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dimanche 14 décembre 2025

« La joie de l’Évangile » du pape François (2014)

La joie de l'Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l'isolement. 

(…) la joie (…) demeure toujours au moins comme un rayon de lumière qui naît de la certitude personnelle d'être infiniment aimé, au-delà de tout.


Dans toute forme d'évangélisation, la primauté revient toujours à Dieu, qui a voulu nous appeler à collaborer avec lui et nous stimuler avec la force de son Esprit.


L'Église ne grandit pas par prosélytisme mais « par attraction ». (Benoît XVI)


Jean-Paul II (…) : « la cause missionnaire doit avoir la première place ».


(…) annoncer l'Évangile à tous, en tous lieux, en toutes occasions, sans hésitation, sans répulsion et sans peur (…)

L'Apocalypse parle d'une Bonne Nouvelle éternelle à annoncer à ceux qui demeurent sur la terre, « à toute nation, race, langue et peuple » (Ap 14, 6).


Mais l'objectif de ces processus participatifs ne sera pas principalement l'organisation ecclésiale, mais le rêve missionnaire d'arriver à tous…


L'Évangile invite avant tout à répondre au Dieu qui nous aime et qui nous sauve, le reconnaissant dans les autres et sortant de nous-mêmes pour chercher le bien de tous.


L'Église est appelée à être toujours la maison ouverte du Père. Un des signes concrets de cette ouverture est d'avoir partout des églises avec les portes ouvertes. De sorte que, si quelqu'un veut suivre une motion de l'Esprit et s'approcher pour chercher Dieu, il ne rencontre pas la froideur d'une porte close.


(…) avec l’exclusion est touchée, dans sa racine même, l’appartenance à la société dans laquelle on vit - on ne se situe plus alors dans les bas-fonds, ni dans la périphérie, ou sans pouvoir, mais on est en-dehors.  Les exclus ne sont pas des « exploités », mais des déchets, « des restes ».


(…) une culture, où chacun veut être porteur de sa propre vérité subjective, rend difficile aux citoyens d'avoir l'envie de participer à un projet commun qui aille au-delà des intérêts et des désirs personnels.

Dans la culture dominante, la première place est occupée par ce qui est extérieur, immédiat, visible, rapide, superficiel, provisoire. Le réel laisse la place à l'apparence. En de nombreux pays, la mondialisation a provoqué une détérioration accélérée des racines culturelles…


La nouvelle Jérusalem, la Cité sainte (Ap 21, 2-4) est le but vers lequel l'humanité tout entière est en marche. Il est intéressant que la révélation nous dise que la plénitude de l'humanité de l'histoire se réalise dans une ville.


Les formes propres à la religiosité populaire sont incarnées, parce qu'elles sont nées de l'incarnation de la foi chrétienne dans une culture populaire. Pour cela même, elles incluent une relation personnelle, non pas avec des énergies qui harmonisent mais avec Dieu, avec Jésus Christ, avec Marie, avec un saint (…) En d'autres secteurs de nos sociétés grandit l'engouement pour diverses formes de « spiritualité du bien-être » sans communauté, pour une « théologie de la prospérité » sans engagements fraternels, ou pour des expériences subjectives sans visage, qui se réduisent à une recherche intérieure immanentiste.


Il y a là la vraie guérison, du moment que notre façon d'être en relation avec les autres (…) est une fraternité mystique, contemplative, qui sait regarder la grandeur sacrée du prochain, découvrir Dieu en chaque être humain, qui sait supporter les désagréments du vivre ensemble en s'accrochant à l'amour de Dieu…


Attention à la tentation de l'envie ! Nous sommes sur la même barque et nous allons vers le même port ! Demandons la grâce de nous réjouir des fruits des autres, qui sont ceux de tous.


Prier pour la personne contre laquelle nous sommes irrités, c'est un beau pas vers l'amour, et c'est un acte d'évangélisation.


Jean-Paul II : « il ne peut y avoir de véritable évangélisation sans annonce explicite que Jésus est le Seigneur »…


Dieu, par pure grâce, nous attire pour nous unir à lui ! Il envoie son Esprit dans nos cœurs pour faire de nous ses fils, pour nous transformer et pour nous rendre capables de répondre par notre vie à son amour (…) 

Benoît XVI : « c’est seulement en implorant cette initiative divine, que nous pouvons devenir nous aussi - avec Lui et en Lui - des évangélisateurs ! »


Personne ne se sauve tout seul, c'est-à-dire ni comme individu isolé ni par ses propres forces (…) Ce peuple que Dieu s'est choisi et a convoqué est l’Eglise.


Dans la piété populaire, on peut comprendre comment la foi reçue s'est incarnée dans une culture et continue à se transmettre (…)

Les expressions de la piété populaire ont beaucoup à nous apprendre et, pour qui sait les lire, elles sont un lieu théologique auquel nous devons prêter attention, en particulier au moment où nous pensons à la nouvelle évangélisation.


Dans cette prédication, toujours respectueuse et aimable, le premier moment consiste en un dialogue personnel, où l'autre personne s'exprime et partage ses joies, ses espérances, ses préoccupations pour les personnes qui lui sont chères, et beaucoup de choses qu'elle porte dans son cœur. C'est seulement après cette conversation qu'il est possible de présenter la Parole, que ce soit par la lecture de quelque passage de l'Ecriture ou de manière narrative, mais toujours en rappelant l'annonce fondamentale : l'amour personnel de Dieu qui s'est fait homme, s'est livré pour nous, et qui, vivant, offre son salut et son amitié (…) Si cela semble prudent et si les conditions sont réunies, il est bon que cette rencontre fraternelle et missionnaire se conclue par une brève prière qui rejoigne les préoccupations que la personne a manifestées. Ainsi, elle percevra mieux qu'elle a été écoutée et comprise, que sa situation a été remise entre les mains de Dieu, et elle reconnaîtra que la Parole de Dieu parle réellement à sa propre existence.


La diversité doit toujours être réconciliée avec l'aide de l'Esprit Saint (…) quand c'est nous qui voulons construire l'unité avec nos plans humains, nous finissons par imposer l'uniformité, l'homologation.


Quiconque veut prêcher, doit d'abord être disposé à se laisser toucher par la Parole et à la faire devenir chair dans son existence concrète. De cette façon, la prédication consistera dans cette activité si intense et féconde qui est de « transmettre aux autres ce qu'on a contemplé » (Saint Thomas d’Aquin). Pour tout cela, avant de préparer concrètement ce que l'on dira dans la prédication, on doit accepter d'être blessé d'abord par cette Parole qui blessera les autres, parce que c'est une Parole vivante et efficace…


Il ne nous est pas demandé d'être immaculés, mais plutôt que nous soyons toujours en croissance, que nous vivions le désir profond de progresser sur la voie de l'Évangile et que nous ne baissions pas les bras.


Sur la bouche du catéchiste revient toujours la première annonce : « Jésus Christ t'aime, il a donné sa vie pour te sauver, et maintenant il est vivant à tes côtés chaque jour pour t'éclairer, pour te fortifier, pour te libérer. » (…) elle est l'annonce principale, celle que l'on doit toujours écouter de nouveau de différentes façons et que l'on doit toujours annoncer de nouveau…


Comme disait le bienheureux Pierre Fabre : « Le temps est le messager de Dieu


L'acceptation de la première annonce, qui invite à se laisser aimer de Dieu et à l'aimer avec l'amour que lui-même nous communique, provoque dans la vie de la personne et dans ses actions une réaction première et fondamentale : désirer, chercher et avoir à cœur le bien des autres.


On ne peut plus affirmer que la religion doit se limiter à la sphère privée et qu'elle existe seulement pour préparer les âmes pour le ciel. Nous savons que Dieu désire le bonheur de ses enfants, sur cette terre aussi (…)

Une foi authentique - qui n'est jamais confortable et individualiste - implique toujours un profond désir de changer le monde, de transmettre des valeurs, de laisser quelque chose de meilleur après notre passage sur la terre.


« Romps tes péchés par des œuvres de justice, et tes iniquités en faisant miséricorde aux pauvres, afin d'avoir longue sécurité » (Dn 4, 24).


Le Sauveur (…) a été présenté au temple avec deux colombes, l'offrande de ceux qui ne pouvaient pas se permettre de payer un agneau.


Notre engagement ne consiste pas exclusivement en des actions ou des programmes de promotion et d’assistance ; ce que l'Esprit suscite n'est pas un débordement d'activisme, mais avant tout une attention à l'autre qu'il « considère comme un avec lui » (Saint Thomas d’Aquin).


« Le missionnaire est convaincu qu'il existe déjà, tant chez les individus que chez les peuples, grâce à l'action de l'Esprit, une attente, même inconsciente, de connaître la vérité sur Dieu, sur l'homme, sur la voie qui mène à la libération du péché et de la mort. L'enthousiasme à annoncer le Christ vient de la conviction que l'on répond à cette attente ! » (Jean-Paul II)


Nous savons bien qu'avec lui la vie devient beaucoup plus pleine, et qu'avec lui il est plus facile de trouver un sens à tout. C'est pourquoi nous évangélisons.


Au-delà du fait que cela nous convienne ou non, nous intéresse ou non, nous soit utile ou non, au-delà des petites limites de nos désirs, de notre compréhension et de nos motivations, nous évangélisons pour la plus grande gloire du Père qui nous aime.


L'Esprit Saint agit comme il veut, quand il veut et où il veut ; nous nous dépensons sans prétendre, cependant, voir des résultats visibles. Nous savons seulement que notre don de soi est nécessaire. Apprenons a nous reposer dans la tendresse des bras du Père, au cœur de notre dévouement créatif et généreux. Avançons, engageons-nous à fond, mais laissons-le rendre féconds nos efforts comme bon lui semble.

Pour maintenir vive l'ardeur missionnaire, il faut une confiance ferme en l'Esprit Saint, car c'est lui qui « vient au secours de notre faiblesse » (Rm 8, 26). Mais cette confiance généreuse doit s'alimenter et c'est pourquoi nous devons sans cesse l’invoquer.


Il y a une forme de prière qui nous stimule particulièrement au don de nous-mêmes pour l'évangélisation et nous motive à chercher le bien des autres : c'est l'intercession. Regardons un instant l'être intérieur d'un grand évangélisateur comme saint Paul, pour comprendre comment était sa prière. Sa prière était remplie de personnes : « En tout temps dans toutes mes prières pour vous tous ... car je vous porte dans mon cœur » (Ph 1, 4.7).

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