L’insatisfaction, certes il l’avait dès l’adolescence tenue pour l’essence même, le fond intime du talent. Pour l’amour d’elle il avait réfréné le sentiment, il l’avait empêché de s’échauffer, parce qu’il le savait insouciant, enclin à se contenter d’à-peu-près, d’une demi-perfection.
(…) cette molle pitié qui fait dire que tout comprendre c’est tout pardonner.
De la solitude naît l’originalité, la beauté en ce qu’elle a d’osé, et d’étrange, le poème. Et de la solitude aussi, les choses à rebours, désordonnées, absurdes, coupables.
Il arriva néanmoins un peu en avance dans le hall où il trouva rassemblés la plupart des hôtes qui, ne se connaissant pas, feignaient de s’ignorer les uns les autres, alors que l’attente du repas mettait un lien entre eux.
(…) le murmure de la mer plongée dans la nuit montait doucement vers les âmes pour leur faire ses mystérieuses confidences. Ces soirs portaient en eux la joyeuse promesse d’une nouvelle journée faite de soleil et de loisirs, ordonnée avec aisance et parée des innombrables possibilités qu’un hasard charmant réunit à portée de la main.
(…) l’homme aime et respecte son semblable tant qu’il n’est pas en état de le juger, et le désir est le résultat d’une connaissance imparfaite.
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