Il y a trois guides qui mènent à Dieu.
D’abord la Nature […]
Ensuite la Bible […]
Enfin et surtout le Saint-Esprit, capable de nous donner un cœur qui comprenne Les deux premiers guides.
La Nature et la Bible sont placées devant nous, le Saint-Esprit se cache par derrière, au plus intime.
Dostoïevski définit l’enfer du bagne par ces simples mots : « Personne ici ne pouvait étonner personne… »
L’enfer n’est que la conséquence suprême du respect de Dieu pour notre liberté…
Nous pouvons seulement dire oui ou non, l’accepter ou le refuser tel qu’il est. Et il y aura forcément une dernière fois.
Je l’ai senti en voyant le visage des bourreaux d’Auschwitz à la télévision : leur regard ne rencontrait plus personne, il « accommodait à l’infini », dans l’indifférence mortelle d’une froideur éternelle…
Ils avaient enfermé leur âme dans du plexiglas, et le problème de la communication était définitivement résolu pour eux : « Je ne communiquerai pas » - c’est la révolte même de Satan, d’après la tradition chrétienne.
Si on a un cœur de chair, on se laisse attendrir aussi bien par l’amour de Dieu que par la misère des hommes. Si on a un cœur de pierre, on se défend contre l’un et l’autre à la fois.
Il y a certes des athées qui ont un cœur de chair : ils sont moins athées qu’ils n’en ont l’air. Car il n’y a rien à faire : notre cœur est ouvert ou il est fermé. S’il est ouvert, il est ouvert à tout, y compris à Dieu, même si notre raison n’y croit pas.
L’invasion de la gloire est tellement déroutante que votre soif ne suffit pas à la rendre supportable, ni l’amour de la Vérité, ni le sens du devoir, ni la peur du malheur éternel. Vous ne pouvez l’accepter que pour me faire plaisir…
(…) nos premiers parents n’ont pas fait comme les anges, ils n’ont pas opposé un refus éternel, mais ils ont biaisé, ils ont triché. Ils ont cherché un moyen […] de s’emparer du fruit de la vie éternelle sans abdiquer tout, sans renoncer à tout, sans perdre complètement le contrôle des opérations.
(…) il y a deux façons de pêcher : celle qui s’endurcit, et celle qui ne s’endurcit pas.
Toute la morale consiste donc bien à garder intacte votre combativité en faveur de ce qui mérite d’être défendu, vécu, aimé.
Ils (les saints) comprennent admirablement la notion d’Être : la beauté des créatures leur apparaît comme une promesse, non comme un accomplissement ! Et leur extase même les renvoie irrésistiblement à la source, à l’Être tout court, le Seul qui ne soit pas promesse d’infini mais Infini Lui-même.
(…) la nature est bonne ou elle est mauvaise. Si elle est mauvaise, son Créateur est mauvais aussi.
L’impureté aussi est dangereuse : […] elle vieillit nos cœurs, les endurcit et les rend progressivement incapables d’aimer… à moins qu’ils ne gardent au milieu de l’impureté la nostalgie de la pureté, comme Marie-Madeleine, Dimitri Karamazov et beaucoup de pécheurs.
C’est là que tout se joue : s’endurcir ou pas.
(…) si vous êtes persuadés que de toute façon cela se terminera bien… finalement cela n’est pas si grave.
[…] Alors je dis que le choix que je fais entre le bien et le mal, dans ces conditions, n’a aucune portée absolue… et par conséquent aucune portée du tout.
Si je choisis le mal, c’est que je suis bête, ce n’est pas que je suis pécheur : le mot pécheur a un sens éternel ou il n’en a aucun.
Quand je suis seul dans ma chambre, je n’essaie pas de trouver le contact avec Marx ou Mahomet. J’étudie seulement la sagesse qu’il me propose.
Or les chrétiens aussi étudient l’Évangile, mais dans l’Évangile c’est Jésus qu’ils cherchent…
Après la multiplication des pains, une fois que le Christ a mis les points sur les i à propos du pain descendu du Ciel, sur cinq mille il en reste douze… et encore ils ont envie de partir. La tentation de Jésus dans le désert porte exactement sur ce point, et beaucoup de prêtres y succombent en Occident : conquérir le monde par des moyens massifs, et non pas conquérir chacun, chaque âme, chaque cœur.
Parce que nous sommes pécheurs, il nous est tout de même plus facile de pressentir que nous ne nous en sortirons pas tout seuls, de le pressentir et de l’accepter : alors que des innocents comme nos premiers parents avaient plus de mal à le comprendre, et les Princes de l’esprit que sont les anges, plus de mal à l’accepter...
…vous serez jugés par le regard que vous porterez sur la vie.
Il n’y aura plus de Temple (le seul lieu où l’on pouvait offrir des sacrifices selon la liturgie prescrite à Moïse, dans la ville Sainte du Roi David, Jérusalem) : il fut détruit quelques années après la mort du Christ, toujours par les Romains. Enfin il n’y aura plus de prêtres, descendants d’une tribu originale parmi les tribus d’Israël, la tribu de Lévi : ils seront noyés dans la masse, n’ayant plus d’office sacerdotal à exercer, et la vie religieuse sera encadrée désormais par des Rabbins (des sages ou des maîtres) qui ne feront plus office de prêtres.
Or, Marie est Mère de cette unique Personne, elle est donc Mère du Verbe Incarné : elle est Mère de Dieu.
[…] Elle appartient à l’ordre hypostatique ; ce qui veut dire ; elle est liée au mystère qui fait subsister la nature humaine de Jésus dans la Personne du Fils de Dieu.
[…] Cette dignité que la Sainte-Vierge possède à titre personnel, le peuple juif la possède donc à titre collectif…
… Dieu lui donne (à Abraham) deux fils ; l’un qui incarne sa descendance charnelle, l’autre sa descendance spirituelle, car il est le fruit miraculeux de la promesse, né de Sarah et non d’une esclave comme le premier.
Ces deux fils furent les ancêtres des deux peuples dont l’affrontement n’est pas terminé : les Juifs et les Arabes, Israël et Ismaël.
Avoir la foi, c’est accepter que notre vie soit dirigée par Dieu et non par nous-mêmes, que la réussite de nos projets ne dépende pas de nous mais d’un Autre : la bataille dépend de Dieu et des soldats, mais la victoire dépend de Dieu seul (les soldats combattront et Dieu donnera victoire).
Pensez à l’homme de l’Evangile qui dit : « Repose-toi mon âme, tu as travaillé, tu es riche, tu peux maintenant profiter du fruit de tes efforts ». Et à la réponse du Seigneur : « Insensé ! Cette nuit même, je te demanderai ton âme… »
La vraie lumière est celle dont parlait Socrate […] : non, le sens de la vie n’est ni ceci, ni cela…. je ne vivrai pas pour ceci ou pour cela, je ne m’en contenterai pas. Alors tu vivras pour quoi ? Je ne sais pas… je ne sais pas ce qu’il faut faire, je sais seulement ce qu’il ne faut pas faire : s’arrêter avant d’avoir trouvé.
Refuser cet inconfort, s’installer dans son petit monde, c’est le péché mortel le plus grave qui vous menace, que vous ayez la foi ou non…
Refuser cet inconfort, s’installer dans son petit monde, c’est le péché mortel le plus grave qui vous menace, que vous ayez la foi ou non…
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