« Tu ne sais rien. Ce n’est pas Lui (Dieu) qui a fait l’enfer. C’est nous. Lui, il n’y avait même pas pensé. »
Jésus confère aux apôtres le pouvoir de chasser les démons, puis il attribue ce pouvoir aux soixante-douze disciples et, enfin, à tous ceux qui croiront en Lui.
(…) la vie terrestre étant une épreuve de fidélité à Dieu.
Il n’existe pas de bons esprits en dehors des anges ; et il n’y a pas de mauvais esprits en dehors des démons. Les âmes des morts vont tout de suite soit au paradis, soit en enfer ou au purgatoire, comme les Conciles de Lyon et de Florence l’ont déclaré. Les défunts qui se manifestent lors des séances spirites, ou bien les âmes des défunts qui s’emparent des êtres vivants pour les tourmenter, ne sont rien d‘autre que des démons. Les exceptions, rarissimes et autorisées par Dieu, ne sont là que pour confirmer la règle.
Lorsqu’un démon quitte une personne et est précipité en enfer, cela équivaut pour lui à une mort définitive.
De même, les anges verront leur gloire s’accroître pour le bien qu’ils nous ont fait ; c’est pourquoi il s’avère fort utile de les invoquer.
La possession diabolique. c’est la forme de tourment la plus grave qui surgit lorsque le démon s’empare non pas d’une âme mais d’un corps et le fait agir ou parler à sa guise, la victime ne pouvant lui résister et n’étant donc pas moralement responsable.
Chacun de nous a son ange gardien, ami fidèle 24 heures sur 24, depuis la conception jusqu’à la mort. Il nous protège sans cesse dans notre âme et notre corps ; et nous, la plupart du temps, nous n’y pensons même pas.
Dans la vie du croyant il y aura toujours place pour la douleur, car c’est la voie de la Croix qui nous sauve, mais il n’y aura jamais place pour la tristesse.
(…) avant la réforme liturgique du Concile Vatican II, les célébrants et les fidèles se mettaient à genoux à la fin de chaque messe pour réciter une prière à la Vierge et une autre à l’Archange saint Michel (…) « Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat. Soyez notre secours contre la méchanceté et les embûches du démon. Que Dieu lui retire tout pouvoir de nous nuire, nous vous en supplions ! O Prince très saint de la milice céleste, repoussez en enfer, par la puissance divine, Satan et ses légions d’esprits mauvais qui rôdent dans le monde en vue de perdre les âmes ! »
(…) Un matin, le grand Pontife, Léon XII célébra la sainte Messe (…) Tout à coup, on le vit redresser la tête et fixer intensément quelque chose au-dessus de l’officiant (…) Léon XIII eut vraiment la vision d’esprits infernaux qui se rassemblaient autour de la ville éternelle (Rome) ; et c’est de cette expérience qu’est née la prière qu’il a voulu faire réciter à toute l’Eglise.
Satan aussi donne des pouvoirs à ceux qui lui sont dévoués. Parfois, en bon menteur qu’il est, les destinataires de ces pouvoirs ne comprennent pas immédiatement leur provenance ou ne veulent pas la comprendre, trop heureux de recevoir ces dons gratuits. Il peut ainsi arriver qu’une personne ait le don de clairvoyance (…) D’autres encore ont l’impression de se dédoubler et de pénétrer avec une partie de leur être dans des maisons et des endroits même lointains…
« Ceux qui auront cru : en mon Nom ils chasseront ils démons… » (Mar, 16,17) (…) C’est un pouvoir général fondé sur la foi et la prière (…) Il est toujours possible et ne requiert aucune autorisation. Nous tenons cependant à faire une précision terminologique : il s’agit bien dans ce cas, de prières de délivrance, et non d’exorcismes.
(…) l’exorcisme a surtout un effet diagnostique, c’est-à-dire qu’il permet de vérifier si les troubles d’un individu ont une origine maléfique ou bien s’il existe une présence maléfique chez la personne.
(…) jamais le recours à un exorcisme dans des cas où il n’était pas indispensable n’a été nuisible.
Le fait que les trois signes définis par le Rituel comme les symptômes de la possession, à savoir : parler des langues inconnues, posséder une forces surhumaine et connaître des choses cachées, se soient toujours manifestées pendant et jamais avant les exorcismes pratiqués par moi-même ou les exorcistes que j’ai consultés, est révélateur. Il aurait été complètement stupide d’attendre que ces signes se manifestent pour procéder aux exorcismes.
Dans les décrets du synode de Reims de 1853, l’Eglise avait déjà attiré l’attention du monde ecclésiastique sur ce malentendu en affirmant que certaines manifestations, considérées comme un signe de possession diabolique, pouvaient n’être que des symptômes de maladies mentales.
On peut constater la puissance du Rosaire et, en général, du recours à la Sainte Vierge ; l’intercession des anges et des saints est très puissante ; les pèlerinages aux sanctuaires qui sont souvent les lieux que Dieu a choisis pour la libération découlant de l’exorcisme, s’avèrent eux aussi fort utiles.
(…) comme le Père Candido ne cesse de le répéter, il n’y a pas de magie blanche ou noire, mais uniquement de la magie noire. Car toute forme de magie fait appel au démon.
« « Approchez, maintenant que je suis la servante du Seigneur, je veux voir ce que vous êtes capables de ma faire ! » Et ils semblèrent vraiment me redouter car ils me laissèrent tranquille. » (Vie de sainte Thérèse d’Avila)
Ils sont tellement lâches que lorsqu’on les méprise, ils perdent courage.
(…) il suffirait de s’accrocher fermement à la croix et de mépriser chaque chose par amour de Dieu pour que Satan nous fuie comme la peste.
Je ne comprends pas la peur de ceux qui crient « Satan ! Satan! » alors qu’ils pourraient crier « Dieu ! Dieu ! » et remplir ainsi l’enfer de frayeur. Ne savons-nous pas que les démons ne peuvent agir sans l’accord de Dieu ?
J’ai écrit plusieurs fois que l’on irritait davantage le démon en confessant, à savoir en arrachant les âmes au démon lui-même, qu’en exorcisant, c’est-à-dire en lui soustrayant les corps.
Le Rituel des exorcismes (…) Peu importe que ces règles aient été établies en 1614…
(…) un seul blasphémateur dans une maison suffit parfois à provoquer la ruine d’une famille par des présences diaboliques.
Le Père Candido voulut poser des questions complexes à un enfant de 11 ans, après avoir constaté chez lui la présence du démon. Il le questionna en ces termes : « Il y a sur terre de grands savants, de très hautes intelligences qui nient l’existence de Dieu et la vôtre. Toi, qu’en penses-tu ? » Ce à quoi le petit garçon répondit immédiatement : « De très hautes intelligences ? De fieffés abrutis, oui ! »
Il demanda un jour à une adolescente de 13 ans : « Deux ennemis, qui se sont haïs à mort durant toute leur vie, finissent tous les deux en enfer : quels seront leurs rapports dans la mesure où ils devront rester ensemble pour l’éternité ? » Voici la réponse : « Que tu es stupide ! En bas, chacun vit replié sur soi, déchiré par le remords, on n’a de rapport avec personne. Chacun se retrouve dans la solitude la plus complète et pleure désespérément le mal qu’il a fait ; c’est comme un cimetière. »
(…) les démons se sont toujours classés selon une double répartition tirée du chapitre 9 de l’Apocalypse : si les pupilles sont en haut, il s’agit de scorpions, et si elles sont en bas, de serpents. Les scorpions ont dirigés par Lucifer (…) et les serpents, par Satan qui commande aussi à Lucifer (mais ce pourrait être le même démon) et à tous les démons. Je ferais remarquer que dans la Bible, le mot « diable » n’a pas comme « démon » un sens générique, et qu’il désigne exclusivement Satan ; l’autre nom de Satan est Béelzéboul (…)
D’autres noms désignent plus précisément le but qu’ils se sont fixés : Destruction, Perdition, Ruine… ou bien des troubles spécifiques : Insomnie, Terreur, Discorde, Envie, Jalousie, Luxure…
Je voudrais ajouter une remarque : la possession diabolique n’est pas contagieuse, ni pour la famille, ni pour ceux qui y assistent, ni pour les lieux où les exorcismes sont pratiqués.
(…) d’autres personnes, découragées par la lenteur de la guérison, se sont tournées vers des magiciens, et la situation n’a fait qu’empirer.
Quand le démon a un nom biblique ou traditionnel (par exemple : Satan ou Béelzéboul, Lucifer, Zabulon, Asmodée…), il s’agit de « gros morceaux » (…) Lorsqu’on a affaire à plusieurs démons, le chef est toujours le dernier à s’en aller…
Pour le démon, quitter une personne et retourner en enfer, où il est presque toujours condamné, revient à mourir pour l’éternité et à perdre toute possibilité de se manifester en molestant des individus.
Témoignage d’une victime : « Car tel est son véritable but et non celui d’infliger des souffrances ou de faire du mal. Il ne vise pas notre douleur mais quelque chose de plus, à savoir la défaite de notre âme en nous amenant à déclarer : « Ça suffit, je suis vaincu, je ne suis plus qu’un jouet à la merci du mal. Dieu n’est pas capable de me délivrer. Dieu oublie ses fils s’Il permet de telles souffrances. Dieu ne m’aime pas, le mal est plus fort que Lui (…) Nous voulons vouloir la foi. Nous voulons vouloir : cette volonté, le démon ne peut pas y toucher car c’est la nôtre. »
Qui sont les plus touchés ? Je répondrai sans hésitation : les jeunes (…) Même les enfants courent de très grands risques, non pas qu’ils soient le moins du monde coupables, mais en raison de leur faiblesse. Combien de fois, en exorcisant des sujets d’âge mûr, ai-je découvert que la présence démoniaque remontait à la prime enfance, voire au moment de la naissance ou même avant, pendant la gestation.
Je ne cacherai pas que la guérison de ce mal requiert un engagement total sur la voie d’une vie chrétienne intense. Mais je crois que c’est justement là l’un des motifs pour lesquels Dieu le permet. Combien de fois ai-je entendu mes patients m’avouer que leur foi était très faible et leur vie de prière quasi-inexistante.
Un jour le Père Candido demanda à un démon s’il y avait du feu en enfer, un feu qui brûle pour de bon. Le démon lui répondit : « Si tu savais quel feu tu es pour moi, tu ne me poserais pas cette question. » (…) le démon brûle au contact d’objets sacrés comme des crucifix ou des reliques et de l’eau bénite. Il m’est arrivé plusieurs fois d’entendre le démon reconnaître qu’il souffrait davantage pendant les bénédictions qu’en enfer. Et quand je lui demande : « Dans ce cas pourquoi ne vas-tu pas en enfer ? », il me rétorque : « Car pour moi, seul le fait de tourmenter cette personne compte. »
(…) rappelons simplement l’ancien usage qui consistait à enduire les blessures d’huile…
« J’ai vu des gens rejeter des morceaux de verre, de fer, des cheveux, des os ; quelquefois de petits objets en plastique ayant la forme d’une tête de chat, de lion ou de serpent. Ces étranges objets ont certainement un rapport avec l’origine de la possession diabolique. » (Père Candido)
J’ai par exemple dû exorciser des appartements qui avaient très longtemps abrité des séances de spiritisme, ou qui avaient été habités par des sorciers se livrant à la magie noire. Le pire était quand des cultes sataniques y avaient été célébrés.
J’ai connu le cas d’un exorciste maladroit qui demande à un démon de s’emparer du cochon d’une famille de paysans : l’animal devient immédiatement furieux et dévora sa maîtresse. Inutile de dire qu’on le tua sans tarder.
Notons que le chat est considéré comme un animal qui « absorbe les esprits », et que les esprits maléfiques revêtent parfois la forme d’un chat.
« Tu n ‘apprendras pas à commettre les mêmes abominations que ces nations-là. On ne trouvera chez toi personne qui fasse passer au feu son fils ou sa fille, qui pratique divination, incantation, mantique ou magie, personne qui use des charmes, qui interroge les spectres ou les esprits, qui invoque les morts. Car quiconque fait ces choses est abominable à Yahwé ton Dieu » (Deutéronome, 18, 9-12)
« Ne vous adressez point à ceux qui évoquent les esprits, ni aux devins ; ne les consultez point, pour ne pas être souillés par eux. Je suis Yahwé votre Dieu. » (Lévitique 19, 31)
Le mauvais œil. Il s’agit d’un maléfice jeté sur une personne par l’intermédiaire du regard. Le fait que certains personnes transmettent la malchance en regardant quelqu’un de travers ne constitue pas, comme le croient certains, un mauvais œil ; ce ne sont que des histoires. Le mauvais œil est un vrai maléfice qui suppose l’intention de nuire à une personne donnée par l’intermédiaire du démon.
J’ai déjà signalé que les maléfices les plus graves qu’il m’ait été donné d’exorciser provenaient du Brésil ou d’Afrique.
Ce serait une très grave erreur de vivre dans la crainte du maléfice. Il n’est indiqué nulle part dans la Bible qu’il faut avoir peur du démon. Nous devons lui résister en restant persuadés qu’il nous fuira.
Il faut comprendre que Dieu permet le mal pour en tirer du bien ; il permet la souffrance de la Croix car c’est uniquement à travers elle que nous atteindrons le ciel.
Ceux qui pratiquent la magie croient pouvoir manipuler des forces supérieures qui en fait les asservissent.
« Nous ne faisons preuve que d’égoïsme et de cruauté en voulant rester accrochés à nos défunts ou les rappeler parmi nous. Ils ont besoin d’être libérés pour l’éternité et non de se retrouver parmi les choses et les habitants de ce monde… » (Kenneth McAll « Fino alle radici")
L’homme détaché de Dieu est pauvre et malheureux ; il ne comprend pas le sens de la vie et encore moins celui des difficultés, de la douleur et de la mort. Il souhaite le bonheur tel qu’il est conçu par le monde : richesse, pouvoir, bien-être, amour, plaisir, admiration…
(…) le chef charismatique ne perd pas son énergie et n’a donc pas besoin de se reposer pour reprendre des forces (comme le font les guérisseurs, les rhabdomanciens, etc.)
Il est évident qu’en mélangeant l’erreur et la vérité, il existe très peu d’exorcistes et que les gens s’adressent plutôt à des magiciens, des sorciers et des cartomanciens dont le nombre augmente de manière disproportionnée.
En ce qui me concerne, j’ai exorcisé durant quatre années de travail harassant plus de huit mille personnes (j’ai été obligé de ralentir le rythme ces derniers temps), dont soixante et une étaient possédées depuis des dizaines d’années (…) Quand un exorciste écrit que la magie, les messes noires, les sorts, etc… sont des artifices inoffensifs et le fruits d’une imagination sous l’emprise de la suggestion », lorsqu’il affirme que l’exorcisme n’est pas un sacrement mais une simple invocation (…) on ne peut que lui dire, avec tout le respect qu’on lui doit : « De deux choses l’une, ou vous vous renseignez, ou vous changez de métier. »
Certains exorcistes ne possèdent même pas le Rituel, ils ne connaissent ni les règles à suivre ni les prières à réciter…
Né en 140 environ en Asie Mineure, Irénée fut évêque de Lyon et fondateur de l’Eglise en Gaule (…) Son œuvre principale s’intitule « Contre les hérétiques » : il y réfute en bloc la thèse des hérétiques gnostiques selon laquelle le monde aurait été conçu par un être méchant (…) Irénée affirme que Satan a perdu sa grâce angélique pour avoir été jaloux de Dieu et souhaité « être adoré comme Lui » ; il a éprouvé le même sentiment à l’égard de l’homme, en tant qu’image de Dieu.
Ils pensent tous, en fin de compte, que les noms de Satan et de Diable ne sont que des personnifications mythiques et fonctionnelle destinées uniquement à souligner, de manière dramatique, l’influence du mal et du péché sur l’humanité. Ce n’est donc qu’une question de langage qu’il faudrait déchiffrer à notre époque pour pouvoir trouver un autre moyen d’inculquer aux chrétiens le devoir de lutter contre toutes les forces du mal dans le monde.
Ces prises de position, défendues avec érudition et divulguées par des revues ainsi que par certains dictionnaires théologiques ne font que troubler nos esprits (…) Sans jamais placer Satan au centre de son Evangile, Jésus l’évoqua uniquement à des instant cruciaux et par d’importantes déclarations.
Selon Tertullien, Satan aurait, afin de contrecarrer le projet du Seigneur, plagié dans les mystères païens les sacrements institués par le Christ.
« Ceux qui auront cru ; en mon Nom ils chasseront les démons… » : cette simple affirmation du Christ, figurant à la fin de l’Evangile de Marc a suffi à engendrer toute une pastorale de la délivrance au début de l’ère chrétienne. Chaque chrétien était exorciste, cette faculté lui étant conférée par la force du nom de Jésus.
Le recours à des magiciens, cartomanciens et sorciers devient alors plus fréquent. Les cas de personnes s’adressant à un exorciste sans avoir reçu auparavant les soins néfastes des personnes énumérées ci-dessus sont rares. Ce que nous dit l’Ecriture à propos du roi Ochozias est toujours vrai/ Très gravement malade, celui-ci envoya des messages chez Baal-Zeboub ‘pince des démons !), dieu d’Eqrôn, pour connaître son avenir. Le prophète Elie alla à la rencontre de ces messagers et leur dit : « N’y a-t-il pas de Dieu en Israël, que vous alliez consulter Baal-Zeboub ? » (2 R 1, 1-4). L’Eglise catholique a renoncé aujourd’hui à cette mission spécifique qui était la sienne, et les gens ne se tournent plus vers Dieu mais vers Satan.
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-Vous voilà engagé dans votre plus rude combat, lui ai-je dit.
- Oui, mais c’est celui qui me donne le plus de satisfaction pastorale, car beaucoup de ces non-pratiquants tentés ou possédés par Satan retrouvent profondément la foi, plus souvent qu’il ne m’était arrivé dans aucun de mes ministères antérieurs.
Selon l’Ecriture, Satan, reste le « Prince de ce monde ». Dieu ne détruit pas l’adversaire de l’extérieur, par le souffle de sa bouche ; c’est la justice immanente qui opère. Hitler s’est détruit par son erreur même, et ceux qui font le pacte avec Satan finissent souvent par le suicide, parce qu’un tel pacte n’a d’autre issue que le malheur et la catastrophe. (René Laurentin)
Dieu- a également choisi la Sainte Vierge comme antidote permanent à cette action néfaste de Satan, en raison de cette inimitié qu’il a sanctionnée depuis le début entre les deux adversaires. (Père Amantini)
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