L’attente dont je parle est faite
pour créer un état de disponibilité, pour nous mettre en état de souplesse à
l’égard des choses, des personnes ou des évènements.
Les relations ou connexions dont
nous sommes faits sont d’une « infinie richesse ».
La force ou la faiblesse d’un
vivant humain est une fonction relationnelle. Si les liens aux autres et au
monde sont limités en nombre et en qualité, ou bien s’ils reproduisent toujours
les mêmes formes, nous demeurons exténués, au bord de la dépression ; si,
au contraire, ces liens sont innombrables et toujours prêts à s’adapter aux
fluctuations de l’environnement, alors la puissance est à notre porte.
(…) ouvrir les portes et les
fenêtres de notre demeure pour y laisser pénétrer le souffle porteur de toutes
les formes d’autres vies.
(…) on ne peut décider que dans
l’indépendance à l’égard des deux termes ouverts au choix, que dans
l’indifférence à l’égard de l’un et l’autre.
(…) les humains tiennent plus à
leur souffrance qu’à leur bonheur (…) Sans doute veulent-ils préserver ce
qu’ils connaissent fort bien et ne pas courir le risque immense de recevoir ce
qui ne dépendra pas d’eux en totalité.
« Empruntez un chemin que
vous ne connaissez pas pour aboutir en un lieu que vous ignorez pour y faire
quelque chose dont vous êtes incapable. »
Quand j’interprète mon problème,
j’en fais un objet extérieur à moi. Je me pose comme sujet face à lui. Je suis
comme un juge qui analyse mon cas ou comme un médecin qui formule un
diagnostic. Je ne suis plus à l’intérieur de mon problème pour le transformer.
D’abord mettre un terme à la
rumination, celle qui porte sur nos remords, nos regrets et nos ressentiments.
Ce petit jeu qui nous occupe et nous épuise doit prendre fin.
Si le corps se meut à certains
moments et dans certaines conditions, il emporte toute l’âme, les pensées, les
sentiments, les émotions, les amours et les haines.
Passivité parce que l’on va
recevoir ce que l’on ne connaît pas ; formidable initiative pour que les
pores de l’esprit et de la peau se vident dans l’attente de ce qui pourrait
même ne jamais advenir.
Le mal-être, quelle que soit sa
forme, relève toujours de la rigidité et de l’étroitesse (…) En d’autres
termes, si nous allons mal, c’est que nous ne voyons pas, que nous n’entendons
pas, que nous ne sentons pas. En nous immergeant dans le sentir sans réflexion,
nous réapprenons la finesse et la perspicacité du sentir (…) Ce sentir propre
au vivant est d’abord un laisser se mélanger toutes les données et ensuite une
attente que tout retrouve sa place.
(…) la transe est par définition
une redistribution des cartes ou, si l’on veut, une agitation généralisée pour
que toute chose reprenne sa place sans les contraintes des habitudes ou les
voies balisées d’avance.
(…) il fallait en vérité être
certain qu’il n’y avait plus aucune chance de sortir de l’impasse, ce qui
consistait ensuite à se désister de toute prétention à être à l’origine de la
trouvaille, soit comme bon élève appliquant les recettes enseignées, soit comme
maître se croyant devenu expert. L’impersonnalité est la condition de l’invention
et, en l’occurrence, de l’invention ou de la réinvention de l’existence, ce que
nous appelons le changement.
Dans toute thérapie par l’hypnose,
ce qui est visé est une modification d’un rapport, qu’il s’agisse d’un rapport
à soi-même, à son corps ou aux divers aspects de son entourage.
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