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dimanche 24 novembre 2019

"Vénus Erotica" d'Anaïs Nin (1977)


… sa langue rapide dont elle sentait la pression descendre de sa toison pubienne jusqu’aux fesses pour s’arrêter dans la petite fossette qu’elle avait au creux des reins. Comme il aimait ce petit creux qui amenait sa bouche et ses doigts à suivre la courbe de ses fesses et à disparaître en elles.

Elle possédait cette qualité qu’un vieil Indien avait autrefois attribuée à sa jeune épouse : peu de temps après leur mariage, cette dernière était déjà la maîtresse de tous les hommes de l’hacienda. Le maître fit appeler le vieil Indien pour l’informer de la conduite scandaleuse de sa jeune femme et lui conseilla à l’avenir de mieux la surveiller. L’Indien hocha la tête d’un air sceptique et répondit : « Eh bien, je ne vois pas pourquoi je devrais m’inquiéter. Ma femme n’est pas une savonnette, elle ne va pas s’user. »


Elle attendait quelqu’un – chaque fois que la porte s’ouvrait, chaque fois qu’elle allait à une soirée, à une réunion, chaque fois qu’elle entrait dans un café, dans un théâtre.

 *

Cher Collectionneur. […] Il n’y a pas deux chevelures pareilles, mais vous ne voulez pas que nous gaspillions des mots à décrire une chevelure […] Il n’y a pas deux peaux qui aient la même texture, et jamais la même lumière, la même température, les mêmes ombres […] Si vous avez fermé vos sens à la soie, à la lumière, à la couleur , à l’odeur, au caractère, au tempérament, vous devez être à l’heure qu’il est tout à fait racorni […] Seul le battement à l’unisson du sexe et du cœur peut créer l’extase. (Journal)

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