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dimanche 3 septembre 2017

« Contes de la folie ordinaire » de Charles Bukowski (1972)

Et un soir où je rentrais du boulot :
« Enlève ces fringues dégueulasses !
- Qu’y a-t-il, chérie ?
- Tu m’as entendue, salopard ! A poil ! »
Sarah avait un peu changé depuis notre rencontre. J’ai enlevé mes fringues et mon caleçon et je les ai jetés sur le canapé. Sarah me toisait.
«Beuark, un vrai sac de merde !
- Quoi chérie ?
- Je dis que tu ressembles à un tonneau de merde ! 
- Enfin qu’est-ce qui te prend mon lapin ? Tu cherches des histoires ?
- La ferme ! Regarde autour de ton ventre, des vrais pneus ! »

Je suis allé aux chiottes et j’ai lâché une belle merde biéreuse. Puis je suis allé au lit, branlette, et dodo. 

L’illustre poète français ne débandait jamais. Tôt levé, il s’échauffait avec une heure de yoga. Puis il se plantait devant la glace pour s’admirer en pied, essuyait trois perles de sueur et commençait à tripoter son énorme queue et sa paire de couilles. Il les soulevait avec précautions, pour mieux les flatter, et il relâchait le paquet, PLOC.
Il m’arrivait alors de traverser la pièce vers la salle de bain, où j’allais vomir…Quand je ressortais :
« Dis donc, Bukowski, tu n’as pas sali par terre, au moins ? »
J’aurais pu crever, il s’intéressait d’abord à son carrelage.
« Non André. J’ai tout envoyé dans le trou adéquat.
- Bravo fiston ! »

J’étais resté marié avec ma première femme pendant deux ans et demi. Un soir, des gens arrivent. Je dis à ma femme :
« Je te présente Louis Petit-Cul, et celle-là c’est Marie, la Reine de la Pipe Minute, lui c’est Nick le boiteux »
Puis je me tourne vers eux et je commence :
« Ma femme… ma femme… ma… »
A la fin je la regarde et je dis :
« Bordel c’est quoi ton nom au fait ?
- Barbara. »

C’est alors, à la lueur des bougies, que j’ai remarqué les oreilles du maître zen. Translucides dans la lumière, on les aurait dites taillées dans le plus fin des papiers cul.
Le maître zen avait les oreilles les plus fines que j’ai jamais vues. Là résidait son pouvoir. Il me fallait ces oreilles. Pour emporter en voyage, donner au chat ou planquer sous l’oreiller. 

Je me suis levé, j’ai marché jusqu’à la belle-mère, je lui ai retroussé la robe sur les cuisses, embrassé vite fait ses jolis genoux, puis mes lèvres ont commencé à remonter. 
Les bougies faisaient mon affaire. Le reste aussi.
« Hé ! (Elle s’est réveillée en sursaut.) Keske vous faites ?
- je vais te baiser jusqu’à l’os, je vais te baiser jusqu’à ce que la merde te sorte du cul ! Keske t’en dis ? »
La belle-mère m’a repoussé et je suis tombé à la renverse sur le tapis. Je me suis retrouvé à plat dos, en train de gigoter pour me remettre d’aplomb. 

- Dan ?
- Oui oui ?
- Tu connais pas un coup ?
- Quoi ?
- Tu connais pas une femme au pieu dans le quartier et qui mouillerait pour un malheureux 20 centimètres ?
- Ces poèmes…
- Merde aux poèmes ! Du cul, mec, du cul ! 

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