Quand ton cœur
est plein de Dieu, emploie la prière verbale, qui sera alors l’expression de
l’enfant, comme elle devrait toujours l’être. Quand ton cœur sera sec et vide,
emploie la prière muette et concentrée ; c’est elle qui donnera à ton cœur
le temps et le moyen de se réchauffer et de se remplir.
Les œuvres de
Dieu se manifestent paisiblement, et leur principe demeure invisible.
Sagesse, tu
dois être si belle que le pervers lui-même deviendrait ton ami, s’il pouvait
apercevoir le moindre de tes rayons.
Si vous
commencez trop tôt à vous faire maîtres, vous ne leur offrez que des fruits
précoces ou dérobés […] le temps […] enseigne tout, comme toi, d’une manière
douce, insensible, et en gardant continuellement le silence ; tandis que
les hommes ne nous apprennent rien avec la continuelle et excessive abondance
de leurs paroles.
La fin de l’œuvre sera un concert universel. Les cantiques sont continuels dans la région supérieure.
Suis-je pour
une autre fin que pour rechercher l’alliance du Seigneur ? Je prendrai de
solennels engagements pour que
cette fin ne s’efface jamais de mon cœur et de mon esprit.
Seigneur,
Seigneur, il est vrai que l’homme ne peut se dérober à tes yeux, puisque ton
esprit et ton amour remplissent toute la terre. Mais puisque ton esprit et ton
amour remplissent toute la terre, il est également vrai que tu ne peux te
dérober aux yeux de l’homme qui te désire et qui te cherche. Homme de désir, ne
laisse donc plus ébranler ta confiance par les injustices de tes semblables.
… il n’y a pas
de joie semblable à celle de reposer dans le Seigneur, et d’être comme porté
par la main du Seigneur.
Ne faites pas
un seul pas sans écouter votre ami, sans consulter votre ami, soyez dans sa
main comme les enfants que l’on promène ; ils ne vont point, on les fait
marcher.
Mortels, si
l’homme n’est subjugué par vos occupations frivoles, vous le croyez nul et sans
travail.
Parlez donc de
Dieu à vos enfants […] plus encore par vos actes que par vos discours…
Le secret de
l’avancement de l’homme consiste dans la prière ; le secret de sa prière
dans la préparation, le secret de la préparation dans une conduite pure ;
le secret d’une conduite pure, dans la crainte de Dieu ; le secret de la
crainte de Dieu dans son amour, parce que l’amour est le principe et le foyer
de tous les secrets, de toutes les prières et de toutes les vertus.
Quelques crimes
que nous ayons commis, ne désespérons jamais d’en obtenir la guérison, pourvu
que nous nous déterminions à la demander.
Que sont-elles
devenues, ces affections délicieuses, ces douces vertus, qui embellissaient ton
existence ? Les plantes salutaires se sont arrêtées dans leur croissance.
De nombreuses épines les ont ombragées, et leur ont ôté l’aspect du soleil.
L’homme est-il
mort ? N’y a-t-il plus pour lui d’espérance, et faut-il le descendre dans
le tombeau ? Les vers de la terre sont-ils prêts à le dévorer ?
Lève-toi, homme
précieux à ton Dieu ; il t’aime tant ! […] lève-toi. Ne
te rebute pas, si, après tes crimes, tout commence pour toi par des
ombres, les régions lumineuses auront leur tour.
[…] Attache-toi
par-dessus tout à sentir la supériorité de ce suprême principe ; son amour
incommensurable à ta pensée, et ton absolu néant devant lui, s’il lui plaisait
de te laisser dans les ténèbres.
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