« On ne joue pas pareil avec de la musique dans les oreilles. Depuis Beau-père,
je mets systématiquement des oreillettes aux comédiens pour des scènes de
boîtes de nuit par exemple. Plutôt que balancer sur le plateau de la musique à
fond, on leur envoie le son et ils se mettent à dire leur texte en hurlant. Sur
le coup, ça a l’air ridicule. Une fois mixée, c'est formidable. »
Comme ce jour où, entre deux
prises, il sort du plateau et, dans la rue, montre son cul à des quidams
interloqués, avant de retourner au boulot hilare. « Dans la rue, je n'ai qu'une envie, celle d'affoler le passant. J'ai
besoin d'effrayer. Pas avec méchanceté, mais effrayer tout de même ! »
« Je n'ai connu qu'un mec aussi classe que Patrick : Marcello
Mastroianni ». (Bertrand Blier)
Pour ses amis Patrick et Elsa,
Coluche fait construire une petite maison sur sa propriété en Guadeloupe, rien
que pour eux. Coluche, c’est Dr Jekyll et Mr Hyde. Sous les tropiques, c'est
l'ami idéal, fustigeant la blanche qui détruit son pote. De retour en
métropole, c’est un drôle de loustic, capable d'offrir une carabine 22 long
rifle à Dewaere afin de tirer sur des cartons de fête foraine dans sa cave. « C'est étrange d'offrir un truc pareil, non
? » s’interroge encore aujourd'hui Henri Guybet, qui habite à deux pas des
compères. Et de préciser : « Coluche et
Patrick se voyaient surtout parce qu'ils étaient compagnons de dope. Le
Tout-Paris sniffeur se bousculait dans la maison de Coluche, rue Gazan.
Artistes, politiques, journalistes… Tout le monde voulait fréquenter le type
qui faisait 15 % dans les sondages lors de sa fameuse « campagne ». Patrick ne
cessaient de s'étonner : « Faut-il qu'ils soient cons ces politiques, pour
entrer dans ce canular ? ! » Les gens y allaient pour se marrer. Et, pour la
plupart, parce qu'il y avait une pièce qu'on appelait la pharmacie où, sur une
étagère, se trouvaient deux saladiers remplis de coke. »
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