Les Français n’aiment pas leurs
semblables, pas même quand ils en tirent avantage. Personne n’est aussi mal
embouché qu’un gargotier français, il a l’air de haïr le client (et c’est sans
doute vrai) et de désirer son absence (et c’est faux, car le français est d’une
immense avidité) (…) Le Français ne sait pas bien ce qu’il veut, sauf qu’il
sait à la perfection qu’il ne veut pas ce qu’il a (…) Leur avarice, on la voit
avec leurs appartements poussiéreux, leurs tapisseries jamais refaites, leurs
baignoires qui remontent à leurs ancêtres.
L’Italien est peu sûr, menteur,
vil, traître, il se trouve davantage à son aise avec un poignard qu’avec une
épée, mieux avec le venin qu’avec la médecine, gluant dans les tractations…
On a dit que les femmes ne sont
qu’un succédané au vice solitaire, sauf qu’il y faut plus d’imagination.
En France comme en Italie, ils se
sont masqués en adoptant des noms de ville ou de lieux, tels Ravenna, Modena,
Picard, Flamand, parfois ils se sont inspirés du calendrier révolutionnaire
(Froment, Avoine, Laurier) – fort justement, vu que leurs pères ont été les
artisans occultes du régicide. Mais il faut faire attention aussi aux prénoms
qui, parfois, cachent des noms juifs, Maurice vient de Moïse, Isidore d’Isaac,
Edouard d’Aaron, Jacques de Jacob et Alphonse d’Adam…
Voilà, m’étais-je dit, le parvenu
sémite qui s’insinue dans les bonnes familles pour faire carrière. Et cette
tension pour sa fiancée ne trahissait-elle pas la nature sensuelle et voluptueuse
de l’Israélite, toujours habité par le sexe ? Tu penses à elle, la nuit,
pas vrai ? Et sans doute, tu te touches, hein, en l’imaginant ; toi
aussi tu aurais besoin de lire Tissot.
- Jacques de Molay était le grand
maître des Templiers que le roi avait fait brûler à Paris, sur l’extrême pointe
de l’île de la Cité.
- Mais
quand a-t-il été brûlé, ce Molay ?
- En
1314.
- C’est
presque 500 ans avant la Révolution. Et qu’ont fait les
Templiers pendant ces cinq cent années pour rester cachés ?
Templiers pendant ces cinq cent années pour rester cachés ?
- Ils
se sont infiltrés dans les corporations des anciens maçons des cathédrales, et
de ces corporation est née la maçonnerie anglaise qui se nomme ainsi parce que
ses membre se considéraient free massons,
en somme des libres maçons (…) les Templiers des origines et les libres maçons
avaient été conquis et corrompus par les Illuminés de Bavière ! (…) Ils
avaient donné vie au club dit des Jacobins, d’après justement la Révolution en
France !
La vraie liberté est le droit
qu’a l’homme de suivre la loi de Dieu, de mériter le Paradis ou l’Enfer. Au
contraire, à présent on entend par liberté la possibilité de choisir les
croyances et les opinions qui te chantent le mieux, où l’une vaut l’autre – et
il est égal pour l’Etat que tu sois franc-maçon, chrétien, israélite ou
disciple du Grand Turc. De cette façon, on devient indifférent à la Vérité.
Le cimetière de Prague existait
depuis le Moyen Age et, au cours des siècles, comme il ne pouvait s’étendre
au-delà du périmètre autorisé, il avait superposé ses tombes, au point de
couvrir peut-être cent mille cadavres, et les pierres funéraires devenaient de
plus en plus denses, l’une presque adossée à l’autre, obscurcies par les
feuillages des sureaux, sans aucun portrait pour les ennoblir parce que les
Israélites ont la terreur des images (…) cet espace avait l’air de la bouche
grande ouverte d’une vieille sorcière édentée. (…) Et au centre se trouvait la
tombe de Rabbi Löw qui, au XVIIè siècle, avait créé le Golem, créature
monstrueuse destinée à accomplir les vengeances de tous les Israélites.
Il faut revenir aux mots de
Luther, quand il disait que les Juifs sont mauvais (…) perfides serpents,
venimeux, avides, vindicatifs, assassins et enfants du Démon, qui blessent et
nuisent en secret.
Jadis, les saletés, on les jetait
dans la rue, on avait même fait une loi qui obligeait à crier « Attention
à l’eau ! » avant de jeter ses propres besoins par la fenêtre, mais
c’était trop fatigant, on vidait le vase de nuit et tant pis pour ceux qui
passait dessous. Puis on a fait dans la rue des canaux à ciel ouvert, et enfin
ces conduits ont été recouverts et les égouts sont nés. Maintenant le baron
Haussmann a fini par construire un bon système souterrain à Paris, mais il sert
surtout à faire s’écouler les eaux, et les excréments s’en vont pour leur part,
quand le conduit sous votre siège ne s’engorge pas, vers une fosse qui est
transportée et vidée de nuit dans de grandes décharges.
Vous savez que dans certaines
loges, l’usage est de poignarder l’ostie pour sceller un serment.
Les jours difficiles ont donc
commencé en septembre avec la stratégie de Sedan. Napoléon fait prisonnier de
l’ennemi, l’Empire s’écroulait, la France entière entrait dans un état
d’agitation presque (presque pour le moment) révolutionnaire (…) A la
mi-septembre, les Prussiens étaient arrivés aux portes de Paris ; ils
avaient occupé les forts qui auraient dû défendre la ville, qu’à présent ils
bombardaient. Cinq mois d’un siège très dur pendant lesquels le grand ennemi
deviendrait la faim (…) A parcourir les jardins publics comme le Luxembourg, au
début on aurait dit que Paris vivait au milieu du bétail, parce qu’on avait
amassé ovins et bovins dans l’enceinte de la ville. Mais dès octobre, on disait
qu’il ne restait pas plus de 25 000 bœufs et 100 000 moutons, ce qui n’était
rien pour nourrir une métropole (…) l’hippophagie exterminait tous les chevaux
non défendus par l’armée (…) plus l’ombre d’un lapin en vue et des boucheries
ne se gênaient plus pour exposer d’abord des beaux chats bien repus et puis des
chiens. On avait abattu tous les animaux exotiques du Jardin d’Acclimatation
et, la nuit de Noël, pour qui avait de l’argent à dépenser, chez Voisin, on
avait offert un menu somptueux à base de consommé d’éléphant, chameau rôti à
l’anglaise, daube de kangourou, côtelettes d’ours à la sauce poivrade, terrine
d’antilope aux truffes, et chats avec garniture de petits rats de lait – car,
il désormais, non seulement sur les toits n’apparaissaient plus de moineaux
mais souris et rats disparaissaient des égouts (…)
En janvier, on saignait un
armistice avec les Allemands, à qui on avait concédé en mars une occupation
symbolique de la capitale – et je dois dire que même pour moi ça a été assez
humiliant de les voir défiler avec leurs casques cloutés sur les Champs-Elysées
(…)
Thiers se retirait de Versailles
avec tout le gouvernement et fin mars à Paris on proclamait la Commune.
Maintenant, c’était le gouvernement français (de Versailles) qui assiégeait et
bombardait Paris depuis le fort du Mont-Valérien, tandis que les Prussiens
laissaient faire, et même se montraient assez indulgents pour qui passait leurs
lignes, si bien que Paris, au deuxième siège, avait plus de nourriture que
pendant le premier : affamée par ses propres compatriotes, la ville était
indirectement approvisionnée par l’ennemi. Et, comparant les Allemands aux
gouvernementaux de Thiers, on commençait à murmurer que, en fin de compte, ces
mangeurs de choucroute étaient de braves chrétiens.
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