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dimanche 2 juillet 2023

« François Truffaut « de François Guérif (1988)

En mai 1957, le critique Truffaut écrit une profession de foi : « Le film de demain m'apparaît donc plus personnel encore qu'un roman individuel et autobiographique, comme une confession ou comme un journal intime. Les jeunes cinéastes s’exprimeront à la première personne et nous raconteront ce qui leur est arrivé… Le film de demain sera un acte d'amour. »

Dans ce court-métrage [Les Mistons], Truffaut fait donc un film avec les enfants et non sur les enfants. Ce principe dirigera entièrement sa démarche dans L'Argent de poche.

Les adultes sont coupable parce qu'il n'essayent jamais d'établir un véritable dialogue avec l'enfant.


Première héroïne du cinéma de Truffaut à vivre d'absolu, Catherine affirme son indépendance, sa liberté et son égoïsme (… ) Elle n'a jamais accepté les demi-mesure. Elle transporte avec elle une bouteille de vitriol « à jeter dans les yeux des hommes menteurs ».


[Concernant La Nuit américaine] « L’idée n'était pas de dire toute la vérité sur le cinéma, mais de ne dire que des choses vraies. »


Le débat essentiel : le cinéma est-il plus important que la vie ?


Et puis, surtout, est souligné l'aspect artisanal du métier (…) de tout cela il ressort cette précarité, soulignée par Séverine à son dîner d'adieu : « On se rencontre, on travaille ensemble, on s'aime et on se quitte. »


Que cette nuit soit américaine, c'est-à-dire « fausse » nuit recréée en plein jour, nous rappelle, au contraire, les difficultés et la magie d'un métier qui requiert dix pour cent  d'inspiration et quatre-vingt-dix pour cent de transpiration.

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