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lundi 24 août 2020

"L’Alchimiste" de Paulo Coelho (1988)

- Il en va toujours ainsi, dit le vieillard. Nous appelons cela le Principe Favorable. Si tu joues aux cartes pour la première fois, tu vas gagner, à coup sûr. La chance du débutant.
- Et pourquoi cela ?
- Parce que la vie veut que tu vives ta Légende Personnelle.

Pour aller jusqu’au trésor, il faudra que tu sois attentif aux signes. Dieu a écrit dans le monde le chemin que chacun de nous doit suivre.  Il n’y a qu’à lire ce qu’il a écrit pour toi.

Il eut soudain le sentiment qu’il pouvait regarder le monde soit comme la malheureuse victime d’un voleur, soit comme un aventurier en quête d’un trésor.

Il n’y a qu’une chose qui puisse rendre un rêve impossible : c’est la peur d’échouer.

(…) il y avait dans le monde un langage qui était compris de tous, et que lui-même avait employé pendant tout ce temps pour faire progresser la boutique. C’était le langage de l’enthousiasme, des choses que l’on fait avec amour, avec passion, en vue d’un résultat que l’on souhaite obtenir ou en quoi l’on croit. Tanger n’était maintenant plus pour lui une ville étrangère, et il eut le sentiment que, de même qu’il avait fait la conquête de ce lieu, de même il pourrait conquérir le monde.
« Lorsque tu veux vraiment une chose, tout l’univers conspire à te permettre de réaliser ton désir », avait dit le vieux roi.

Quand quelqu’un prenait une décision, il se plongeait en fait dans un courant impétueux qui l’emportait vers une destination qu’il n’avait jamais entrevue, même en rêve, au moment où il avait pris cette décision.

Dans la vie, tout est signe (…) L’univers est fait en une langue que tout le monde peut entendre, mais que l’on a oubliée.

Il commença à comprendre que les pressentiments étaient de rapides plongées de l’âme dans ce courant universel de vie, au sein duquel l’histoire de tous les hommes se trouve liée de façon à ne faire qu’un : de sorte que nous pouvons tout savoir, parce que tout est écrit.

Quand on désire quelque chose de tout son cœur, on est plus proche de l’Âme du Monde. C’est toujours une force positive.

« Je suis vivant », dit-il au jeune homme, tout en mangeant une poignée de dattes, dans la nuit sans lune et sans feux de camp. Et pendant que je mange, je ne fais rien d’autre que manger. Quand je marcherai, je marcherai, c’est tout. Et s’il faut un jour me battre, n’importe quel jour en vaut un autre pour mourir. Parce que je ne vis ni dans mon passé ni dans mon avenir. Je n’ai que le présent, et c’est lui seul qui m’intéresse. Si tu peux demeurer toujours dans le présent, alors tu seras un homme heureux. Tu comprendras que dans le désert il y a de la vie, que le ciel a des étoiles, et que les guerriers se battent parce que c’est là quelque chose d’inhérent à la vie humaine.
La vie alors sera une fête, un grand festival, parce qu’elle est toujours le moment que nous sommes en train de vivre, et cela seulement.

C’est dans le présent que réside le secret ; si tu fais attention au présent, tu peux le rendre meilleur. Et si tu améliores le présent, ce qui viendra ensuite sera également meilleur (…) Chaque jour porte en lui l’Éternité.

C’était maintenant, il le savait, l’épreuve de l’obstination et du courage pour qui est à la recherche de sa Légende Personnelle. Aussi ne devait-il pas se précipiter, se montrer impatient. Autrement, il risquerait de ne pas voir les signes que Dieu avait mis sur sa route.
« C’est Dieu qui les a placés sur mon chemin », pensa-t-il, s’étonnant lui-même. Jusque-là, il avait considéré les signes comme quelque chose qui appartenait au monde.

Ma crainte d’échouer est ce qui m’a empêché jusqu’ici de tenter le Grand Œuvre. C’est maintenant que je commence ce que j’aurais pu commencer il y a déjà dix ans. Mais je suis heureux de n’avoir pas attendu encore vingt ans.

Le courage est la vertu majeure pour qui cherche le Langage du Monde.

(…) l’Amour, en aucun cas, n’empêche un homme de suivre sa Légende Personnelle. Quand cela arrive, c’est que ce n’était pas le véritable Amour, celui qui parle le Langage du Monde.

« Je t’aime parce que tout l’Univers a conspiré à me faire arriver jusqu’à toi. »

Il s’aperçut que les yeux de Fatima étaient pleins de larmes.
- Tu pleures ?
- Je suis une femme du désert, répondit-elle, cachant son visage. Mais, avant tout, je suis une femme.

Elle lui adresserait ses baisers par le vent, en espérant que celui-ci toucherait le visage du jeune homme et lui dirait qu’elle était vivante, qu’elle l’attendait, comme une femme attend un homme de courage qui suit sa route, en quête de songes et de trésors.

-Il n’y a qu’une façon d’apprendre, répondit l’Alchimiste. C’est par l’action. Tout ce que tu avais besoin de savoir, c’est le voyage qui te l’a enseigné.

-Écoute ton cœur. Il connaît toute chose, parce qu’il vient de l’Âme du Monde, et qu’un jour il y retournera.

Le seul fait que ce monde existe est la garantie qu’existe un monde plus parfait que lui. Dieu l’a créé pour que, par l’intermédiaire des choses visibles, les hommes puissent comprendre ses enseignements spirituels et les merveilles de sa sagesse. C’est cela que j’appelle l’Action.

(…) les cœurs des hommes sont ainsi. Ils ont peur de réaliser leurs plus grands rêves, parce qu’ils croient ne pas mériter d’y arriver, ou ne pas pouvoir y parvenir.

Il dit que tout homme heureux était un homme qui portait Dieu en lui.

Mon cœur craint de souffrir, dit le jeune homme à l’Alchimiste, une nuit qu’ils regardaient le ciel sans lune.
-Dis-lui que la crainte de la souffrance est pire que la souffrance elle-même. Et qu’aucun cœur n’a jamais souffert alors qu’il était à la poursuite de ses rêves, parce que chaque instant de quête est un instant de rencontre avec Dieu et avec l’Éternité.
-(…) Pendant que je cherchais mon trésor, tous les jours ont été lumineux parce que je savais que chaque heure faisait partie du rêve de le trouver.

Une quête commence toujours par la Chance du Débutant. Et s’achève toujours par l’Épreuve du Conquérant.
Le jeune homme se souvint d’un vieux proverbe de son pays qui disait que l’heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil.

C’est ce que l’on appelle l’Amour, dit le jeune homme, voyant que le vent était sur le point d’accéder à sa demande. C’est quand on aime que l’on arrive à être quelque chose de la Création. Quand on aime, on n’a aucun besoin de comprendre ce qui se passe, car tout se passe alors à l’intérieur de nous, et les hommes peuvent se transformer en vents.

(…) lorsque nous cherchons à être meilleurs que nous ne le sommes, tout devient meilleur aussi autour de nous.

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