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vendredi 19 juin 2020

"Le Planétarium" de Nathalie Sarraute (1959)

C’est toujours ce besoin qu’il a de se faire approuver, cajoler (…) combien de fois il s’est exhibé, s’est décrit dans des poses ridicules, dans des situations grotesques… accumulant les détails honteux pour les faire rire un peu, pour rire un peu avec eux, tout heureux de se sentir parmi eux, proche d’eux, à l’écart de lui-même et tout collé à eux, adhérent à eux si étroitement, si fondu avec eux qu’il se regardait lui-même avec leurs yeux…

Son mépris pour toute ambition sérieuse, son attitude d’amateur…déjà désenchanté, blasé à vingt-sept ans…et elle cramponnée à lui, elle entraînée dans la mort…

Tout est mort. Mort. Mort. Mort. Un astre mort. Elle est seule. Aucun recours. Aucun secours de personne. Elle avance dans une solitude entourée d’épouvante. Elle est seule. Seule sur un astre éteint. La vie est ailleurs…

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