Votre
Père du ciel sait lire dans le secret de vos cœurs. Le plus petit mouvement
d’amour vers lui, il le voit et le reçoit comme un père voit et reçoit son
enfant bien-aimé après une longue absence. Ne lui exposez donc pas longuement
vos besoins, mais dites-lui longuement votre amour. Demandez-lui les grandes
choses, et les petites vous seront données par surcroît.
"Peux-tu
me dire l'attribut divin qui te semble le plus proche du saint Nom ineffable
?"
Le lévite répondit sans hésiter : "La
Sainteté".
Jésus lui
répondit : "Non."
Il reprit
: "La Toute-Puissance ?"
Jésus lui
répondit : "Non."
Alors le
Lévite proposa : "La Sagesse ?"
Jésus lui répondit de la même façon et ajouta :
"Tu es encore loin de connaître le vrai visage de Celui qui t'a créé ! Si
tu le connaissais seulement un peu, tu saurais que le principal attribut du
Père céleste est la Miséricorde."Tes péchés t’ont été remis par Dieu. A toi maintenant d’expier par une vie de pénitence ce qui demeure encore actif sur la terre de tes anciennes fautes.
Tu
peux haïr le temps où tu te livrais aux péchés, mais non pas ton âme qui a su
quitter le péché. Que ta pensée d’aujourd’hui devienne l’amie de ton âme !
Dès
que, volontairement, l’homme choisit de devenir l’adversaire des Dix Paroles
données à Moïse sur le Sinaï, il ouvre grand sa porte au Mauvais. Et quand
celui-ci est entré, il est bien difficile de l’en chasser ; le péché est
un chaîne par laquelle Satan vous tient solidement ; mais ayez foi en Moi,
je briserai cette chaîne.
Comprenez
donc que la vie est préparation à la mort comme la mort est préparation à la
plus grande vie.
(…) un
ange rebelle. Cet ange et ceux qui lui ressemblent ne veulent que d’un bonheur
proportionné à ce qu’ils sont depuis le début et ils rejettent avec haine tout
autre bonheur que Dieu voudrait leur proposer au prix du Oui de tout leur être.
(…) nul
ne peut s’arroger à lui-même la grâce de la persévérance. Elle n’est donnée
qu’aux petits et aux humbles, ceux dont « l’âme est en eux comme un
enfant. »
Si vous
ne demeurez pas toujours vigilants, une seule étincelle du mal tombant dans
votre cœur peut y allumer à votre insu un début de feu. Si le vent du monde se
met alors à souffler comme il convient à un complice du péché, le feu caché
s'étendra en vous et deviendra un immense incendie de haine, consumant tout
devant lui (…) Détournez-vous du feu du mal et déployez tous vos efforts pour
accueillir et garder en vous le saint feu de Dieu qui est l'amour parfait.
"Rabbi
Jésus, j'éprouve une certaine admiration pour ta doctrine empreinte de piété et
de miséricorde, mais il s'y mêle de petites pierres que mon esprit et mon cœur
ne peuvent assimiler". Jésus lui répondit : "Rabbi Gamaliel, ce que
tu appelles des petites pierres, ce sont d'encombrantes ruines venues des
Anciens et qui recouvrent ta bonne terre. Qu'attends-tu pour les ôter de ton
champ, afin d'y accueillir avec profit les graines de la Parole qui sauve?"
Hillel a
su croire comme un enfant, aimer comme une mère et enseigner comme un père.
Le monde
est rempli de fronts découronnés qui, au lieu de tendre vers le Ciel, penchent
vers l'abîme, alourdis par les liens de leur esclavage (…) Faites donc bien
attention à vous, car je vous le dis : ce sont des aveugles qui guident des
aveugles. S'ils continuent ainsi, ils ne pourront que tomber dans la fosse, et
vous avec eux si vous les suivez.
Ainsi,
une fois pour toutes, la voie du Royaume d'en haut sera ouverte aux fils d'Adam
(…) il sera parfait l'Agneau du Sacrifice et elle sera définitive son offrande
qui vous donnera la vie éternelle.
Il leur
dit : "Mes apôtres seront les colonnes de mon Eglise. Pierre réconfortera
la foi de beaucoup. Jean témoignera de l'amour."
Jésus
les enseignait aussi avec des paraboles. Ce jour-là, debout sur une colline, il
leur parla ainsi : "Je vous donne ma paix ; qu'elle prépare vos esprits et
chasse toute crainte de vos cœurs ! Que la Sagesse d'en haut fasse de vous un
peuple bien disposé ! Ecoutez donc cette parabole, enfants d'Israël :
Voici
qu'un homme, maître d'un grand domaine, planta un cep de vigne excellent dans
une bonne terre. La première année, cette vigne produisit beaucoup de feuilles,
mais peu de raisins. Comme le vent de l'hiver l'avait durement éprouvée,
l'année suivante l'homme la tailla abondamment et l'appuya sur un arbrisseau
d'orme. Cette fois la vigne produisit peu de sarments et encore moins de
raisins. Il se dit alors : "C'est parce que je l'ai trop taillée." La
troisième année, il décida de laisser croître sans rien lui ôter, sinon ce qui
était mort. Or, cette année-là, la vigne ne produisit aucune grappe, mais
seulement des feuilles couvertes de taches. Il se dit alors : "La vigne
que j'aimais tant, l'objet de tous mes soins, est en train de mourir. Elle n'a
plus suffisamment de sève pour produire du fruit. Vais-je encore la garder sur
ma terre qui est pourtant une bonne terre, ou bien vais-je l'arracher et la
brûler ?" Comme il se faisait ces réflexions, voici qu'un étranger vint à
passer par là. Voyant la tristesse du maître du domaine, il lui en demanda la
raison. Celui-ci lui répondit : "Voici ma vigne bien-aimée, objet de tous
me soins et de toutes mes espérances. Durant plusieurs années, je l'ai taillée,
étayée, arrosée, fortifiée d'engrais, et pourtant, comme tu le vois, elle se
meurt !" Alors l'étranger examina la terre et vit qu'elle était bonne.
Puis, levant les yeux, il considéra l'orme qui soutenait le cep et déclara au
maître du domaine : "Enlève ce tronc : c'est lui qui stérilise la
vigne." Le maître répondit : "Mais cela fait déjà deux années que ma
vigne surmonte les hivers sans dommage grâce à ce soutien." L'autre
répliqua : "Tu as tout essayé, sauf cela que je te conseille. Offre donc
encore une chance à ta vigne et fais ce que je te dis. Tu avais planté l'orme
en surface, mais, grâce à ta bonne terre, il a poussé profondément ses racines
et maintenant il est devenu trop fort. Il s'est mélangé aux racines de ta vigne
et les peu à peu étouffées. Coupe dès aujourd’hui cet arbre devenu nuisible.
Creuse aussi le sol tout autour pour mettre ses racines à nu et ôte-les une par
une. Ce n'est qu'à ce prix que ta vigne se relèvera de la mort." Le maître
du domaine répondit : "Oui, je ferai comme tu le dis, mais je ne pourrai
pas atteindre les nombreuses petites racines de l'orme, celles qui sont le plus
profondes." L'étranger lui répondit : "N'aie crainte : celles-là
pourriront dans le sol et, au lieu de donner la mort, elles donneront la vie.
Car maintenant, l'heure est venue où tout ce qui est mauvais doit être ôté ou
transformé, et tout ce qui est bon doit aller à l'arbre bon." Le maître
interrogea encore : "quel tuteur vais-je donc planter à la place de l'orme
?" L'étranger saisit alors un pieu de fer et y grava le mot
"Foi", puis il le donna au maître du domaine en lui disant :
"Voici le tuteur qu'il te faut." Comme l'étranger allait repartir, le
maître le supplia de lui révéler son nom. Celui-ci lui déclara : "Je suis
la Sagesse venue d'auprès de Dieu. Qui écoute ma voix sauvera sa vie et
produira du fruit en abondance." Le maître du domaine eut foi en la parole
de son visiteur et exécuta point par point tout ce qu'il lui avait dit. Dès
l'année suivante,
la vigne devint un plant robuste et sain. Quand ce fut la saison, elle se mit à
produire de très nombreuses grappes d'un raisin succulent. Il y en eut tant que
le maître du domaine put en offrir à tous ses voisins, et ce fut une grande
joie dans tout le pays.
Comme
Jésus venait de s'arrêter de parler depuis un moment, l'un de ses disciples
l'interrogea : "Seigneur, peux-tu nous expliquer le sens de cette parabole
?" Jésus lui répliqua : "Et toi, qu'en penses-tu ?" Le disciple
lui dit : "Je suppose que la vigne symbolise le peuple d'Israël, et le
maître du domaine la Loi qui le gouverne. L'étranger plein de sagesse divine,
c'est certainement toi, notre Messie. Mais je ne vois pas ce que peut
représenter le tuteur parasite." Alors Jésus lui répondit : "Votre
Père au ciel vous avait plantés dans un endroit favorable. Il vous avait donné
des maîtres pour que vous puissiez vous appuyer sur eux, mieux comprendre sa
Loi et mieux lui faire produire en vous toutes sortes de bonnes choses. Mais à
force de parler au nom de Dieu, vos maîtres ont pris la place du divin
Législateur. Alors, une grande partie de la vigne d'Israël est devenu stérile.
C'est ainsi que la vivante et simple Parole d'en haut a progressivement été
étouffée par la multitude des commentaires humains, qui l'ont compliquée et
annulée. Mais voici qu'en ces jours votre Père céleste envoie auprès de vous
son propre Fils pour vous redire sa parole toute simple, celle qui peut
réellement sauver ce qui est perdu, petit et méprisé du monde. Si vous-mêmes
vous gardez cette parole avec foi, vous produirez le fruit céleste que le Père
attend de vous. Sinon, vous resterez dans la stérilité des paroles qui
étouffent et, au lieu d'aller vers la vie qui est simple comme la lumière, vous
irez vers les ténèbres de mort. O mon Peuple, toi que j'aime comme l'aîné d'une
multitude, puisses-tu enfin reconnaître le temps de ta visite et répondre à mon
appel !"
De même
que votre corps ne cesse de respirer, qu'ainsi de même votre cœur ne cesse de
prier.
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