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mercredi 9 septembre 2020

"Les premiers éléments de la théologie" de Claude Tresmontant (1987)

La théologie […] est fondée sur trois faits :
1) Le fait de la création
2) Le fait de la révélation
3) Le fait de l’incarnation
[…] Bien entendu, pour que la théologie commence, et avant qu’elle ne commence, il faut savoir établir ces trois faits, et aussi le quatrième qui en résulte, c’est-à-dire qu’aucun de ces faits ne doit être admis à l’aveuglette, les yeux fermés, ou par « un acte de foi ».  Tous ces faits doivent être examinés les yeux grands ouverts, avec toute notre intelligence, tout notre esprit critique.

Notre bon vieux soleil est une étoile qui transforme son stock d’hydrogène en hélium d’une manière irréversible. Si le soleil était éternel, alors il aurait transformé son stock d’hydrogène en hélium depuis une éternité ; et donc, depuis une éternité, il n’y aurait plus de soleil. […] l’Univers est un système historique, évolutif, génétique, dans lequel tout a un âge.

Les gnostiques pensent que le principe de ce monde physique, à savoir le créateur, est un principe ou un dieu mauvais. L’existence humaine est le résultat d’une chute, et le salut ne peut consister qu’à retourner à notre condition antérieure, supposée divine.

La question posée est donc la question de la vérité du christianisme. La question posée est aussi celle de l’assentiment de l’intelligence à cette vérité. Car c’est l’intelligence qui seule peut accorder librement son assentiment. […] Cet assentiment est libre, comme tout assentiment à quelque vérité que ce soit, car la vérité ne fait jamais violence.

La raison humaine, afin que dans une affaire d’une telle importance elle ne soit pas déçue et afin qu’elle n’erre pas, il faut qu’elle fasse une enquête, d’une manière appliquée, pour établir le fait de la révélation divine, afin qu’il soit certain pour elle, la raison humaine, que c’est Dieu qui a parlé, et afin que à Dieu, comme l’enseigne très sagement l’Apôtre Paul, elle puise accorder un culte raisonnable (=logique).

(…) le terme latin « religio » vient du verbe « relegere », qui signifie recueillir de nouveau, rassembler.
Le mot « évangile » provient du grec « evaggelion » qui provient du verbe « evaggelizô », annoncer une bonne nouvelle.

(…) l’hébreu « torah » signifie tout d’abord et principalement l’instruction, la communication de la connaissance. Il est vrai que cette instruction est aussi une norme. Mais le sens du mot hébreu « torah » déborde et dépasse de beaucoup le sens du grec « nomos », du latin « lex » et du français « loi ». Il en est résulté, de cette traduction déplorable, le trop célèbre malentendu concernant la Bible hébraïque et même le Dieu d’Abraham – c’est-à-dire Dieu lui-même, qui s’est fait connaître à Abraham : la réduction de la Bible hébraïque à un ensemble de lois. Il existe bien dans la Bible hébraïque des livres qui contiennent des lois, des législations, mais ce n’est pas le tout de la sainte Bibliothèque hébraïque.

Jean 21,25 : Il y a encore beaucoup d’autres choses que Ieschoua a faites. Si on les mettait par écrit et si on les rassemblait, je pense que l’Univers entier ne pourrait pas contenir les livres écrits.
Le texte écrit n’est donc pas lui-même une source. Il est ce par quoi l’information est transmise à partir de sa source ou origine radicale, Ieschoua lui-même.

Toute création est communication d’un message.

Le but de la création, la finalité de la création, ce n’est pas pour Dieu, de poser hors de lui des êtres qui demeureraient ainsi extérieurs à lui. Le but et la finalité de la création, c’est une authentique, une réelle union de l’homme crée à Dieu Incréé, et cette union est une authentique, une réelle divinisation.

Mathieu 18,19 : De nouveau je vous le dis : si deux sont d’accord parmi vous sur la terre au sujet de toute chose qu’ils demanderont, - cela leur sera donné de la part de mon père qui est dans les cieux.

Mathieu 26,39 : Il tomba sur sa face, priant et disant : mon père, si cela est possible, que passe loin de moi cette coupe. Mais cependant, non pas comme moi je veux mais comme toi tu veux…

Marc 8,38 : Celui qui aura honte de moi et de mes paroles dans cette génération présente…, le fils de l’homme aura honte de lui lorsqu’il viendra dans la gloire de son père…

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