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mardi 17 septembre 2019

« La révolution du partage » d’Alexandre Mars (2018)


Le mot « dîme » a disparu du vocabulaire religieux chrétien (et, avec lui, l’obligation des 10%) (…) Il reste cependant dans la vocabulaire profane : ainsi, aux Etats-Unis, la pièce de 10 cents (1/10è de dollar) se nomme « dime ».

La zakat correspond à 2,5% des revenus de chaque croyant…

(…) l’Inde, premier pays à avoir inscrit la responsabilité sociale des entreprises sans la loi. Depuis 2014, celles dont le chiffre d’affaires dépasse 160 millions de dollars, ou dont le bénéfice net est supérieur à 830 000 dollars, sont tenues de reverser 2% de ce bénéfice à des œuvres de leur choix (…) Selon les chiffres de l’Economic Times, 2 milliards de dollars bénéficient ainsi chaque année à des œuvres sociales…

(…) 2,5 milliards d’individus sur Terre (presque le tiers de la population mondiale) n’ont pas accès à des lunettes pour corriger leurs problèmes de vue.

Je consacre 90% de mon temps à ce mouvements que je vis comme une start-up (…) je finance entièrement Epic.

En France (…) une dette qui croît de 2665 € par seconde (…) celle des Etats-Unis s’accroît de 46 000 $ par seconde.

(…) Blisce/, mon family office, un fonds personnel d’investissement dans les nouvelles technologies et dans des start-up connues ou bientôt connues (Spotify, Alibaba, Pinterest, Casper…). Grâce à Blisce/, je finance l’intégralité des frais structurels d’Epic, ses bureaux, ses salariés, soit à peu près 2 millions de dollars par an. De cette façon, les donations que nous recevons sont intégralement reversées aux associations.

20% des étudiants qui rejoignent Stanford, et c’est valable pour Harvard, HEC ou Sciences Po, ambitionnent de travailler dans l’économie sociale et solidaire. Il y a dix ans, ce taux flirtait avec 0%.

50% de la population mondiale a, aujourd’hui, moins de trente ans. Ce sont les générations Y et Z (…) Les Y, qu’on appelle les millénials, et les Z, leurs cadets (…) ne donneront pas vingt ou trente ans de leur vie à l’entreprise (…) L’insécurité est leur lot, à tous les niveaux.

Dè qu’ils commençaient à bosser, leurs aînés oubliaient les idéaux et devenaient égoïstes. Eux n’ont pas la possibilité d’être égoïstes : ils ont peur.

Des études publiés par Wall Street montrent que les entreprises qui se soucient de développement durable et de bien-être social commencent à être mieux indexées que les autres. Eux Etats-Unis, les « banques éthiques » ne sont plus anecdotiques : elles sont plébiscitées par les jeunes, et ces derniers commencent à disposer de vraies capacités d’investissements.

Je sais très bien que, pendant des siècles, on a accepté les injustices. Mais ça, c’était avant Internet. Et avant Internet, on savait moins.

Le don tel que je l’entends, celui qui concerne le plus grand nombre, doit toujours être indolore… parce qu’il doit toujours être joyeux et apporter du bonheur, aussi bien à celui qui reçoit qu’à celui qui donne. Il exclut donc les idées de sacrifices (…) auxquelles nous ont accoutumé des siècles de morale judéo-chrétienne.

Warren Buffet, alors deuxième fortune mondiale, l’avait rejoint [Bill Gates] et, ensemble, ils avaient lancé le Giving Pledge (traduit en français par « promesse de don »), une campagne ciblant exclusivement les ultra-riches : en y adhérant, ceux-ci s’engagent à donner au moins la moitié de leur fortune aux cause sociales (…) Au début de l’année 2018, la campagne avait reçu l’adhésion de 173 pledgers (…) issus de 21 pays - la majorité d’entre eux étant cependant américains.

(…) afin que le don ne soit jamais une obligation. Il doit devenir bien plus que cela : une norme. Combien donnes-tu ? Peu m’importe. Donne, partage, comme tu peux, ce que tu peux.

(…) d’une part des personnes qui disposaient des ressources financières, et d’autre part une masse informe d’entreprises sociales et d’ONG (…) ceux qui ont réussi et gagné beaucoup d’argent dans le secteur privé sont persuadés d’avoir en face d’eux, à la tête de ces entreprises sociales, des dilettantes qui ont trouvé refuge dans une voie de garage, qui sont sans doute très sympathiques mais sans compétences réelles (…)

La première mission d‘Epic, qui utilise les concepts, les mots, les schémas de pensée du secteur privé, et qui a donc l’oreille de personnes prêtes à partager, devait donc être d’expliquer pourquoi il faut donner.

J’ai ainsi rencontré des donatrices potentielles qui souhaitaient soutenir, d’une manière ou d’une autre, la lutte contre le cancer du sein - ce sont souvent des femmes qui se sentent assez concernées pour agir. Or, dans la seule ville de New York, elles avaient le choix entre 157 associations et organisations œuvrant sur cette seule thématique.

Epic (…) n’est pas dans le stress de cash d’une start-up ne sachant pas comment payer les salaires à la fin du mois (…) Cette fois, j’avais de l’argent et j’allais mettre ma promesse à exécution (…) Epic est né en 2014.

(…) un champ d’action : celui de l’enfance et de la jeunesse…

Nous ne privilégions aucun canal de recrutement. Les 3600 dossiers que nous avons analysés en 2017, un chiffre en augmentation d’une année sur l’autre (…) 45 critères de sélection (…) pour n’en garder que les meilleurs : moins d’une quarantaine. Ce sont les finalistes que nous allons rencontrer, sur le terrain (…) les dix entreprises sociales qui, chaque année, viendront enrichir nos propositions…

Nous conservons ces ONG pendant trois ans au moins dans notre sélection : nous leur reversons l’intégralité des aides qu’elles recueillent par notre intermédiaire mais, en échange, nous restons vigilants, nous les plaçons en quelque sorte sous observation en suivant leur travail…

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