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lundi 10 août 2020

"Le démon" de Hubert Selby Jr. (1976)

La vie d’Harry n’était plus désormais qu’une série de petits compromis, d’accommodements avec la morale et d’adaptations successives à la situation. Pour continuer à vivre, il lui fallait prendre conscience de la réalité et s’y résigner à contre-cœur, non sans déchirement d’ailleurs, et cette prise de conscience l’obligeait à mentir, ce qui entraînait d’autres mensonges, d’autres accommodements et d’autres réévaluations. Ce n’était pas avec la morale généralement admise qu’Harry se voyait contraint de faire des compromis, mais avec son éthique personnelle. C’était là la source du conflit qui l’agitait, de la douleur qu’il ressentait.

Et les gratte-ciel se dissolvaient. Harry frissonna. Jamais ils ne formaient un tout. Presque. Et puis une autre ride. Et ils s’évanouissaient. Il regardait. Restait assis. Et regardait. Et le soleil sur son visage. Étincelant à cause de la réverbération. Dieu est aux cieux. Merde alors ! Râ aussi, non ? RA ! RA ! RA ! Tout ça, c’est des conneries !!!

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