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vendredi 29 janvier 2021

"Petit Journal" de Sœur Faustine (1936-38)

La personne qui tombe tous les jours, et malgré cela se relève en disant : « Seigneur je te remercie car je suis sûr que tu feras de moi un saint ! » fait un immense plaisir à Dieu, et recevra tôt ou tard de lui ce qu’elle attend […]

« Que nulle âme ne doute, même si elle est la plus misérable, et tant qu’elle est en vie, de pouvoir devenir une grande sainte. Car grande est la puissance de la grâce divine. »

Nous n’avons pas tous l’étoffe d’un savant ou d’un héros mais, par grâce divine, nous avons tous l’étoffe d’un saint : c’est la robe baptismale que nous avons revêtue en recevant le sacrement qui a fait de nous des enfants de Dieu.

La Petite Thérèse de Lisieux relisant son existence quelques jours avant sa mort a dit : « Tout est grâce ».

(…) la seule véritable sécurité que nous avons en cette vie, ce n’est pas notre capacité à contrôler par l’intelligence les événements ni à les prévoir, mais la certitude que Dieu est fidèle et ne pourra jamais nous abandonner, car sa tendresse de Père est irrévocable.

Thérèse de Lisieux, comme chacun d’entre nous, n’aimait pas trop être dérangée […] Quand enfin elle avait la possibilité d’avoir une heure ou deux devant elle pour s’acquitter de ce travail, elle se mettait dans l’état d’esprit suivant : je choisis d’être dérangée.

Notre liberté a toujours ce merveilleux pouvoir : faire de ce qui nous est pris (par la vie, les événements, les autres…) quelque chose qui est offert.

(…) en nous appuyant en ultime instance sur la ressource de la foi, selon laquelle nous savons que de tout sans exception Dieu peut tirer un bien. Il y a là une mine inépuisable, une richesse sans limites à exploiter qui fait que dans notre existence il n’y a plus rien de négatif, plus rien de banal ni d’indifférent, parce que nous donnons un sens à tout. Le positif devient motif de gratitude et de joie, le négatif occasion d’abandon, de foi et d’offrande : tout devient grâce.

Il faut alors se dire que, même si l’on n’a apparemment aucune prise sur la réalité et aucun moyen concret d’intervenir, il reste toujours la possibilité de continuer malgré tout à croire, à espérer, à aimer. Croire que Dieu n’abandonne pas cette personne et que la prière pour elle portera des fruits en temps voulu. Espérer tout de la fidélité et de la puissance du Seigneur. Aimer en continuant à porter dans son cœur et sa prière cette personne, lui pardonnant ses torts ou le mal qui lui est fait, et tout autre expression de l’amour possible…

L’amour, même pauvre et apparemment impuissant, est toujours fécond, il ne peut pas ne pas l’être, car il participe de l’être et de la vie même de Dieu.

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