En d’autres termes, il y a environ 10 000 fois plus de risques de contacter un cancer à partir de pesticides naturels qu’à partir de pesticides synthétiques (…) ce n’est pas le caractère naturel ou synthétique qui détermine le risque dans l’utilisation ou l’ingestion d’un produit chimique. Ce qui compte, c’est sa nature, la quantité à laquelle nous sommes exposés, et la manière dont il affecte les tissus vivants.


En grande partie grâce à l’utilisation du DDT, le paludisme avait été éliminé de la plupart des pays industrialisés dans les annes 1960 (…) Au cours des années pendant lesquelles l’OMS et l’USAID ont refusé de venir en aide à des pays qui utilisaient le DDT pour lutter contre le paludisme, le taux d’infection a grimpé en flèche (…) En septembre 2006, l’Organisation mondiale de la santé et l’USAID ont annoncé qu’ils réintroduiraient le DDT comme outil essentiel de lutte contre le paludisme : (…) « La pulvérisation intadomiciliaire est utile pour réduire rapidement le nombre d’infections causées par les moustiques porteurs du paludisme » (…) Après une interdiction de facto qui s’est étendue sur plus de trente ans et a causé de grands dommages, la préoccupation pour la santé humaine a finalement triomphé d’une croyance dogmatique.


Quel dommage pourraient causer des plants de riz contenant du bêtacarotène, un composé qui se trouve naturellement dans toutes les plantes vertes ? (…) Je mets Green peace et le reste du mouvement anti-OGP au défi d’expliquer comment le bêtacarotène ou tout autre aspect du riz doré pourrait avoir un impact négatif sur la santé humaine ou l’environnement. Il est clair que l’opposition de Greenpeace au riz doré est une tentative désespérée pour tenter de justifier son approche de tolérance zéro à l’égard de la modification génétique (…) A la date où étaient écrites ces lignes, il n’y avait toujours aucun agriculteur cultivant le riz doré, dans aucun pays (…) SI les chiffres de l’OMS sont corrects, il y a eu de quatre à huit millions de cas de cécité infantile depuis l’invention du riz doré.


(…) l’écrasante majorité des agriculteurs ordinaires soutiennent la technologie des OGM et les avantages qu’elle apporte à eux-mêmes et à leurs clients. Les forces anti-OGM (…) utilisent des agriculteurs pour gagner le soutien d’une base essentiellement urbaine, qui ne comprend pas la génétique et ne sait pas ce qui se passe dans les campagnes.


La production de coton indien a plus que doublé depuis l’introduction du coton génétiquement modifié, et le pays est passé du stade d’importateur de coton à celui d’exportateur d’environ 20% de sa récolte totale. Plus de 70 millions de personnes sont employées pour cette seule culture. Cela représente près de 85% de la superficie cultivée en coton en Inde.


En Argentine, 95% de la superficie consacrée au soja est génétiquement modifiée, tandis qu’aux Etats-Unis, c’est 85%. Les Etats-Unis, le Brésil et l’Argentine produisent près de 90% du soja dans le monde.


(…) les premières cultures génétiquement modifiées ont commencé il y a seulement quinze ans.


(…) les forces anti-OGM (…) se soucient peu du bien-être humain ou de l’environnement, et sont en réalité déterminée à porter un coup à la mondialisation de l’agriculture, aux entreprises multinationales et au capitalisme en général (…) bien qu’il n’y ait pas une once de vérité dans leur campagne de peur, ils gagnent tout de même l’approbation de beaucoup de gens effrayés par l’inconnu.


Le WWF n'a fourni aucune liste d'espèces, pas même nommé une espèce qui aurait disparu à cause de l'exploitation forestière. En particulier, l'affirmation d'une « déforestation massive » dans les pays industrialisés est contraire à l'information fourni par la FAO : la superficie des forêts dans le monde industrialisé augmente en réalité d'environ 0,2 % par an, en raison du reboisement de terres précédemment défrichées pour l’agriculture.


D'où le WWF et d'autres groupes environnementalistes ont-ils sorti cette idée que les espèces étaient en voie d'extinction à raison de 50 000 par an, soit 137 par jour ? Il semble que cette estimation provienne du travail de l'entomologiste Edouard O. Wilson, de l’université Harvard (…) Le raisonnement de Wilson est à peu près le suivant : des scientifiques ont nommé et enregistré environ 1,7 millions d'espèces. Il y en a probablement beaucoup d'autres, en particulier dans les forêts tropicales, qui n'ont pas été découvertes, et peut-être jusqu'à 50 millions en tout (…) En utilisant la théorie de la biogéographie insulaire, dans un modèle informatique, jusqu'à 50 000 espèces sont en voie d'extinction chaque année. En choisissant le chiffre de 50 millions, Wilson et d'autres laissent entendre que 48,3 millions d'espèces sur terre sont inconnues et non nommées (…)  Ce modèle prétend également qu'un îlot de forêt entouré de terres modifiées par l'activité humaine ressemblerait à une île dans la mer (…) ce modèle suppose que les terres entourant les zones forestières intactes ne peuvent servir d'habitats aux espèces vivant dans la forêt.

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