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samedi 19 septembre 2020

"Titien et son temps" de Jay Williams (1968)

Être peintre ou sculpteur, sous la Renaissance, c’était exercer une profession respectée et recherchée. Il y a plus : à un homme de talent exceptionnel, l’art ouvrait une entrée dans la société des grands de ce monde, avec tous les avantages offerts par la faveur princière. L’artiste ne vivait pas en vase clos, attentif à la seule expression de son moi ; il assumait une fonction concrète. Il était un décorateur, un chroniqueur d’évènements réels ou imaginaires, un pourvoyeur de beauté auprès d’individus qui tenaient la beauté pour chose indispensable à la vie.

Sous le regard des hommes de ce temps, une beauté neuve se dévoile dans les paysages et dans les lignes du corps humain. La notion d’individualité reprend vie et, progressivement, se substitue à l’image médiévale de l’homme conçu comme une unité fixe dans une société strictement ordonnée. Au lieu d’accomplir une fonction prédéterminée – celle de paysan, d’artisan, de prêtre ou de chevalier – l’homme semble désormais devoir jouer le rôle auquel l’inclinent ses talents et sa personnalité.

Puis, le peintre apprend à mélanger ses couleurs dans l’huile et l’illusion s’intensifie, car la peinture à l’huile permet de rendre la lumière et l’ombre avec beaucoup plus de subtilité et d’accroître ainsi l’impression de distance et de dimension.

Jusqu’au milieu du XVe siècle environ, le plus florissant des arts vénitiens est celui de gagner et de dépenser de l’argent.

Venise…dans ses rues monte la rumeur des langues étrangères.

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