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dimanche 16 août 2020

"Le Dalaï-Lama parle de Jésus" de Père Laurence Freeman (1996)

Être amis, c’est faire confiance et être vulnérable. Il y faut courir le risque de partager un trésor et d’être éventuellement déçu, ensuite, que ce trésor n’ait pas été pris en considération, ou ait été mal traité.
Si le cœur humain et fondamentalement bon - y-a-t-il quelque chose à espérer si nous pensons le contraire ? - c’est parce qu’il peut aimer.

Le Christ (…) est la présence discrète en laquelle nous devenons réellement présents les uns aux autres. Il peut être nommé ou rester inommé. Dans l’un ou l’autre cas, sa réalité n’est ni augmentée ni diminuée.

La Vérité ne consiste pas simplement à énoncer correctement des idées justes. La Vérité sans la chaleur de l’amitié est une pâle image de la réalité.

Sans doute ne pouvons-nous pas séparer entièrement le christianisme institutionnel du christianisme spirituel, pas plus que nous ne pouvons séparer la forme du contenu ou le corps de l’esprit. Il est important néanmoins de maintenir la distinction (…) Qui dans ce cas peut réellement parler « au nom du » christianisme, ou « au nom du » bouddhisme ?

Il y a l’expérience d’un côté et la réflexion sur l’expérience de l’autre. Si vous voulez réfléchir (…) assurez-vous au moins que vous réfléchissez directement sur votre expérience et non sur la réflexion d’un autre qui réfléchissait sur celles d’un autre qui…etc..

(…) Saint Grégoire de Nysse, grande maître et mystique de l’Église d’Orient, déclarait que toutes les idées à propos de Dieu risquaient de devenir des idoles.

Saint Bernard (…) comparait la Bible à une fenêtre nous donnant d’apercevoir la réalité divine (…) dans l’acte de lecture de l’Écriture, l’Esprit qui est le guide, le véritable thérapeute, encourage le lecteur à faire le travail. Le seul droit d’entrée qui nous soit demandé, pour être sûrs de bien lire, est d’y consacrer toute notre attention (…) La lecture des Évangiles est l’œuvre artistique du cœur.

Le nuage (dans l’épisode de la transfiguration où Jésus parle à Moïse et Elie) est un symbole biblique du mystère de Dieu qui reste toujours inconnaissable, même quand il se révèle lui-même. Cette inconnaissabilité de Dieu qui ne peut se connaître que dans l’amour est l’essence de tout le mysticisme chrétien.

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