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jeudi 1 octobre 2020

« Pickpocket de Robert Bresson» de Pierre Gabaston (1990)

(…) le pickpocket […] dans sa verticalité obstinée […] tiers exclu de cet échange horizontal…

La main s’envole, seule dans son cadre. Elle se meut, aile libre jamais rattachée au corps plus libre et plus mobile que le corps, droit, raide. 

L’acteur n’a plus de scène et ce n’est plus un acteur. Il ne gesticule pas, il ne déclame pas. 

                                                  *

"Cette exploration, pour être profonde suppose chez le modèle une sorte d’absence. « Il ne faut jouer ni un autre, ni soi-même. Il ne faut jouer personne ». A ce prix seulement, par des moyens qui peuvent sembler purement mécaniques, et souvent frustrant pour le modèle, les gestes et les paroles deviennent, d’une façon énigmatique, ce qu’il appelle une méthode de découverte […] Pourquoi en effet, afin d’éviter tout jeu théâtral, vous faire constamment parler faux, mécaniquement ? N’est-ce pas remplacer une convention par une autre ? 

Seuls les visages, les regards et les gestes l’intéressent. 

Comme le peintre avec son vernis, il faut que tout apparemment soit lisse, même l’âpreté, même le cri..."

(Jean Pélégri) 

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