… la réaction qui sous-tend l’inquiétude est la vigilance en
présence d’un danger potentiel, comportement qui, sans nul doute, a permis à
nos ancêtres de survivre au cours de l’évolution […] S’inquiéter, c’est en
quelque sorte effectuer une répétition, se représenter ce qui risque « d’aller
de travers » et la manière d’y remédier […] chez l’obsessionnel,
l’inquiétude se focalise sur les moyens de prévenir une calamité qu’il
appréhende.
Les insomniaques sont des anxieux chroniques […] le plus
efficace pour les aider à trouver le sommeil consiste à leur changer les idées
en leur demandant de se concentrer sur les sensations procurées par la
relaxation.
[…] l’anxieux attribue à son inquiétude le mérite de prévenir
le danger qui l’obsède.
Quand on laisse une préoccupation s’imposer de manière
répétée sans la combattre, sa force de persuasion augmente. Par contre, le fait
de la remettre en question en envisageant d’autres points de vue tout aussi
plausibles empêche de la tenir simplement pour vraie.
[…] c’est lorsqu’ils tentent de se défaire de leur mélancolie
que les gens se montrent les plus inventifs.
[…] la mélancolie oblige à réfléchir et s’abstraire de
l’agitation et des activités quotidiennes ; elle place l’individu comme
hors du temps pour lui permettre de pleurer sa perte, de réfléchir à sa
signification et, finalement, d’effectuer les mises au point psychologiques…
[…] la tactique la plus courante pour lutter contre la
dépression est de voir du monde […] Elle ne fait qu’entretenir la mélancolie si
l’individu profite de l’occasion pour ressasser la cause de son abattement.
En effet la persistance ou non de la dépression dépend en
grande partie de la propension de l’individu à ruminer. Il semblerait que le
fait de ressasser ce qui nous déprime entretient et aggrave l’état dépressif […]
Deux stratégies sont particulièrement payantes. L’une consiste à contester les
pensées ruminées et à les remplacer par des pensées plus positives ;
l’autre vise à établir un programme de distractions.
Selon l’une des principales théorie qui cherchent à expliquer
l’efficacité des électrochocs dans les cas de dépression les plus graves,
ceux-ci provoqueraient une perte de mémoire à court terme : en gros, les
patients se sentiraient mieux parce qu’ils ne parviendraient plus à se souvenir
du motif de leur mélancolie.
Selon Tice, l’aérobic est l’un des moyens les plus efficaces
pour éliminer une dépression légère et d’autres humeurs négatives […] la
dépression est une sorte d’état léthargique, et l’aérobic éveille le corps.
D’après l’étude de Tice, le bénévolat serait l’un des remèdes
le plus efficaces contre la mélancolie. Mais c’est aussi l’un des moins
utilisés.
Lorsque les émotions interdisent toute concentration, ce qui
est perturbé est la capacité mentale que les spécialistes nomment la
« mémoire active », l’aptitude à garder présente à l’esprit toute
information en rapport avec la tâche en cours.
Ce qui semble distinguer les membres du peloton de tête de ceux
qui possèdent des dispositions, en gros équivalentes, c’est leur capacité à
persévérer pendant des années et depuis leur plus jeune âge dans une pratique
systématique et difficile. Et cette ténacité répond avant tout sur certains
traits psychologiques : l’enthousiasme et la persévérance face aux
déconvenues […] Et dans la mesure où nous sommes motivés par l’enthousiasme et
le plaisir que nous procure ce que nous faisons – voire par un niveau optimal
d’anxiété – les émotions nous mènent à la réussite.
[…] plus un individu est enclin à se faire du souci, moins il
réussit dans les études.
[…] Une bonne façon d’aider quelqu’un à surmonter une
difficulté consiste à lui raconter une histoire drôle. Le rire, comme la bonne
humeur en général, libère la pensée, facilite les associations d’idées et
permet ainsi de découvrir des relations qui, autrement auraient pu passer
inaperçues [..] L’effet bénéfique du rire est particulièrement payant lorsqu’on
est confronté à un problème dont la solution demande de l’imagination.
C’est la combinaison d’un talent raisonnable et de la
ténacité qui est la clé du succès.
Faire l’amour est peut-être, chez l’adulte, ce qui ressemble
le plus à cette harmonie intime entre le bébé et sa mère […] Lorsqu’ils sont
satisfaisants, les rapports sexuels constituent un acte d’empathie mutuelle.
[…] les garçons sont fiers de leur indépendance et de leur
côté « dur à cuire », tandis que les filles considèrent qu’elles
appartiennent à un réseau de relations. Les garçons se sentent menacés par tout
ce qui risque de mettre en péril leur indépendance, tant que les filles
craignent davantage une rupture de leurs liens.
En réalité, ce ne sont pas des questions spécifiques comme la
fréquence des rapports sexuels, l’éducation des enfants ou les finances du
ménage, qui font qu’un mariage marche ou
non ! C’est plutôt la manière dont les époux débattent de ces questions
sensibles qui est déterminante pour le destin d’un mariage. Le seul fait de se mettre
d’accord sur la façon de gérer les désaccords est essentiel à la survie
conjugale.
L’une des premières choses que les époux doivent apprendre,
c’est à maîtriser leurs propres sentiments négatifs […]. Pour cela, il est
nécessaire de les surveiller, de comprendre qu’ils ne s’imposent nullement par
leur vérité et de faire l’effort de se donner à soi-même les preuves de leur
fausseté ou de les mettre en perspective afin de les contester.
Diriger, ce n’est pas dominer, c’est savoir persuader les
autres de travailler pour atteindre un but commun […] La clé d’un QI collectif
élevé est l’harmonie sociale.
Des accès de dépression, même bénins, chez l’enfant, laissent
augurer des crises de dépression plus graves par la suite.
… les personnes chez qui le lobe préfrontal gauche est plus
actif que le droit ont un tempérament enjoué ; ils apprécient les autres
et ce que la vie leur offre et surmontent leurs revers […] Ceux, au contraire,
dont le lobe droit est relativement plus actif ont tendance à se montrer
négatifs et d’humeur chagrine, et sont plus facilement désarçonnés par les
difficultés de l’existence. Ils semblent incapables de se défaire de leurs
soucis et de leur état dépressif.
« (…) lorsque notre système émotionnel apprend
quelque chose, il semble que nous ne l’oublions jamais. La thérapie nous
apprend uniquement à contrôler le système – elle apprend au néocortex à inhiber
l’amygdale. La propension à agir est supprimée, alors que l’émotion de départ
perdure sous une forme atténuée » (Joseph LeDoux)
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