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vendredi 28 août 2020

"Le chemin le moins fréquenté" de Scott Peck (1978)

(…) une façon —peut-être la meilleure— de mesurer la grandeur de quelqu’un, c’est de mesurer sa capacité à souffrir. Mais les grands sont aussi pleins de joie. C’est le paradoxe. Les bouddhistes ont tendance à oublier la souffrance de Bouddha et les chrétiens la joie du Christ. Ils n’étaient pas différents. La souffrance du Christ sur la croix et la félicité de Bouddha sous son arbre ne font qu’un.

(…) l’amour, c’est « la volonté de se dépasser dans le but de nourrir sa propre évolution spirituelle ou celle de quelqu’un d’autre. » (…) Ainsi, l’acte d’aimer est un acte d’évolution personnelle, même quand le but est l’évolution de quelqu’un d’autre. C’est en tendant vers l’évolution qu’on évolue (…) l’amour de soi et l’amour d’autrui sont indissociables.

Tomber amoureux (…) L’essence même du phénomène est un effondrement des frontières du moi nous permettant de fondre notre identité avec celle d’une autre personne.

Le mot clé, c’est la volonté (…) Une personne qui aime véritablement aime parce qu’elle en a pris la décision.

Il y a une force qui nous pousse à choisir le chemin le plus difficile par lequel nous transcendons le bourbier où nous naissons souvent.

L’idée que Dieu nous pousse activement vers Sa divinité nous met en face de notre paresse.

Dieu veut que nous devenions Lui-même. Nous évoluons vers la divinité. Dieu est le but de l’évolution. C’est Lui la source de la force d’évolution et la destination finale. C’est ce que nous voulons dire lorsque nous insinuons qu’Il est l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin.
Lorsque je dis que c’est une idée terrifiante, les mots sont faibles. C’est une très vieille idée mais, par millions, paniqués, nous cherchons à lui échapper.

Nous devons constamment nous pousser à aller plus loin, à acquérir plus de sagesse. Avec cette croyance, nous sommes piégés, au moins jusqu’à la mort, dans un engrenage de travail sur soi et d’évolution spirituelle.

En chacun se trouvent l’instinct du bien et l’espoir pour l’humanité, d’un côté, et, de l’autre, le péché originel de la paresse, la force d’entropie toujours présente qui nous retient dans l’enfance, nous rappelle vers les entrailles d’où nous venons.

Il y a vraiment des gens, et des institutions composées d’individus, qui répondent par la haine à la bonté et qui, dans la mesure de leurs possibilités, détruisent le bien. Et cela, non pas avec une méchanceté consciente, mais aveuglément, sans se rendre compte de leur malveillance - dont ils évitent surtout de prendre conscience.

Les êtres mauvais détestent la lumière parce qu’elle les révèle à eux-mêmes. Ils détestent le bien parce qu’il met leur Mal en évidence ; ils détestent l’amour parce qu’il révèle sur paresse. Ils détruisent la lumière, le bien, l’amour, afin d’éviter la douleur de la prise de conscience.

(…) les êtres véritablement mauvais refusent activement de se dépasser. Ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger leur paresse, pour préserver l’intégrité de leur moi malade. Plutôt que d’aider les autres à évoluer, ils les détruiront.

(…) les troubles mentaux sont des troubles de la conscience. C’est parce que notre moi conscient résiste à la sagesse de notre inconscient que nous devenons malade.

(…) l’évolution spirituelle c’est d’atteindre la divinité par la conscience.

Le pouvoir politique (…) n’a pas vraiment de rapport avec la qualité ou la sagesse de la personne qui l’exerce.

La capacité au pouvoir spirituel (…) c’est la capacité à prendre des décisions avec la plus grande conscience. C’est la conscience.

Une telle diminution du moi porte toujours une espèce de calme extase, peu différente de ce qu’on ressent lorsqu’on est amoureux. Conscients de leur connexion avec Dieu, ils ne ressentent plus la solitude. Il y a communion.

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